27 Jan

Aucune augmentation de taux avant mars – La Banque du Canada assure que l’inflation reviendra à 2 % en 2023-2024

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Publié par: Robert Perrier

La Banque augmentera les taux à sa prochaine réunion

Les marchés étaient sûrs à 70 % que la Banque du Canada augmenterait son taux cible à un jour aujourd’hui, mais nous étions toujours d’avis que son Conseil de direction attendrait jusqu’en mars ou avril en raison du ralentissement de la croissance au premier trimestre par suite des restrictions liées au variant Omicron. La Banque a annoncé aujourd’hui que les capacités excédentaires de l’économie avaient été absorbées plus rapidement que ce n’était prévu à la fin octobre, lors de sa dernière réunion. « L’emploi dépasse les niveaux prépandémie, les entreprises peinent à pourvoir leurs postes vacants et les hausses salariales s’accentuent, a constaté le gouverneur Tiff Macklem. Il reste des inégalités entre les secteurs, mais le Conseil de direction juge que l’économie tourne désormais près des limites de sa capacité. »

Par conséquent, la Banque croit maintenant que les mesures d’urgence découlant de la pandémie ne sont plus nécessaires. Elle indique clairement que les taux d’intérêt devront suivre une trajectoire à la hausse pour modérer la progression des dépenses au pays et ramener l’inflation à la cible. Prévoyant que la propagation d’Omicron atténuera les dépenses au premier trimestre, elle a décidé de ne pas changer le taux directeur aujourd’hui, tout en signalant que les taux monteront dans l’avenir. « Le moment et le rythme de ces hausses seront guidés par l’engagement de la Banque à atteindre la cible d’inflation de 2 % », a dit M. Macklem.

Fait à noter, la Banque a aussi indiqué qu’il y a une autre mesure politique vitale permettant de réduire la demande et ainsi maîtriser l’inflation, soit le « resserrement quantitatif » – la réduction du portefeuille d’obligations du gouvernement du Canada détenues par la banque centrale. La vente d’obligations a aussi pour effet d’augmenter les taux d’intérêt. Or, de dire M. Macklem, « Nous allons garder notre portefeuille d’obligations du gouvernement du Canada assez stable au moins jusqu’à ce que nous commencions à relever le taux directeur. À ce moment-là, nous évaluerons la possibilité de mettre fin à la phase de réinvestissement et de réduire la taille du bilan de la Banque en ne remplaçant pas les obligations du gouvernement du Canada qui arrivent à échéance. Comme nous l’avons fait dans le passé, avant de changer quoi que ce soit dans la façon de gérer notre bilan, nous expliquerons ce que nous entendons faire. »

La Banque du Canada tient manifestement à préserver sa crédibilité durement acquise en matière de lutte contre l’inflation. L’inflation a certes atteint son plus haut niveau en 30 ans au Canada – comme elle l’a fait dans le reste du monde –, mais à 4,8 %, elle reste bien modérée en comparaison des 7,0 % des États-Unis et des 6,8 % du Royaume-Uni (voir le graphique ci-dessous). Elle est aussi inférieure à l’inflation dans la zone euro. La Banque a fait le point comme suit : « L’inflation mesurée par l’IPC reste bien au-dessus de la fourchette cible et les mesures de l’inflation fondamentale sont en légère hausse depuis octobre. Les contraintes d’offre persistantes se répercutent sur les prix d’une plus grande variété de biens. De pair avec les prix plus élevés des aliments et de l’énergie, ces contraintes devraient garder l’inflation mesurée par l’IPC près de 5 % dans la première moitié de 2022. À mesure que les ruptures d’approvisionnement diminueront, l’inflation devrait baisser à un rythme raisonnablement rapide pour atteindre environ 3 % d’ici la fin de l’année, puis se rapprocher graduellement de la cible pendant le reste de la période de projection. Les attentes d’inflation à court terme ont augmenté, mais les attentes à long terme demeurent ancrées à la cible de 2 %. La Banque utilisera ses outils de politique monétaire pour veiller à ce que ces attentes plus élevées à court terme n’aient pas une influence durable sur l’inflation. »

En somme

Je m’étonne que des économistes canadiens prévoiraient que la Banque hausse les taux d’intérêt pendant un confinement COVID sans l’avoir signalé convenablement à l’avance. L’hystérie des milieux financiers au sujet de l’inflation semble avoir embrouillé les esprits. La Banque sortira l’artillerie lourde pour mater l’inflation. Les augmentations du taux à un jour commenceront à la prochaine réunion sur la politique monétaire le 2 mars, puis ce sera le resserrement quantitatif peu après. La réduction du bilan de la Banque pourrait avoir des effets encore plus radicaux sur la forme de la courbe de rendement, faisant grimper les taux d’intérêt à plus long terme.

Dans son énoncé de politique et son Rapport sur la politique monétaire (RPM) d’aujourd’hui, la Banque insiste sur la vigueur du marché de l’habitation et l’effet inflationniste de l’augmentation de plus de 20 % des prix des maisons au Canada l’année passée. Selon le RPM, l’activité sur le marché de l’habitation s’est encore renforcée ces derniers mois, avec une remontée des reventes de maisons. « Les bas taux d’emprunt et le revenu disponible élevé continuent de contribuer à de hauts niveaux d’activité sur ce marché au premier trimestre, lit-on dans le RPM. Parallèlement, d’autres facteurs soutenant la demande, comme la croissance démographique, amorcent également un redressement. »

Les opérateurs boursiers continuent de parier que la Banque du Canada augmentera les taux d’intérêt de 25 points de base cinq ou six fois cette année. Le taux à un jour passerait ainsi de 0,25 % à 1,5 %, puis 1,75 %. Il était à 1,75 % en février 2020 avant le début de l’assouplissement lié à la pandémie. Les marchés prévoient aussi deux hausses de taux supplémentaires en 2023, ce qui porterait le taux à un jour à 2,25 %.

La volatilité a fortement augmenté cette année dans les marchés financiers. Le FOMC, qui établit la politique en la matière aux États-Unis, annoncera sa décision à 14 h aujourd’hui. Aucune hausse des taux n’est encore prévue, mais la Réserve fédérale va certainement s’engager résolument dans le sens de hausses de taux et d’une contraction du bilan dans les prochains mois.

Dre Sherry Cooper
Économiste en chef, Centres hypothécaires Dominion

drsherrycooper@dominionlending.ca
18 Jan

Les ventes de maisons de décembre couronnent une année record

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Publié par: Robert Perrier

L’abordabilité des maisons continue de s’éroder, avec une offre au plus bas

L’abordabilité des maisons reste un énorme problème politique et, alors que le ministère des Finances prépare un budget, il mettra certainement de l’avant des mesures visant à réduire les prix. Ce qui est surtout nécessaire est une augmentation radicale de la construction de logements, qui a été lamentablement limitée par des questions de zonage local et d’urbanisme. Ces questions ne relèvent pas du gouvernement fédéral. Par conséquent, c’est certainement des mesures palliatives, qui ne règlent pas le problème de fond de la pénurie de logements, qu’il faut attendre. Nous y reviendrons plus loin.

Selon les statistiques que vient de publier l’Association canadienne de l’immeuble (ACI), la revente de maisons a augmenté légèrement en décembre 2021 par rapport au mois précédent, malgré une offre limitée. La demande excédentaire a fait monter les prix de 2,5 % pour le mois, faisant grimper l’indice des prix de 26,6 % d’une année à l’autre – un nouveau record.

Les légères augmentations des ventes de novembre et décembre font suite à une poussée de 9 % en octobre. Ainsi, les ventes du dernier trimestre de 2021 se situent entre les sommets et les creux vus plutôt dans l’année (voir le graphique ci-dessous). À l’exception des hausses de ventes d’un mois à l’autre enregistrées à Calgary et dans la vallée du Fraser, la plupart des autres grands marchés ont suivi la tendance nationale, enregistrant peu de variation entre novembre et décembre. Le nombre de transactions réelles (non désaisonnalisé) en décembre 2021 a été inférieur de 9,9 % au record établi en 2020 pour ce mois. Il s’agit tout de même du deuxième sommet le plus élevé jamais enregistré durant ce mois, ce qui correspond à la tendance observée tout au long du second semestre de 2021.

En 2021, 666 995 propriétés résidentielles ont changé de main sur les systèmes MLS® canadiens. Ce chiffre est un nouveau record, qui dépasse d’un peu plus de 20 % le record annuel précédent, établi en 2020, et de 30 % la moyenne des 10 dernières années.

Nouvelles inscriptions

En décembre, le nombre de nouvelles inscriptions a baissé de 3,2 % par rapport à novembre. Des baisses dans le Grand Vancouver, à Montréal et dans plusieurs autres régions du Québec ont plus que compensé la hausse de l’offre dans le Grand Toronto.

Compte tenu de la quasi-stagnation des ventes et de la baisse du nombre de nouvelles inscriptions en décembre, le ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions s’est resserré pour s’établir à 79,7 % comparativement à 77,0 % en novembre. Notons que la moyenne à long terme est de 54,9 %.

Environ les deux tiers des marchés locaux étaient favorables aux propriétaires-vendeurs, le ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions étant supérieur de plus d’un écart type par rapport à sa moyenne à long terme en décembre 2021. Le tiers restant des marchés locaux étaient en équilibre.

On comptait 1,6 mois d’inventaire à l’échelle nationale à la fin décembre 2021, soit le niveau le plus bas jamais enregistré. La moyenne à long terme de cette mesure est d’un peu plus de 5 mois.

Prix des maisons

Les conditions du marché étant plus serrées que jamais, l’Indice des prix des propriétés MLS® (IPP MLS®) global et composé a augmenté de 2,5 % d’un mois à l’autre en décembre 2021.

L’IPP MLS® global et composé non désaisonnalisé a affiché une hausse record de 26,6 % d’une année à l’autre en décembre.

Selon les analyses nationales, en Colombie-Britannique, la croissance des prix d’une année à l’autre a de nouveau dépassé les 25 %; elle demeure toutefois plus faible à Vancouver, fidèle à la moyenne provinciale à Victoria, et plus élevée dans d’autres régions de la province.

L’augmentation d’une année à l’autre se situe entre 5 % et 10 % en Alberta et en Saskatchewan, et à environ 12 % au Manitoba.

L’Ontario a pour sa part enregistré une augmentation annuelle des prix de 30 % en décembre. La région du Grand Toronto continue de progresser après avoir accusé un retard sur la plupart des autres régions de la province pendant la majeure partie de la pandémie.

Dans le Grand Montréal, la croissance des prix d’une année à l’autre se maintient légèrement au-dessus de 20 %, tandis que Québec a enregistré une hausse d’environ 10 %.

Enfin, la croissance des prix d’une année à l’autre dépasse 30 % au Nouveau-Brunswick (davantage dans le Grand Moncton et moins à Fredericton et à Saint John), tandis qu’elle est de 11 % à Terre-Neuve-et-Labrador.

En somme – La question est politique

La Banque du Canada a récemment réalisé une étude sur les prêts hypothécaires émis depuis 2014 par les institutions financières sous réglementation fédérale. Le but consistait à déterminer la répartition et les caractéristiques financières des achats financés par un prêt hypothécaire, selon le type d’acheteur : accédants à la propriété; acheteurs déjà propriétaires; et investisseurs.

Les accédants à la propriété forment le plus grand groupe, comptant généralement pour environ la moitié des achats financés par un prêt hypothécaire depuis 2014. Les acheteurs déjà propriétaires (qui ont liquidé leur prêt hypothécaire précédent quand ils en ont contracté un nouveau) représentaient 31 % du total sur la même période. Les investisseurs ayant de multiples prêts hypothécaires représentent 19 % des achats depuis 2014. Les investisseurs ne prenant pas de prêt hypothécaire ne font pas partie de ces données, donc les investisseurs étrangers qui pourraient avoir emprunté des fonds à l’étranger ne sont pas inclus.

Le graphique indique que depuis 2015, la part des accédants à la propriété a baissé, de plus de 52 % à moins de 48 % de tous les achats financés par un prêt hypothécaire. La part des acheteurs déjà propriétaires a augmenté légèrement, et la part des investisseurs est passée de moins de 18 % à plus de 20 %. L’activité des investisseurs a augmenté principalement en 2017 et 2021.

La Banque du Canada en conclut que la présence accrue des investisseurs sur le marché du logement a augmenté la demande et « pourrait s’expliquer par la croyance que les prix des maisons continueront d’augmenter […] En exacerbant les cycles dits d’expansion et de contraction abruptes sur les marchés du logement, les investisseurs pourraient être une source d’instabilité pour le système financier et l’économie dans son ensemble. En même temps, les investisseurs constituent une source importante d’offre de logements locatifs. D’autres recherches sont nécessaires pour examiner l’équilibre délicat entre, d’une part, l’augmentation de l’offre locative et, d’autre part, la réduction de l’offre de nouvelles constructions et de logements existants, dans le contexte d’un marché du logement qui comporte déjà des contraintes d’offre. »

Selon un article du Financial Post du 12 janvier, le ministre du Logement et de la Diversité et de l’Inclusion, tout comme la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL), s’inquiète de l’« investissement spéculatif » dans le logement, qui « incite des Canadiens à surenchérir et à emprunter plus qu’ils ne peuvent se le permettre, ce qui fait encore grimper les prix des maisons. »

« En élaborant des politiques pour limiter les profits excessifs réalisés dans les immeubles de placement tout en protégeant les petits propriétaires indépendants et en révisant les exigences relatives à la mise de fonds pour des immeubles de placement, nous ciblons les problèmes du marché de diverses façons. » Actuellement, les investisseurs doivent faire une mise de fonds de 20 %.

Il semble que le fédéral pourrait bien augmenter la mise de fonds minimum pour les prêts relatifs à un immeuble de placement. Il envisage aussi de limiter les sources de financement pour ces propriétés.

Ce qu’il faut au marché canadien de l’habitation, c’est une forte augmentation dans la construction de logements abordables. Le processus long et fastidieux de l’urbanisme et les règles de zonage des administrations locales y font obstacle. Les mesures prises pour réduire la demande de logements face à l’arrivée de presque un million d’immigrants au Canada en 2021 et 2021 risquent de plonger toute l’économie dans une récession, surtout quand la Banque du Canada est sur le point d’augmenter les taux d’intérêt. La richesse et la liquidité de millions de ménages canadiens sont liées à la maison, donc le gouvernement doit prendre soin de ne pas aller trop loin pour limiter la demande, surtout que les investissements dans les condos profitent aux marchés très serrés des logements locatifs.

Dre Sherry Cooper
Économiste en chef, Centres hypothécaires Dominion

drsherrycooper@dominionlending.ca
10 Jan

L’emploi progresse bien en décembre au Canada

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Publié par: Robert Perrier

Nouvelles données encourageantes sur l’emploi en décembre

Statistique Canada vient de publier l’édition de décembre de l’Enquête sur la population active, rapportant un gain de 54 700 emplois le mois dernier – deux fois plus que le marché n’en attendait. Le taux de chômage a baissé à 5,9 %, contre 6,0 % en novembre. Il n’est maintenant que 0,2 point de pourcentage de plus que les 5,7 % de février 2020 avant le début de la pandémie.

Un plus grand nombre de personnes travaillaient à temps plein en décembre, en particulier des hommes du principal groupe d’âge actif de 25 à 54 ans. La majeure partie de la croissance de l’emploi est survenue en Ontario. À l’échelle nationale, les hausses ont été principalement attribuables aux secteurs de la construction et des services d’enseignement.

Après être revenu à son niveau d’avant la COVID-19 pour la première fois en novembre, le total des heures travaillées a peu varié en décembre.

L’emploi à temps plein a augmenté de 123 000 (+0,8 %) en décembre, et la majorité de la hausse est survenue chez les hommes du principal groupe d’âge actif (+95 000; +1,6 %). Le nombre de personnes travaillant à temps partiel a diminué (-68 000; -1,9 %). L’emploi à temps plein augmente depuis juin. En décembre, il était en hausse de 248 000 (+1,6 %) par rapport à son niveau de février 2020 avant la pandémie. En revanche, l’emploi à temps partiel a été essentiellement stable depuis juin, demeurant pratiquement au même niveau qu’en février 2020.

Le salaire horaire moyen a augmenté de 2,7 % (+0,80 $) sur 12 mois en décembre, une hausse semblable à la croissance moyenne des salaires observée de 2017 à 2019 (+2,6 %). Cependant, l’inflation a considérablement augmenté en 2021.

Le nombre de Canadiens au chômage depuis 27 semaines ou plus a reculé pour un deuxième mois consécutif (-25 000; -8,0 %), s’établissant à 293 000 en décembre. Bien que le chômage de longue durée ait diminué au cours de chacun des deux mois précédents, il représentait une proportion considérablement plus élevée du chômage total en décembre (24,1 %) qu’en février 2020 (15,6 %), avant le début de la pandémie.

Le taux de sous-utilisation de la main-d’œuvre – la proportion de personnes au sein de la population active potentielle qui sont au chômage, ou qui veulent un emploi, mais qui n’en ont pas cherché un, ou qui sont en emploi, mais qui ont travaillé moins de la moitié de leurs heures habituelles – a reculé de 0,4 point de pourcentage pour s’établir à 12,0 % en décembre, le plus faible taux depuis le début de la pandémie. Bien qu’il demeure 0,6 point de pourcentage au-dessus du creux record de 11,4 % enregistré immédiatement avant la pandémie en février 2020, ce taux se situe dans la fourchette des taux mensuels observés en 2018 et en 2019, qui ont varié de 11,5 % à 12,2 %.

La baisse du taux de sous-utilisation de la main-d’œuvre observée en décembre est principalement attribuable à la diminution du nombre de personnes ayant travaillé moins de la moitié de leurs heures habituelles. La proportion de personnes âgées de 15 ans et plus participant au marché du travail s’est maintenue à 65,3 % en décembre, ce qui est pratiquement le même taux qu’avant la pandémie.

Il ne fait donc guère de doute que le Canada est très près du plein emploi. C’est ce que surveillait la Banque du Canada pour décider de sa première hausse de taux après la pandémie.

En somme 

L’Enquête sur la population active du mois de décembre a été menée avant les récentes restrictions liées au variant Omicron. Il me semble peu probable que le Conseil de direction de la Banque du Canada augmente les taux à sa prochaine réunion, le 26 janvier. Bien que certains acteurs du marché escomptent une hausse en janvier, les indications prospectives de la Banque n’en prévoient pas avant le deuxième trimestre, et il n’y a guère de raison en cette période d’incertitude pour qu’ils devancent cette décision. Si le Conseil veut démontrer sa capacité de lutter contre l’inflation, il pourrait déclencher une hausse lors de sa réunion suivante le 2 mars. Il y a fort à parier qu’il y aura décollage le 13 avril.

Dre Sherry Cooper
Économiste en chef, Centres hypothécaires Dominion

drsherrycooper@dominionlending.ca