20 Sep

L’inflation dépasse les prévisions en août au Canada

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Publié par: Robert Perrier

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L’inflation dépasse les prévisions en août

 

Le taux d’inflation au Canada a augmenté plus que prévu un deuxième mois de suite, principalement en raison des prix de l’essence. Ce ne sera pas un effet limité à un mois, puisque les prix de l’essence ont encore augmenté en septembre.

L’Indice des prix à la consommation (IPC) a augmenté de 4,0 % par rapport à un an plus tôt en août, ce qui est la plus forte hausse depuis avril, après la progression de 3,3 % en juillet. L’estimation médiane des économistes sondés par Bloomberg était de 3,8 %. Pour le mois, l’Indice a augmenté de 0,4 %, soit le double des prévisions. À l’exclusion de l’essence, l’IPC s’est accru de 4,1 % en août, tout comme en juillet.

L’inflation au Canada n’est plus sur sa tendance baissière, ce qui pose problème pour la Banque du Canada. La mesure de l’inflation fondamentale sur trois mois que privilégie la Banque du Canada a grimpé d’un plein point de pourcentage, à 4,5 %. Les nouvelles données mettent en lumière les difficultés que présente la phase actuelle du combat contre l’inflation.

En plus des prix de l’énergie, les prix du loyer et le coût de l’intérêt hypothécaire ont augmenté au Canada en août. La baisse des prix des services de voyage et la hausse modeste des prix des aliments par rapport au mois précédent ont atténué la croissance de l’IPC d’ensemble.

L’IPC a progressé de 0,4 % en août, après avoir augmenté de 0,6 % en juillet. Le recul mensuel a été principalement attribuable aux voyages organisés (-6,4 %) et au transport aérien (-6,9 %), les prix ayant diminué d’un mois à l’autre après la fin juillet, le plus fort de la haute saison estivale.

 

 

L’inflation de l’IPC progresse encore au Canada en août

 

La hausse de l’inflation fondamentale – qui exclut des éléments connaissant des fluctuations extrêmes et qui est surveillé étroitement par la banque centrale – est ce qui est le plus préoccupant. Les taux dits tronqué et médian ont aussi grimpé, atteignant en moyenne 4 % contre un taux révisé à la hausse de 3,75 % le mois passé, alors que les économistes s’attendaient à 3,7 %.

Selon les calculs de Bloomberg, la moyenne mobile sur trois mois des mesures que le gouverneur Tiff Macklem a dit être cruciales dans la réflexion de son équipe a augmenté d’un plein point de pourcentage, atteignant un taux annualisé de 4,49 %.

 

 

Les mesures de l’inflation fondamentale ont augmenté en août
IPC tronqué – moyenne / IPC médian

Les prix du logement ont augmenté de 6,0 % d’une année à l’autre en août, après avoir progressé de 5,1 % en juillet. L’accélération a été surtout attribuable à l’indice des prix du loyer, en hausse de 6,5 % d’une année à l’autre à l’échelle nationale après la progression de 5,5 % en juillet. L’augmentation des taux d’intérêt – qui peut représenter un obstacle à l’accession à la propriété – fait partie des facteurs ayant exercé une pression à la hausse sur l’indice. Bien que la croissance des prix du loyer se soit accélérée dans huit provinces, les augmentations les plus marquées ont été observées à Terre-Neuve-et-Labrador (+8,4 %), en Alberta (+6,5 %), en Nouvelle-Écosse (+9,5 %) et au Manitoba (+6,1 %).

L’indice du coût de l’intérêt hypothécaire a également contribué à la progression des prix du logement, ayant augmenté à un rythme légèrement plus rapide en août (+30,9 %) par rapport à juillet (+30,6 %).

Même si la croissance des prix dans les épiceries a ralenti d’une année à l’autre en août, les prix sont restés élevés. D’une année à l’autre, les prix des aliments achetés en magasin se sont accrus de 6,9 % en août, alors qu’ils avaient augmenté de 8,5 % en juillet.

En somme

Environ 50 % des prix inclus dans l’IPC augmentent de plus de 5 %, ce qui reste très préoccupant pour la Banque du Canada. Les taux du marché ont augmenté sensiblement en conséquence. Comme le rendement des obligations du gouvernement du Canada sur 5 ans dépasse nettement les 4 %, les hypothèques à taux fixe augmenteront cette semaine. La probabilité d’une nouvelle hausse de taux de 25 points de base cet automne a augmenté, bien qu’il reste un rapport sur l’emploi et les données de septembre sur l’IPC à venir avant la prochaine décision, le 25 octobre.

Jusqu’à présent en septembre, les prix de l’essence ont déjà grimpé de 10 % par rapport à un an plus tôt, donc l’inflation sera sans doute élevée aussi en septembre. Le problème supplémentaire qui se pose pour la Banque du Canada est que les mesures de l’inflation fondamentale ont également augmenté et resteront sans doute élevées. Il est d’autant plus probable qu’il y aura une autre hausse de taux cette année.

En revanche, le ralentissement de l’activité économique atténuera les inquiétudes de la Banque au sujet de l’inflation. La croissance de l’emploi a ralenti, le taux de chômage atteignant 5,5 % et le nombre d’emplois vacants étant en forte baisse. La demande excédentaire a aussi baissé. Les ménages ainsi que le secteur financier et le secteur des entreprises connaissent des difficultés financières croissantes. Les taux de délinquance sur les dettes non hypothécaires ont grimpé en flèche. Une pause dans les hausses de taux de la Banque du Canada est justifiée, mais si l’économie reprend de l’élan ou si l’inflation fondamentale reste élevée ou augmente encore, on ne peut pas exclure de nouvelles hausses de taux

 

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Dre Sherry Cooper
Économiste en chef, Centres Hypothécaires Dominion

drsherrycooper@dominionlending.ca

 

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11 Sep

La progression de l’emploi en août dépasse les attentes

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Publié par: Robert Perrier

L’emploi a augmenté plus que prévu en août
Après la baisse marquée de l’emploi en juillet, Statistique Canada rapporte un gain net de 40 000 emplois en août. L’emploi a augmenté dans les services professionnels, scientifiques et techniques et dans la construction, et il a reculé dans les services d’enseignement et dans la fabrication. La croissance de la population a dépassé la croissance de l’emploi, faisant baisser le taux d’emploi à 61,9 %.
L’emploi a rebondi en août
Le taux de chômage au Canada était à 5,5 % en juillet, comme le mois précédent quand il avait atteint un sommet en 18 mois, ce qui est un peu sous les 5,6 % de l’estimation du marché. Les données confirment les signes d’un certain ralentissement sur le marché canadien du travail depuis l’année précédente. Le taux de chômage reste toutefois sous les moyennes d’avant la pandémie, et le marché est serré au regard de ses niveaux historiques. Il reste que le nombre de poste vacants est à la baisse, et le rapport entre le chômage et les postes vacants est à la hausse.

Depuis le début de l’année, les gains mensuels moyens sont d’environ 25 000 emplois, alors que la population d’âge actif augmente de 81 000. La montée de l’immigration exigerait une progression de l’emploi supérieure au taux historique normal pour éviter une hausse du chômage.

La Banque du Canada a évité d’augmenter le taux d’intérêt la semaine passée, indiquant que la demande excédentaire s’atténue. La croissance de l’emploi constatée aujourd’hui, bien qu’elle soit plus forte que prévu, concorde avec ce point de vue.

Le taux de chômage est resté stable en août
Les responsables des politiques continueront de surveiller les données économiques pour déterminer si les taux d’intérêt actuels sont suffisamment élevés pour ramener l’inflation à 2 %. Ils s’inquiètent en particulier de l’importance des gains salariaux, qui perpétuent la spirale salaire-prix. Selon les données d’aujourd’hui, les salaires ont augmenté de 4,8 % d’une année à l’autre, soit un peu moins que le mois dernier. Compte tenu du nombre croissant de nouveaux travailleurs, les pressions salariales diminueront probablement dans les mois à venir.
Salaires horaires moyens d’employés permanents
(variation en pourcentage d’une année à l’autre)
En somme

La date de la prochaine décision de la Banque du Canada est le 25 octobre. D’ici là, il y aura une nouvelle Enquête sur la population active et deux rapports sur l’IPC. Il semble toutefois déjà que l’économie ralentit bel et bien, et que nous sommes près de la fin du cycle de resserrement de la politique monétaire.

6 Sep

DERNIÈRE HEURE : La Banque du Canada laisse son taux cible du financement à un jour à 5,00 %

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Publié par: Robert Perrier

PLAIDOYER

 

 

 

 

DERNIÈRE HEURE
La Banque du Canada laisse son taux de référence à 5,00 %

 

 

 

 

Comme les marchés l’attendaient, la Banque du Canada a maintenu son taux cible du financement à un jour à 5,00 %.

Dans sa déclaration, la Banque dit « Étant donné les signes récents montrant que la demande excédentaire diminue dans l’économie, et comme les effets de la politique monétaire se font sentir avec un décalage, le Conseil de direction a décidé de maintenir le taux directeur à 5,00 %. »

La banque a ajouté : « Cependant, le Conseil reste préoccupé par la persistance des pressions inflationnistes sous-jacentes et est prêt à augmenter de nouveau le taux directeur si nécessaire. »

Nous continuons de préconiser l’accessibilité au rêve d’accession à la propriété. Cliquez ici pour plus d’informations sur les moyens employés.

La prochaine annonce de taux est prévue pour le mercredi 25 octobre.

 

 

LISEZ LA DÉCLARATION  

 

Déclaration de Lauren van den Berg, PDG de Professionnels hypothécaires du Canada :

« La crise de l’accessibilité au logement continue de sévir sur l’ensemble du territoire, même si la Banque du Canada n’a pas relevé son taux directeur aujourd’hui. C’est pourquoi Professionnels hypothécaires du Canada continue à plaider pour l’accession à la propriété abordable au nom de toute l’industrie canadienne du crédit hypothécaire.

Cliquez ici pour lire la déclaration complète.

1 Sep

Des hausses de taux sont hors de question vu la faible croissance du PIB canadien au T2

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Publié par: Robert Perrier

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Des hausses de taux sont certainement hors de question

 

L’économie canadienne a faibli bien davantage au deuxième trimestre que ne le prévoyaient le marché et la Banque du Canada. Le PIB réel a diminué de 0,2 %, en taux annuel, au T2. Selon le consensus, il allait augmenter de 1,2 %. Le léger recul fait suite à un taux de croissance, révisé à la baisse, de 2,6 % au T1. (À l’origine, la croissance annoncée au T1 était de 3,1 %.) La situation implique que le troisième trimestre a démarré lentement.

La Banque du Canada prévoyait une croissance de 1,5 % au T2 et au T3, dans son Rapport sur la politique monétaire publié en juillet. La Banque centrale serait maintenant justifiée d’éviter toute hausse de taux lors de sa prochaine réunion, le 6 septembre. Le rapport d’aujourd’hui est cohérent avec la hausse récente du chômage. Il semble que la demande excédentaire se résorbe, même en prenant en compte les effets de facteurs comme les vastes feux de forêt et la grève dans les ports de Colombie-Britannique.

Détails de la croissance au T2

Les investissements en logement ont reculé de 2,1 % au T2, ce qui représente une cinquième baisse trimestrielle consécutive. En particulier, il y a eu une baisse marquée des constructions neuves et des rénovations. Ce n’est pas surprenant, avec la hausse des coûts d’emprunt et la baisse de la demande de crédit hypothécaire, après que la Banque du Canada a augmenté le taux directeur à 4,75 % au T2. Malgré la hausse des taux hypothécaires, l’activité de revente a augmenté au T2, pour la première fois depuis le dernier trimestre de 2021.

Fait important, la croissance des dépenses de consommation a nettement ralenti au T2, et les données du T1 ont été revues à la baisse.

 

 

Contraction inattendue de l’économie canadienne

 

En somme

La faiblesse des données d’aujourd’hui est peut-être le signe que les taux d’intérêt ont plafonné. L’inflation pose encore problème, mais le taux directeur de 5 % devrait suffire à la ramener à la cible de 2 % dans l’année à venir ou à peu près. Lorsque le nombre de renouvellements hypothécaires aura atteint son sommet en 2026, la hausse des paiements mensuels ralentira encore l’activité économique et cassera l’élan de l’inflation.

La Banque du Canada tardera à assouplir la politique monétaire, ne réduisant les taux que graduellement – sans doute à partir du milieu de l’année prochaine. Entre-temps, elle continuera d’affirmer sa détermination à tout faire pour vaincre l’inflation de façon durable.

Les données d’aujourd’hui sur les emplois aux États-Unis en août confortent l’opinion que le taux directeur canadien a plafonné à 5 %. (Le rapport sur l’emploi au Canada est attendu vendredi prochain.) Même si les 187 000 emplois ajoutés aux États-Unis surpassent les attentes, le taux de chômage a grimpé à 3,8 % du fait que la participation à la population active a augmenté. Par ailleurs, la progression des salaires horaires a été modeste, et les chiffres sur la création d’emplois en juin et en juillet ont été révisés à la baisse.

Au Canada, les rendements à 5 ans des obligations ont chuté à 3,83 %, soit bien moins que les récents sommets (voir le graphique ci-dessous).

 

 

Obligations du gouvernement du Canada – 5 ans

 

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Dre Sherry Cooper
Économiste en chef, Centres Hypothécaires Dominion

drsherrycooper@dominionlending.ca

 

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