18 Avr

La vigueur du logement est attribuable au Grand Toronto – Des mesures sont à prévoir

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Publié par: Robert Perrier

La vigueur du logement est attribuable au Grand Toronto – Des mesures sont à prévoir
Ce matin, l’Association canadienne de l’immeuble a publié ses statistiques immobilières nationales de mars qui démontrent que les ventes résidentielles ont augmenté de 1,1 % de février à mars, dépassant le record des ventes mensuelles antérieur établi en avril 2016. Cette vigueur dans les ventes a été soutenue par un regain dans le Lower Mainland (Colombie-Britannique), à London et à St. Thomas (Ontario), ainsi qu’à Montréal. Comparativement à douze mois plus tôt, les ventes du mois dernier ont augmenté de 6,6 %, grâce à des hausses dans près de 75 % de tous les marchés locaux. Les ventes dans le Grand Toronto ont encore affiché de fortes hausses, ce qui compense une baisse à Vancouver. Même là, cependant, la baisse dans le nombre de maisons qui ont changé de main a ralenti et les effets différés de la taxe de 15 % sur les achats faits par des étrangers semblent se dissiper. Plusieurs suggèrent que le marché du logement de Vancouver a atteint son creux le plus bas.

Les données d’aujourd’hui portant sur le mois de mars sont en retard en raison du congé de Pâques et, ironiquement, elles sont publiées le jour même où le ministre des Finances fédéral Bill Morneau et le ministre des Finances de l’Ontario Charles Sousa, ainsi que le maire de Toronto John Tory, se rencontrent afin de discuter de moyens pour ralentir le poids lourd que représente le marché du logement de Toronto. Plusieurs s’attendent à ce que le budget de l’Ontario, qui sera présenté le 27 avril prochain, comprenne au moins quelques-unes de ces mesures. Les mesures discutées seront une taxe sur les achats de maisons par des non-résidents étrangers, une taxe sur les propriétés vacantes – lesquelles ont été introduites à Vancouver – ainsi qu’une taxe imposée aux investisseurs (spéculateurs) qui achètent et revendent des propriétés, et la prolongation éventuelle des contrôles sur les loyers. Le manque d’unités tant dans les marchés de la vente que de la location sera aussi un sujet de discussion.

La semaine dernière, le ministre Sousa a déclaré publiquement que les spéculateurs revendent des contrats préalables à la construction de maisons plusieurs fois avant de conclure, utilisant des clauses sur la cession. « Il y a ceux qui vont dans des nouveaux projets immobiliers, et qui achètent et revendent une série de propriétés, en évitant de payer leur juste part de taxes », a-t-il déclaré. « Je les appelle des scalpers de propriétés. »” Le ministre des Finances a toutefois admis qu’il n’y a pas

de données pour démontrer l’étendue de ce type de pratique en Ontario. Selon le ministre Sousa, les scalpers ont, jusqu’à maintenant, touché uniquement à deux projets immobiliers en Ontario.

Selon les rapports des médias de l’an dernier, une pratique semblable appelée la « revente fantôme » est devenue de plus en plus fréquente à Vancouver. Cela consiste habituellement en un agent immobilier qui revend la même propriété plusieurs fois avant la date de clôture, pouvant ainsi parfois faire grimper le prix de la maison de plusieurs centaines de milliers de dollars. En mai 2016, le gouvernement de la Colombie-Britannique a mis en place de nouvelles règles qui exigent que les agents immobiliers rédigent des offres qui nécessitent le consentement du vendeur à un transfert de contrat et que tous les profits en découlant soient retournés au vendeur.

Pas de nouvelles inscriptions en mars

La pénurie de l’offre est un élément important qui ralentit les ventes et fait augmenter les prix, particulièrement à Toronto et aux environs, ainsi que dans certaines parties de la Colombie-Britannique. Mais en mars, le nombre de nouvelles inscriptions a augmenté de 2,5 %, poussé par les hausses dans le Grand Toronto, à Calgary, à Edmonton et dans le Lower Mainland (Colombie-Britannique).

Les nouvelles inscriptions ayant augmenté plus que les ventes, le ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions a reculé à 67,4 % en mars, comparativement à 68,3 % en février. Un ratio qui se situe entre 40 % et 60 % est généralement considéré comme constant dans des conditions de marché du logement équilibrées. Un ratio supérieur à 60 % indique un marché de vendeurs, alors que s’il est inférieur à 40 %, il s’agit d’un marché d’acheteurs.

Le ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions se situait au-dessus du seuil du marché des vendeurs dans environ 60 % de tous les marchés du logement locaux, dont la plupart demeurent en Colombie-Britannique, dans le marché du Grand Toronto et aux alentours, et dans le sud-ouest de l’Ontario.

Nombre de mois d’inventaire

Le nombre de mois d’inventaire est une autre mesure importante de l’équilibre entre l’offre et la demande de logements. Il représente le nombre de mois qu’il faudrait compter pour vendre tout l’inventaire actuel au taux de vente actuel.

On comptait 4,1 mois d’inventaire à l’échelle nationale à la fin de mars, une baisse par rapport à 4,2 mois en février et le plus bas niveau en près d’une décennie pour cette mesure. De toute évidence, les efforts du gouvernement pour augmenter l’offre sont justifiés.

Le déséquilibre entre l’offre limitée et la demande relativement élevée de logements est sans précédent dans la région du Grand Golden Horseshoe de l’Ontario (la région comprend le Grand Toronto, Hamilton-Burlington, Oakville-Milton, Guelph, Kitchener-Waterloo, Cambridge, Brantford, la région de Niagara, Barrie et la région avoisinante de chalets). En mars, le nombre de mois d’inventaire se situait à un mois ou moins dans le Grand Toronto, à Hamilton-Burlington, à Oakville-Milton, à Kitchener-Waterloo, à Cambridge, à Brantford, à Guelph, à Barrie et les environs, dans certaines parties de la région de Niagara et dans certaines zones de la région de villégiature.

Les prix continuent de monter

Le mois dernier, l’indice des prix des propriétés (IPP) MLS global et composé a augmenté à 18,6 %. Les hausses de prix se sont accélérées pour toutes les catégories de propriétés de référence suivies par l’Indice.

Cet indice des prix, contrairement à ceux qui sont fournis par les chambres immobilières locales et d’autres sources de données, offre la meilleure mesure de la tendance des prix puisqu’il corrige les changements dans la composition des ventes (entre les types et les tailles des propriétés), d’un mois à l’autre.

Les prix des maisons unifamiliales à deux étages ont affiché les plus importantes augmentations d’une année à l’autre (+21 %), suivies de près des maisons en rangée (+17,9 %), des maisons unifamiliales à un étage (+16,6 %) et des appartements (+16,3 %). Dans plusieurs de ces régions, la disponibilité de nouvelles maisons unifamiliales est si limitée qu’il faut pratiquement démolir une maison pour en bâtir une nouvelle.

Les tendances quant aux prix n’ont cessé de varier énormément selon l’endroit. Dans la vallée du Fraser et le Grand Vancouver, les prix ont repris une pente ascendante ces derniers mois après avoir fléchi dans la seconde moitié de l’année dernière. D’une année à l’autre, les prix des maisons dans la vallée du Fraser et le Grand Vancouver sont restés largement au-dessus des niveaux notés l’année dernière (+19,4 % d’une année à l’autre et +12,7 % d’une année à l’autre, respectivement).

Entre-temps, l’augmentation des prix de référence a atteint l’échelle des 20 % à Victoria et ailleurs sur l’île de Vancouver, d’une année à l’autre. En mars, Guelph a noté une hausse des prix du même ordre, tandis que le Grand Toronto et Oakville-Milton ont enregistré des hausses de prix dans l’échelle des 30 %, alimentant les préoccupations soutenues concernant une bulle immobilière et précipitant la réunion d’aujourd’hui des décideurs politiques à l’échelle fédérale et provinciale.

Par contre, le prix des maisons a accusé un recul de 1,2 % à Calgary et de 1,5 % à Saskatoon (d’une année à l’autre). Les prix dans ces deux marchés se situent maintenant à 5,4 % et à 5,1 % en dessous de leur sommet respectif, atteint en 2015.

Comparativement aux niveaux notés l’année dernière, les prix des maisons ont augmenté modestement à Regina (+1,7 %), à Ottawa (+4 %), dans le Grand Montréal (+3,3 % d’une année à l’autre) et dans le Grand Moncton (+4,7 %).

Le prix moyen réel (non corrigé des variations saisonnières) des maisons vendues au pays en mars 2017 s’élevait à 548 517 $, soit une hausse de 8,2 % par rapport à une année plus tôt.

Le prix moyen à l’échelle nationale continue de subir l’influence des ventes à la hausse dans le Grand Vancouver et le Grand Toronto, qui comptent toujours parmi les deux marchés du logement les plus serrés, actifs et chers au Canada.

La part des ventes nationales du Grand Vancouver a diminué considérablement au cours de la dernière année et, par le fait même, a eu moins d’influence sur la hausse du prix moyen au pays. Néanmoins, si l’on ne tient pas compte du Grand Vancouver et du Grand Toronto dans les calculs, le prix moyen baisse de plus de 150 000 $ pour atteindre 389 726 $.

Dre Sherry Cooper
Économiste en chef, Centres hypothécaires Dominion
drcooper@dominionlending.ca
13 Avr

La Banque du Canada augmente ses prévisions, mais garde ses taux inchangés

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Publié par: Robert Perrier

Les emplois surpassent les attentes au Canada en mars, mais la croissance des salaires stagne
Depuis maintenant de nombreuses années, le gouverneur Stephen Poloz et ses collègues de la Banque du Canada ont maintenu le taux cible du financement à un jour inchangé à 1/2 %, alors que la Réserve fédérale américaine a augmenté ses taux plusieurs fois, et d’autres hausses sont à venir. Aux États-Unis, le taux de chômage se situe à peine à 4,5 pour cent, ce qui démontre que le plein-emploi est atteint ou presque, et les responsables de l’élaboration des politiques de la Fed ont suggéré de réduire leurs liquidités cette année et l’an prochain. Une fois encore aujourd’hui, la Banque du Canada a maintenu son taux cible de financement à un jour stable, tout en haussant ses prévisions sur le plan économique.

Les économistes prévoient maintenant que l’économie canadienne progressera d’environ 2,5 pour cent, comparativement à 1,4 pour cent l’année dernière, et à un maigre 0,9 pour cent l’année précédente. En effet, l’activité économique s’est sensiblement accélérée depuis le milieu de l’année dernière, ayant augmenté à un taux annuel de 4,3 pour cent au cours de cette période de sept mois. La création d’emplois a connu une forte croissance depuis l’été. L’enquête sur les perspectives des entreprises suggère que les investissements des entreprises, ayant sous-performé de manière décevante, sont sur le point d’augmenter alors que le secteur pétrolier sort de cette ornière causée par le choc des prix du pétrole au milieu de l’année 2014. La croissance des exportations s’est sensiblement accélérée depuis février, ce qui, espérons-le, n’est pas qu’une aberration d’un mois, et l’activité dans le secteur du logement est demeurée vigoureuse, d’ailleurs trop forte dans la région du Grand Toronto et ses environs, ainsi que dans certaines parties de la Colombie-Britannique.

Personne ne s’attend à ce que la Banque du Canada augmente ses taux simplement en raison du marché du logement puisque les marchés du logement ne sont pas dans une situation de surchauffe dans le reste du Canada.

Dans le Rapport sur la politique monétaire d’aujourd’hui, la Banque a augmenté ses prévisions quant à l’économie canadienne à 2,6 pour cent pour cette année alors qu’elle avait prévu 2,1 pour cent dans le Rapport de janvier. Quant à l’année 2018, on prévoit maintenant une croissance de 1,9 pour cent (soit un peu plus faible que la prévision de janvier). La Banque suggère toutefois que « la composition de la demande globale s’est avérée inégale ». Selon le Rapport sur la politique monétaire d’aujourd’hui, « Dans le secteur pétrolier et gazier, on assiste à une relance de la croissance des dépenses d’investissement sous l’effet d’importants ajustements face à la baisse passée des prix des produits de base. Conjuguée à une activité très soutenue sur le plan de la consommation et de l’investissement résidentiel, cette relance a contribué à une accélération temporaire de la croissance au premier trimestre. En revanche, les investissements des entreprises et exportations hors produits de base restent faibles, ce qui soulève des questions sur la durabilité à moyen terme de la reprise ».

« L’activité économique sera soutenue par la hausse de la demande étrangère, les mesures de relance budgétaire fédérales ainsi que les conditions monétaires et financières expansionnistes. En outre, la composition de la croissance de la demande devrait se diversifier : les dépenses des ménages, surtout l’investissement résidentiel, se modèrent, alors que la part des exportations et des investissements des entreprises augmente, mais à une cadence beaucoup plus lente qu’habituellement, à ce stade du cycle. La persistance des défis sur le plan de la compétitivité et l’incertitude entourant les perspectives d’évolution du commerce international devraient limiter cette diversification de la croissance. Une montée notable du protectionnisme à l’échelle internationale demeure la plus importante source d’incertitude pesant sur l’économie canadienne. »

Les prévisions de la Banque demeurent un peu sous l’opinion générale des économistes de Bay Street. Depuis plusieurs trimestres, la Banque a sous-estimé la croissance. Le Rapport sur la politique monétaire suggère que « si la marge de capacités excédentaires a diminué depuis janvier, la Banque juge qu’au premier trimestre de 2017, elle est restée notable, se situant entre 1 1/4 et 1/4 % ». On prévoit maintenant que l’écart de production se refermera au cours de la première moitié de 2018, soit un peu plus tôt que la Banque l’avait prévu en janvier.

Dre Sherry Cooper
Économiste en chef, Centres hypothécaires Dominion
drcooper@dominionlending.ca
7 Avr

Comment les courtiers hypothécaires peuvent-ils vous aider?

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Publié par: Robert Perrier

Comment les courtiers hypothécaires peuvent-ils vous aider?La meilleure stratégie qu’une personne désirant acheter une maison puisse mettre en place est de rassembler une équipe de professionnels de l’immobilier pour l’aider à prendre la décision la plus éclairée relativement à l’achat le plus important qu’elle fera, c’est-à-dire l’achat d’une propriété. Il est primordial de vous allier à un courtier immobilier qui a des connaissances approfondies des propriétés et du marché, à un comptable qui comprend les incidences fiscales de l’achat d’une propriété, à un inspecteur en bâtiment qui vérifiera si la structure comporte des faiblesses, et à un avocat ou un notaire expérimenté en matière de contrats d’achat de propriétés…

… et, bien entendu, à un courtier hypothécaire qui sait quels sont les produits et les offres disponibles et qui peut obtenir pour vous les meilleurs taux et les meilleurs termes possibles.

Une simple visite à une banque peut être suffisante pour obtenir un prêt hypothécaire (lorsqu’une personne est qualifiée). Mais est-ce que le fait de se limiter à une conversation avec un agent financier d’une banque, sans réellement connaître les tenants et les aboutissants des modalités et conditions qu’un bon prêt hypothécaire devrait comporter, s’avère judicieux?

Les courtiers hypothécaires sont des professionnels qui réduisent le stress lorsque vient le temps de remplir une demande de prêt hypothécaire et de trouver la meilleure propriété pour votre prêt hypothécaire. Un bon courtier hypothécaire vous expliquera toutes les options de prêts et suggérera les programmes qui peuvent être avantageux pour vous sur le plan financier. Lorsque vous allez à la banque et parlez avec ce même agent financier, ce dernier pourra vous donner des renseignements uniquement sur ce qui a trait à sa banque. En d’autres mots, les employés des banques ne connaissent que les produits offerts par la banque pour laquelle ils travaillent et ils n’essaieront certainement pas de suggérer des produits offerts par d’autres banques, même s’il s’agit d’une meilleure option pour vous.

Les courtiers hypothécaires occupés qui travaillent pour une société hypothécaire florissante ont accès à des taux réduits qui ne sont offerts nulle part ailleurs. En raison du volume considérable de prêts hypothécaires que conclut une société occupée, les courtiers hypothécaires ont accès à de bien meilleurs taux que ceux que vous pourriez trouver par vous-même. Étant donné que les courtiers hypothécaires négocient des prêts hypothécaires tous les jours, ils savent quels sont les produits disponibles et connaissent les meilleurs taux offerts.

Les courtiers hypothécaires dignes de confiance agiront TOUT D’ABORD dans votre intérêt. Un bon courtier hypothécaire comprend que si vous êtes un client heureux, vous le recommanderez probablement à des membres de votre famille et à vos amis parce que vous aurez eu un résultat favorable et satisfaisant dans le cadre de votre expérience liée à votre prêt hypothécaire. Les courtiers hypothécaires sont tributaires des recommandations qu’ils obtiennent et, bien qu’ils continuent de commercialiser leurs services, les recommandations demeurent leur principal moyen d’existence.

Les courtiers hypothécaires sont disponibles et flexibles pour organiser des rencontres et fixer des rendez-vous. Ils ne sont pas confinés dans un horaire immuable, mais ils travaillent plutôt avec vous, quand vous le décidez. En général les gens sont occupés et le temps est une denrée précieuse. C’est pourquoi ils s’organiseront pour parler avec vous au moment qui vous convient; de cette façon, vous n’aurez pas à vous absenter du travail et perdre des revenus, ou à attendre deux semaines pour obtenir un rendez-vous avec votre conseiller financier à la banque et risquer de rater un achat en raison du temps qui s’est écoulé.

Les courtiers hypothécaires conseillent leurs clients sur la façon de présenter leur profil financier de manière favorable au prêteur. Les conseils financiers font également partie de la valeur globale dont vous bénéficierez en faisant affaire avec un courtier hypothécaire. Ils vous conseilleront également sur la façon d’utiliser votre crédit et sur ce qu’il faut éviter dans le cadre du processus de préautorisation. Un bon courtier hypothécaire fait tout cela pour ses clients.

Les services d’un courtier hypothécaire sont GRATUITS! Le prêteur verse une commission au courtier hypothécaire et le client obtient le meilleur prêt hypothécaire possible, et ce, sans frais. Le courtier hypothécaire consultera votre dossier de crédit une fois seulement et il contactera plusieurs prêteurs en utilisant ce même rapport de solvabilité qu’il aura consulté. Il s’agit d’un autre aspect démontrant que le courtier hypothécaire aide ses clients et qu’il travaille de manière à protéger leurs intérêts.

7 Avr

Les emplois surpassent les attentes au Canada en mars, mais la croissance des salaires stagne

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Publié par: Robert Perrier

Les emplois surpassent les attentes au Canada en mars, mais la croissance des salaires stagne
L’économie du Canada continue de générer une croissance du nombre d’emplois en mars, prolongeant une reprise dans les emplois qui est la plus vigoureuse depuis des années, mais les augmentations de salaire poursuivent leur affaiblissement. Le nombre d’emplois canadiens a augmenté de 19 400 en mars, surpassant les attentes des économistes pour le quatrième mois consécutif, alors que le taux de chômage a augmenté de 0,1 point de pourcentage atteignant 6,7 % et que plus de gens sont à la recherche d’un emploi.

Au cours du premier trimestre, la croissance des emplois atteint 83 000 ou 0,5 %, ce qui est comparable à celle du dernier trimestre de 2016 et bien au-dessus de celle du premier trimestre de l’année dernière. Cela révèle également une forte augmentation des activités économiques canadiennes au cours du premier trimestre, alors que la croissance du PIB réel atteindra probablement un rythme de 3,5 %.

Une autre très bonne nouvelle est que la croissance des emplois s’est effectuée dans le travail à temps plein. Le gain net des emplois en mars a reflété une augmentation de 18 400 emplois à temps plein et un gain de 1 000 personnes travaillant à temps partiel. L’augmentation sur 12 mois dans les emplois est de 276 400 (+1,5 %), maintenant surtout dans les emplois à temps plein, alors que le nombre total d’heures travaillées a augmenté de 0,7 %. Le Canada a ajouté 223 100 emplois à temps plein comparativement à l’année dernière et 53 300 emplois à temps partiel.

Cependant, le taux des augmentations de salaire annuelles a chuté à 1,1 % en mars, le taux le plus faible depuis les années 1990. La faiblesse de la croissance des salaires semble être un phénomène que l’on retrouve surtout en Ontario. La province, qui a été le chef de file des augmentations du nombre d’emplois comparativement à l’année dernière, a enregistré une augmentation des salaires annuelle de 0,1 % en mars, ce qui est également l’augmentation la plus faible jamais enregistrée. Sur une note plus positive, le secteur de la fabrication semble faire un retour en mars, avec un gain de 24 400 emplois, le plus élevé depuis 2002.

L’augmentation du nombre d’heures travaillées a contribué à compenser la faiblesse des salaires.

La province chef de file en ce qui a trait à la croissance des emplois est l’Alberta, elle qui avait été durement touchée, et qui affiche des gains de 20 000 emplois, tous étant des postes à temps plein. Plus de personnes ont cherché des emplois dans la province au cours du dernier mois, cela faisant en sorte que le taux de chômage est demeuré inchangé à 8,4 %, à la baisse comparativement au sommet de 9,0 % atteint en novembre dernier. Des gains en matière d’emplois ont également été constatés en Nouvelle-Écosse et au Manitoba. L’emploi a diminué en Saskatchewan en mars, alors qu’il est demeuré relativement stable dans les autres provinces.

Un nombre accru de personnes travaillaient dans le secteur de la fabrication, dans les services aux entreprises, les services relatifs aux bâtiments et les autres services de soutien, dans le commerce de gros et de détail, ainsi que dans le secteur de l’information, de la culture et des loisirs. Par ailleurs, des baisses ont été enregistrées dans les services d’enseignement, dans le transport et l’entreposage, dans les « autres services » et dans les administrations publiques. La remontée dans le secteur de la fabrication a été l’augmentation la plus importante enregistrée en un mois depuis août 2002. Cela se produit dans la foulée d’une tendance à la baisse du nombre d’emplois dans le secteur de la fabrication tout au long de l’année 2016.

La vigueur du rapport d’aujourd’hui sur les emplois pour mars donne beaucoup à réfléchir à la Banque du Canada qui se réunit la semaine prochaine. Le PIB réel est sur le point de dépasser les prévisions de la Banque pour un troisième trimestre consécutif et le taux de chômage à 6,7 % demeure sous la moyenne enregistrée avant la récession d’il y a 10 ans, au moment où l’économie était considérée comme étant en plein-emploi. La Banque a minimisé la remontée récente des données économiques et ce rapport alimentera probablement ses inquiétudes, malgré les gains enregistrés dans les emplois. Bien que la croissance économique se soit accélérée et que les employeurs procèdent à des embauches, il est difficile d’être optimiste sans qu’il y ait une remontée dans les salaires. Les taux de salaires augmentent seulement au rythme de la moitié du coût de la vie. La Banque du Canada gardera probablement les taux d’intérêt aux faibles niveaux où ils se situent actuellement malgré les augmentations de taux de la Réserve fédérale américaine.

Taux de chômage provinciaux en octobre en ordre décroissant (en pourcentage) (Mois précédents entre parenthèses)

— Terre-Neuve-et-Labrador           14,9 (14,2)
— Île-du-Prince-Édouard               10,1 (10,0)
— Nouvelle-Écosse                       8,6 (8,1)
— Nouveau-Brunswick                   8,4 (8,9)
— Alberta                                      8,4 (8,3)
— Ontario                                      6,4 (6,2)
— Québec                                     6,4 (6,4)
— Saskatchewan                           6,0 (6,0)
— Manitoba                                   5,5 (5,8)
— Colombie-Britannique                5,4 (5,1)

Aux États-Unis, la croissance dans les emplois ralentit alors que le taux de chômage est à son niveau le plus faible depuis 2007

Aux États-Unis, le nombre d’emplois a augmenté de 98 000 en mars, à la suite d’un gain de 219 000 en février qui a été inférieur à ce qui avait été estimé antérieurement. Ces chiffres sont de beaucoup inférieurs à la prévision médiane observée dans un sondage de la firme Bloomberg effectué auprès d’économistes. La divergence en mars par rapport au mois précédent a probablement reflété, du moins en partie, les perturbations météorologiques; au cours de la semaine de mars où le sondage sur les emplois a été effectué, une tempête a laissé de 25 à 50 centimètres de neige sur une grande bande dans le Nord-Est des États-Unis, après un mois de février anormalement chaud.

Contre toute attente, le taux de chômage a chuté de 4,7 % à 4,5 % et la croissance des salaires a ralenti à un rythme de 2,7 % sur douze mois.

Alors que les données sur les emplois ont été les plus faibles depuis mai et représentent un recul par rapport aux deux premiers mois de l’année, il se peut qu’elles reflètent uniquement à quel point les États-Unis sont près du plein-emploi. Cela a incité la Réserve fédérale à augmenter les taux d’intérêt en mars et on prévoit deux autres augmentations de taux cette année. Les entreprises ont signalé une pénurie de main-d’œuvre et sont confrontées à une baisse du bassin de

personnes sans emploi; elles subissent des pressions pour augmenter les salaires afin d’attirer et de conserver les talents. Cette situation est diamétralement opposée à celle qui prévaut au Canada. Avec une économie qui s’approche plus que jamais du plein-emploi, la politique monétaire des États-Unis sera davantage concentrée à faire marche arrière en ce qui a trait aux liquidités inutiles dans le système. Cela devrait garder la Banque centrale resserrée pour le futur en augmentant le taux des fonds à jour et en diminuant la détention des obligations du gouvernement et des titres adossés à des créances hypothécaires.

Et cela, malgré d’autres preuves démontrant un ralentissement de l’économie américaine, alors que les dépenses de consommation ont peu augmenté en février que la demande d’automobiles a ralenti en mars. Aux États-Unis, on prévoit que la croissance au cours du premier trimestre de cette année sera sous la barre des 2,0 %, ce qui est beaucoup inférieur aux attentes de 3,5 % de la croissance au Canada. Bien qu’une reprise au cours du deuxième trimestre soit prévue, elle dépendra de la vigueur du marché du travail.

Notons qu’aux États-Unis, le secteur du détail a été très faible. Les détaillants ont aboli environ 30 000 emplois pour un deuxième mois, en plus des rapports sur les fermetures de magasins, alors que les gains dans les secteurs de la construction et de la fabrication se sont imposés. Cela se retrouve dans les rapports au Canada sur les mises à pied et le « resserrement de la ceinture » de la Compagnie de la Baie d’Hudson, laquelle détient Saks Fifth Avenue et Lord and Taylor’s aux États-Unis, ainsi que La Baie au Canada.

Le président Trump continue de mettre l’accent sur les indicateurs du marché de l’emploi qui mesurent les mises à pied, y compris le nombre d’Américains qui ont abandonné la recherche d’emploi et qui, par conséquent, ne font plus partie de la main-d’œuvre active. Le nombre de travailleuses et travailleurs découragés a diminué de 62 000 en mars pour atteindre 460 000. Le taux de chômage, une mesure qui comprend les travailleuses et travailleurs à temps partiel qui aimeraient avoir un emploi à temps plein s’ils en trouvaient un, a diminué à 8,9 %, ce qui représente le taux le plus faible depuis décembre 2007, alors qu’il était à 9,2 % en février. Le taux de participation de la main-d’œuvre active a été historiquement faible aux États-Unis, mais il pourrait certainement se maintenir à la baisse en raison du nombre croissant de travailleuses et travailleurs plus âgés qui quittent la main-d’œuvre active.

Dre Sherry Cooper
Économiste en chef, Centres hypothécaires Dominion
drcooper@dominionlending.ca