21 Jan

La Banque du Canada prévoit maintenir la stabilité des taux à un jour jusqu’en 2023

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Publié par: Robert Perrier

La Banque du Canada prévoit encore qu’il n’y aura pas d’augmentations des taux d’ici 2023

La Banque du Canada vient de publier son Rapport sur la politique monétaire (RPM) de janvier, indiquant qu’elle prévoit maintenir son taux cible à un jour à sa valeur plancher effective de 0,25 % jusqu’en 2023 (voir le graphique ci-dessous). Pour renforcer cet engagement et garder les taux d’intérêt bas sur toute la courbe de rendement, la Banque poursuivra son programme d’assouplissement quantitatif – achetant pour 4 milliards de dollars d’obligation du gouvernement du Canada chaque semaine jusqu’à ce que la reprise soit bien amorcée. La banque centrale indique qu’elle pourrait réduire ses achats une fois que la relance sera assurée.

Selon un communiqué de la Banque : « Le Conseil de direction maintiendra le taux directeur à sa valeur plancher jusqu’à ce que les capacités excédentaires dans l’économie se résorbent, de sorte que la cible d’inflation de 2 % soit atteinte de manière durable. Selon notre projection, cela ne se produira qu’au cours de 2023. » Les responsables sont apparemment optimistes quant aux perspectives de l’économie une fois que le vaccin sera suffisamment disponible et administré. Rien n’indique qu’ils envisagent des mesures supplémentaires pour assouplir la politique monétaire.

Voilà qui est important pour deux raisons : 1) certains économistes ont supputé que la Banque réduirait le taux à un jour de 10 à 15 points de base pour aider à atténuer les répercussions de mesures de confinement persistantes et élargies; et 2) d’autres pensaient que la mise au point rapide du vaccin entraînerait une croissance suffisante pour justifier une hausse des taux en 2022. Selon la Banque, ni l’un ni l’autre de ces scénarios n’est vraisemblable. Pourquoi finasser avec une infime réduction de taux d’intérêt qui sont déjà au plus bas niveau alors que les prêts hypothécaires restent forts? La lenteur de la distribution du vaccin et l’accélération de la deuxième vague de cas font que l’activité économique restera faible au Canada au moins jusqu’au deuxième semestre de cette année.

En outre, l’inflation reste étonnamment faible. Dans un autre communiqué, Statistique Canada a révélé que contre toute attente, les pressions sur les prix au Canada ont baissé en décembre alors qu’une nouvelle série de mesures de confinement étaient prises au pays. Après avoir grimpé en novembre à leur plus haut niveau depuis le début de la pandémie, les dernières données indiquent que les pressions restent bien en deçà de la cible de 2 % de la Banque du Canada. La situation conforte le point de vue des responsables des politiques, voulant que l’inflation restera faible pendant un certain temps.

La deuxième vague de la pandémie a touché très durement le Canada, et la distribution du vaccin a été décevante (voir le graphique ci-dessous). Le RPM prévoit que l’économie se contractera au premier trimestre de l’année. La faiblesse de l’économie pourrait être exacerbée par la vigueur du dollar canadien, qui a dépassé les 0,79 $ US après la dernière annonce de la Banque du Canada. Les rendements sur 10 ans ont également connu une modeste hausse.
En somme

Une croissance économique d’environ 4 % est prévue en 2021, alors qu’il y a eu une contraction de -5,5 % l’année passée. À mesure que la population sera inoculée, la Banque prévoit une accélération de la croissance, jusqu’à presque 5 % en 2022, puis un rythme plus normal de 2,5 % en 2023. Selon le RPM de janvier : « Les perspectives à moyen terme sont plus encourageantes que dans le Rapport d’octobre en raison de l’effet positif des vaccins, des mesures de relance budgétaire accrues, de la demande étrangère plus forte et des prix plus élevés des produits de base. Parallèlement, la production potentielle a aussi été revue à la hausse compte tenu de l’amélioration de la projection entourant les investissements des entreprises, et des séquelles qui seront ainsi moins importantes sur les entreprises et les travailleurs. Une incertitude considérable entoure les perspectives de croissance du PIB à moyen terme ainsi que la trajectoire de la production potentielle. Par conséquent, même si on s’attend à ce que l’écart de production se résorbe en 2023, l’incertitude quant au moment où cela aura lieu est grande. »

En ce qui concerne l’activité sur le marché de l’habitation, le rapport fait ce constat : « La demande de logements a continué d’être résiliente malgré l’augmentation des cas d’infection et le resserrement des restrictions. L’activité dans le secteur du logement devrait rester vigoureuse au début de 2021, soutenue par les taux d’emprunt bas et la résilience du revenu disponible. Des changements dans les préférences des acheteurs d’habitation ont aussi joué un rôle. À titre d’exemple, la croissance des prix a été plus forte pour les maisons unifamiliales et dans les régions à l’extérieur des centres urbains (voir le graphique ci-dessous). »

Dre Sherry Cooper
Économiste en chef, Centres hypothécaires Dominion

drcooper@dominionlending.ca
18 Jan

Un mois de décembre et une année record pour les ventes résidentielles au Canada

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Publié par: Robert Perrier

2020 a été une année exceptionnelle pour l’habitation

Malgré les craintes engendrées par la pandémie au printemps, les reventes de maisons ont atteint un niveau record en 2020, alors que les nouvelles inscriptions baissaient et que les prix grimpaient. Selon les données de décembre publiées aujourd’hui par l’Association canadienne de l’immeuble (ACI), les ventes résidentielles nationales ont grimpé de 7,2 % d’un mois à l’autre, à un moment de l’année où le marché est habituellement lent. Comme l’indique le graphique ci-dessous, les reventes étaient largement au-dessus de leur moyenne décennale. Les ventes désaisonnalisées ont suivi un rythme annualisé de 714 516 unités en décembre 2020; c’est la première fois que les ventes mensuelles (désaisonnalisées, à des taux annualisés) ont franchi la barre des 700 000 unités. Il s’agit d’un nouveau record pour décembre, avec une marge de plus de 12 000 transactions. Pour le sixième mois consécutif, les ventes étaient en hausse dans presque tous les marchés de l’habitation canadiens par rapport au même mois en 2019.

La hausse d’un mois à l’autre des ventes nationales observée de novembre à décembre est surtout attribuable aux gains de plus de 20 % enregistrés dans le Grand Toronto et le Grand Vancouver.

D’une année à l’autre, l’activité a bondi de 47,2 %, alors que les taux d’intérêt étaient plus bas que jamais, que les besoins en logement évoluaient en raison de la pandémie et que l’offre ne suffisait pas à la demande. L’essor est survenu même si la croissance de la population a chuté faute de nouvelle immigration. L’augmentation annuelle de la population au Canada a plongé en 2020 après quatre années de forte croissance. Malgré tout, pour l’ensemble de 2020, quelque 551 392 propriétés ont changé de mains sur les systèmes MLS® canadiens, soit un nouveau record annuel. La hausse est de 12,6 % par rapport à 2019 et de 2,3 % par rapport au record précédent établi en 2016.

Nouvelles inscriptions

« Les nouvelles inscriptions seront l’indicateur à surveiller en 2021, surtout ce printemps : combien de propriétaires mettront leur propriété en vente?, demande Shaun Cathcart, économiste principal de l’ACI. Nous avons déjà des ventes records, mais nous savons que la demande est beaucoup plus forte que ne l’indiquent les chiffres, car nous voyons une incidence sur les prix. Au Nouvel An, il y avait moins de 100 000 inscriptions résidentielles sur l’ensemble des systèmes MLS® canadiens, soit le niveau le plus bas enregistré en trois décennies. En comparaison, il y avait un quart de million de propriétés en vente sur le marché il y a cinq ans. Par conséquent, la demande atteint un sommet sans précédent et l’offre, un creux historique en ce début d’année. L’incidence sur les ventes et les prix dépendra du nombre de propriétés sur le marché dans les mois à venir. Idéalement, nous aimerions que les ménages puissent trouver et acquérir des propriétés adaptées à leurs besoins et que les prix demeurent abordables, mais nous faisons actuellement face à une importante pénurie du côté de l’offre en 2021. »

Le nombre de nouvelles inscriptions a grimpé de 3,4 % en décembre, surtout grâce aux gains dans le Grand Toronto et le Lower Mainland (C.-B.), les régions du Canada qui ont aussi enregistré les plus fortes hausses au chapitre des ventes en décembre.

Comme la hausse des ventes était supérieure à celle de l’offre de nouvelles propriétés le mois dernier, le ratio national des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions s’est resserré pour s’établir à 77,4 %; c’est l’un des plus hauts taux enregistrés pour cette mesure. La moyenne à long terme du ratio national des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions est de 54,2 %.

Si l’on compare les ratios des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions et les moyennes à long terme, environ 30 % de l’ensemble des marchés locaux seulement étaient en équilibre (se situant à l’intérieur d’un écart type de la moyenne à long terme) en décembre. Le reste des marchés, soit 70 %, se situaient au-delà des normes à long terme, largement au-delà dans bien des cas.

Il y avait seulement 2,1 mois d’inventaire à l’échelle nationale à la fin de décembre 2020, soit le niveau le plus bas jamais enregistré. À l’échelle locale, 29 marchés de l’Ontario comptaient moins d’un mois d’inventaire à la fin de décembre.

Prix des maisons

L’Indice des prix des propriétés MLS® (IPP MLS®) global et composé a augmenté de 1,5 % d’un mois à l’autre en décembre 2020. Sur les 40 marchés que mesure l’Indice, un seul a connu une baisse entre novembre et décembre.

L’IPP MLS® global et composé (non désaisonnalisé) a connu en décembre une hausse d’une année à l’autre de 13 %, soit la plus forte augmentation depuis juin 2017 (voir le graphique ci-dessous).

L’évolution des prix des maisons reflète la volonté d’acheteurs de s’éloigner des centres-villes pour s’installer dans des banlieues proches ou lointaines, plus vertes et moins coûteuses, maintenant que le télétravail apparaît comme une option viable, du moins à temps partiel.

Les gains les plus importants d’une année à l’autre – plus de 30 % – ont été enregistrés à Quinte, à Simcoe, à Woodstock-Ingersoll et dans les Lakelands, une région de villégiature de l’Ontario (voir le détail dans le tableau ci-dessous).

Des hausses de prix de l’ordre de 25 à 30 % ont été observées à Bancroft, à Grey-Bruce-Owen Sound, à Kawartha Lakes, à North Bay, à Northumberland Hills et à Tillsonburg.

Des augmentations des prix de l’ordre de 20 à 25 % ont été enregistrées à Barrie, à Hamilton, à Niagara, à Brantford, à Cambridge, à Huron-Perth, à Kitchener-Waterloo, à London-St. Thomas, dans la Baie Georgienne Sud et à Ottawa.

Une hausse des prix de l’ordre de 15 à 20 % comparativement à décembre 2019 a été enregistrée à Oakville-Milton, à Peterborough and the Kawarthas, à Montréal et dans le Grand Moncton.

On a observé des augmentations d’une année à l’autre de 10 à 15 % dans le Grand Toronto, à Mississauga et à Québec, et de 5 à 10 % à l’échelle de la Colombie-Britannique ainsi qu’à Regina, à Saskatoon, à Winnipeg et à St. John’s.

L’Alberta reste en retrait en raison de la faiblesse peristante du marché pétrolier. Les prix ont augmenté d’à peine 1,5 % et 2.7 %, respectivement, à Calgary et à Edmonton.

L’IPP MLS® est le meilleur moyen d’évaluer les tendances de prix, puisque les moyennes sont sujettes à de fortes distorsions occasionnées par les fluctuations qui surviennent dans la composition des ventes d’un mois à l’autre.

Le prix moyen réel (non désaisonnalisé) des propriétés vendues au pays en décembre 2020 a atteint un niveau record de 607 280 $, soit une hausse de 17,1 % comparativement au même mois l’an dernier.

En somme

La santé du marché du logement est en bonne partie attribuable aux taux hypothécaires plus bas que jamais et à la forte demande d’habitations plus spacieuses de la part de ménages qui ont maintenu leur niveau de revenu pendant la pandémie. Les ménages les plus durement touchés par la pandémie sont ceux de petits salariés dans les secteurs de l’hébergement, de la restauration, du commerce de détail non essentiel et du tourisme. Ce sont eux qui ont le moins les moyens de faire face aux difficultés, et ils ne sont généralement pas propriétaires de maisons.

Nous bouclons 2020 avec le prix moyen des propriétés vendues au pays en hausse de 17,1 % – résultat spectaculaire au regard de la baisse de 9 à 18 % que la SCHL prévoyait en mars dernier. De plus, 2021 sera probablement encore une bonne année pour l’habitation. Je ne serais pas étonnée de voir les ventes annuelles atteindre de nouveaux sommets en 2021, surtout au premier semestre. Il y aura cependant des signes annonciateurs d’une accalmie au fil de l’année, et surtout en abordant 2022. D’abord, la limitation de l’offre est un facteur majeur : les nouvelles inscriptions restent faibles en comparaison de la demande. En outre, la pandémie a entraîné un changement dans les besoins en logement, mais cet effet s’atténuera avec le temps. À mesure que le taux de vaccination augmentera au pays et que nous arriverons à une nouvelle normalité, les taux d’intérêt augmenteront modérément. Ces facteurs et les prix majorés des maisons, devenant moins abordables, ralentiront l’activité.

En 2022, d’autres facteurs joueront : le nombre de nouveaux immigrants augmentera jusqu’à quelque 500 000, et la demande de locations Airbnb à court terme augmentera fortement avec la reprise du tourisme.

Dre Sherry Cooper
Économiste en chef, Centres hypothécaires Dominion

drcooper@dominionlending.ca
11 Jan

Le marché canadien de l’emploi a décliné en décembre

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Publié par: Robert Perrier

Le marché canadien de l’emploi a décliné en décembre

Le Canada a perdu 62 600 emplois le mois dernier, après sept mois de reprise (voir le graphique ci-dessous). L’augmentation rapide des cas de COVID et les mesures de confinement imposées en conséquence dans de nombreuses régions clés ont entraîné le recul net de l’emploi constaté dans les données de la mi-décembre. Le personnel de restaurants et d’hôtels a le plus souffert, perdant 56 700 emplois.

Le taux de chômage a grimpé jusqu’à 8,6 %. Il reste bien sous le sommet de 13,7 % d’avril, mais il est tout de même 3 points de pourcentage au-dessus de son niveau d’avant la pandémie.
Malgré tout, il y a des lueurs d’espoir : plusieurs secteurs ont réussi de modestes gains (voir le deuxième graphique ci-dessous). Parmi eux figurent la finance, l’assurance et l’immobilier, ainsi que les services scientifiques et techniques. La fabrication a gagné 15 400 emplois, et les administrations publiques ont bien progressé.

Bonne nouvelle, les emplois à temps plein ont en fait augmenté de 36 500, et les salaires moyens ont remonté; ils sont maintenant 5,6 % plus élevés qu’un an plus tôt. Ce gain s’explique en partie par la perte de nombreux emplois à faible salaire.

Les emplois à temps partiel ont nettement baissé en décembre, en particulier pour les travailleurs de 24 ans ou moins et ceux de 55 ans ou plus. Le nombre de travailleurs autonomes a baissé de 62 000, descendant à son niveau le plus bas depuis le début de la pandémie.

Avec la baisse de décembre, il y a maintenant 571 600 emplois de moins qu’un an plus tôt (-3,0 %). Il s’agit du plus fort déclin annuel depuis 1982, mais la situation reste sensiblement meilleure que ne le laissait entrevoir le recul de 15 % enregistré en avril. L’évolution de -3,0 % de l’emploi au Canada en 2020 est une dégradation relativement modérée au regard des États-Unis, où les données de décembre indiquent une chute de 6,2 % d’une année à l’autre. Au Canada, les 332 300 emplois perdus depuis un an dans l’hébergement et la restauration comptent à eux seuls pour 58 % du recul.

L’emploi était en baisse dans 9 des 10 provinces le mois dernier. L’exception était la Colombie-Britannique. Aucune des autres provinces ne se démarquait. Le tableau ci-dessous indique le taux de chômage par province. Ce taux monte et descend selon l’évolution du taux de participation au marché du travail. Une personne n’est pas comptée comme étant au chômage si elle n’est pas à la recherche d’un emploi. Le nombre de personnes classées dans les catégories « personnes occupées » ou « chômeurs » a reculé de 42 000 (-0,2 %) en décembre. Il s’agit de la première baisse notable depuis avril. Les femmes du principal groupe d’âge actif et les jeunes hommes ont été en grande partie à l’origine de la diminution.
En somme 
Il ne semble certainement pas que les mesures de confinement seront levées prochainement. Nous ne cessons d’établir de nouveaux records de cas de COVID, et un variant plus contagieux de la COVID est arrivé. De plus, la distribution du vaccin a été désespérément lente. Ainsi, jusqu’à ce que l’hiver soit passé, il est improbable que l’économie puisse réellement être relancée. Tout compte fait, l’économie du Canada a été relativement résiliente. Ce n’est guère étonnant, compte tenu du soutien du revenu assuré par le gouvernement – le plus généreux parmi les pays du G7. En outre, les conditions financières sont extrêmement accommodantes.

Bien que personne ne sortira indemne de la pandémie, ce sont surtout les petits salariés qui ont subi les pertes d’emploi. De nombreux travailleurs à revenu élevé continuent de travailler à domicile. Et même si la pandémie s’aggrave, bon nombre des marchés du logement du Canada ont enregistré leur plus fort mois de décembre de tous les temps. Les taux d’intérêt au plus bas, les taux élevés d’épargne des ménages et les changements dans les besoins en logement ont fait de 2020 une année exceptionnelle pour l’activité immobilière.

Selon les chambres immobilières locales, les ventes de décembre ont été étonnamment fortes dans ce qui est habituellement un mois tranquille. La revente de maisons a bondi de 32 %, d’une année à l’autre, à Montréal, Ottawa et Edmonton, et de 65 % à Toronto, selon des données préliminaires. Des banlieues plus distantes ont attiré des familles à la recherche de plus de place, étant donné que la l’éloignement importe moins quand des emplois permettent le télétravail. La valeur des propriétés a continué de grimper dans la plupart des marchés. Les prix des condos en ville ont continué de faire exception à la tendance, en raison de vastes inventaires dans la plupart des grandes villes du Canada. La faiblesse du marché locatif a incité de nombreux investisseurs dans des condos à vendre. Cela étant, les prix plus faibles des condos attirent maintenant les acheteurs. Les reventes de condos ont monté en flèche presque partout en décembre.

Le marché de l’habitation continue d’amortir le coup porté à l’économie par la pandémie. Ce n’est pas tout le monde qui en profite, mais ce fait aidera à mener à une plus forte reprise de l’emploi au printemps.

Il reste indiscutable que la lumière au bout du très sombre tunnel, c’est un vaccin largement disponible. Le premier ministre Trudeau a réaffirmé cette semaine que le vaccin sera disponible pour tous ceux qui le veulent d’ici septembre 2021. Au rythme où vont les inoculations jusqu’à présent, cela ne se fera pas. À peine plus de 0,6 % de la population canadienne avait été vaccinée au jeudi 7 janvier. En comparaison, les États-Unis avaient vacciné 1,8 % de leur population à la même date, et Israël, presque 20 %, selon les données du projet de recherche sans but lucratif de l’Université d’Oxford Our World in Data. Le Royaume-Uni avait vacciné 1,9 % de sa population au 3 janvier, la dernière date pour laquelle les données sur la vaccination étaient disponibles (voir le graphique ci-dessous).

Dre Sherry Cooper
Économiste en chef, Centres hypothécaires Dominion

drcooper@dominionlending.ca