30 Nov

Le PIB au T3 est plus faible que prévu, ouvrant la voie à des baisses de taux d’intérêt

Non classifié(e)

Publié par: Robert Perrier

Cliquez ici pour lire en anglais!

 

 

La table est mise pour des baisses de taux d’intérêt en 2024

 

L’économie canadienne a faibli bien davantage que prévu au troisième trimestre, affichant un recul de 1,1 % sur un an. Cependant, les chiffres du T2 ont été révisés à la hausse, passant d’une baisse de 0,2 % à une croissance de 1,4 %. Tels sont les aléas des données économiques. L’économie canadienne se contracte malgré l’impulsion fournie par une forte croissance démographique. Les dépenses de consommation des ménages ont stagné et le taux d’épargne a augmenté, confirmant que les hausses de taux décisives de la banque centrale produisent l’effet voulu, de calmer l’activité économique.

Statistique Canada a aussi publié des données préliminaires indiquant que le PIB a progressé de 0,2 % en octobre, grâce à la construction résidentielle et à une augmentation de l’extraction de pétrole et de gaz ainsi que du commerce de détail. En septembre, la progression de 0,1 % surpassait déjà les attentes.

La contraction économique est généralisée. Les dépenses des ménages n’ont pas été si faibles depuis 2009, hormis pendant les périodes de confinement pour la pandémie. De plus, l’investissement des entreprises a été particulièrement faible, en baisse de 14,4 % pour l’équipement et de 7,7 % pour la construction non résidentielle. Les exportations ont aussi baissé dans la même période, de 5,1 %. L’investissement dans la construction résidentielle a augmenté pour la première fois depuis le début de 2022, progressant de 8,3 % (taux annualisé).

 

 

Contraction de l’économie au T3

 

Les données sur les emplois vacants, aussi publiés aujourd’hui, étaient de nouveau en baisse. Elles confirment que l’économie a faibli et que la demande excédentaire a été éliminée. Au prorata de la population, l’économie du Canada est en contraction pour un deuxième trimestre consécutif.

Demain, Statistique Canada publiera le rapport sur le marché du travail de novembre.

 

 

La consommation faiblit au Canada
Les dépenses des ménages baissent à des niveaux de récession
Changement dans la consommation des ménages au Canada, moyenne sur 2 trimestres ¢ Récessions

 

En somme

Les nouvelles d’aujourd’hui sont bonnes pour la Banque du Canada. Son gouverneur, Tiff Macklem, avait dit la semaine passée que les hausses de taux d’intérêt produisaient l’effet voulu, c’est-à-dire de ramener l’inflation vers sa cible de 2 %. Le Conseil de direction tient sa prochaine réunion le 6 décembre. Nous prévoyons un communiqué plus réservé, donnant à croire que le taux directeur a probablement plafonné. Les taux d’intérêt déterminés par le marché ont nettement chuté depuis le début d’octobre, entraînant une baisse sensible des taux hypothécaires fixes (voir le graphique ci-dessous).

Les opérateurs en swaps à un jour parient que la Banque du Canada assouplira la politique monétaire dès avril 2024. Je m’attends à ce que la Banque du Canada réduise graduellement les taux d’intérêt à partir du deuxième trimestre de l’année prochaine, rabotant le taux à un jour de 200 points de base pour l’amener à 3,0 % à la fin de l’année.

 

 

Obligations du gouvernement du Canada – 5 ans

 

Ce script est maintenant disponible dans VelocityCRM plus Autopilot.

 

Partagez rapidement et aisément ce blogue et les messages suivants sur vos réseaux sociaux en cliquant sur les boutons ci-dessous :

« Le PIB au T3 est plus faible que prévu, ouvrant la voie à des baisses de taux d’intérêt » depuis @DLCCanadaInc Économiste en chef @DrSherryCooper https://hypothecairesdominion.ca/economic-insights/le-pib-au-t3-est-plus-faible-que-prevu-ouvrant-la-voie-a-des-baisses-de-taux-dinteret

 

Share
Tweet
Share
Forward

 

Dre Sherry Cooper
Économiste en chef, Centres Hypothécaires Dominion

drsherrycooper@dominionlending.ca

 

Courtiers CHD
Twitter
YouTube
Instagram
22 Nov

L’inflation au Canada baisse à 3,8 %, ce qui rassurera la Banque du Canada

Non classifié(e)

Publié par: Robert Perrier

Les bonnes nouvelles sur l’inflation donnent à croire que les taux directeurs ont plafonné
Le rapport d’aujourd’hui sur l’inflation révèle une amélioration continue, principalement grâce à la baisse des prix de l’essence par rapport à un an plus tôt. En octobre, l’Indice des prix à la consommation (IPC) a augmenté de 3,1 % d’une année à l’autre, en baisse par rapport aux 3,8 % de septembre. Il n’y a là rien de surprenant, donc les marchés ont peu réagi. En excluant l’essence, l’IPC a crû de 3,6 % en octobre, contre 3,7 % en septembre.

Le coût de l’intérêt hypothécaire, les aliments achetés en magasin et le loyer ont continué d’être les facteurs contribuant le plus à l’inflation.
Les Canadiens ont continué de ressentir les effets de la croissance des prix du loyer, dont la hausse a été plus marquée d’une année à l’autre en octobre (+8,2 %) qu’en septembre (+7,3 %). L’augmentation à l’échelle nationale reflète la hausse constatée dans la plupart des provinces. Les plus fortes hausses des prix de loyer ont été observées en Nouvelle-Écosse (+14,6 %), en Alberta (+9,9 %), en Colombie-Britannique (+9,1 %) et au Québec (+9,1 %).
Les impôts fonciers et autres frais spéciaux, dont les prix sont relevés annuellement en octobre, ont affiché une hausse de 4,9 % d’une année à l’autre; l’augmentation était de 3,6 % en octobre 2022. L’augmentation nationale en octobre 2023 a été la plus importante depuis octobre 1992. Les propriétaires ont dû payer davantage dans toutes les provinces sauf une, les municipalités ayant besoin de budgets accrus pour couvrir les hausses de prix. Au Manitoba, les impôts fonciers ont diminué (-0,3 %) pour une troisième année consécutive, principalement en raison de la réduction de la taxe scolaire provinciale.

La croissance des prix des biens a ralenti (+1,6 %), à la faveur de la baisse des prix à la pompe, mais les prix des services ont augmenté de 4,6 % en octobre, en grande partie en raison de la hausse des prix des voyages organisés, du loyer et des impôts fonciers.

Même si les prix dans les épiceries sont demeurés élevés, leur croissance a aussi continué de ralentir d’une année à l’autre. Elle était de 5,4 % en octobre, contre 5,8 % en septembre. Bien que le ralentissement soit resté généralisé, la hausse des prix des légumes frais (+5,0 %) y a contribué le plus.

L’inflation de l’IPC au Canada a encore baissé en octobre
Sans les aliments et l’énergie, l’inflation a baissé à 2,7 % en octobre, un peu moins que le niveau de septembre. Deux autres mesures de l’inflation surveillées de près par la Banque du Canada – les taux dits tronqué et médian – ont également diminué légèrement, soit à en moyenne 3,6 % au lieu de la mesure révisée à la hausse de 5,25 % un mois plus tôt.
Les mesures de l’inflation fondamentale baissent de nouveau en octobre
IPC tronqué – moyenne / IPC médian
En somme

Selon les calculs de Bloomberg News, une autre mesure cruciale, la moyenne mobile sur trois mois des pressions sous-jacentes sur les prix, a baissé à un taux annualisé 2,96 % au lieu de 3,67 % un mois plus tôt. Cet indicateur revêt une grande importance, parce que le gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem, a affirmé que les décideurs le surveillent attentivement pour comprendre les tendances de l’inflation.

Les nouvelles d’aujourd’hui montrent que le resserrement de la politique monétaire parvient à réduire le taux d’inflation. Dans son Rapport sur la politique monétaire du mois dernier, la Banque du Canada prévoyait que l’IPC augmenterait en moyenne de 3,5 % jusqu’à la mi-2024. Réduisant ses prévisions économiques, la Banque estimait qu’elle arriverait à sa cible d’une inflation de 2 % au deuxième trimestre de 2025.

À la lumière des données d’aujourd’hui, de l’important ralentissement probable du PIB au troisième trimestre – dont les données seront publiées le 30 novembre – et de l’Enquête sur la population active attendue le 1er décembre, les taux directeurs ont plafonné. Le gouverneur Tiff Macklem prononcera demain, au Nouveau-Brunswick, une allocution sur le coût d’une inflation élevée. La date de la prochaine décision du Conseil de direction est le 6 décembre. Le discours de la Banque sur la lutte contre l’inflation peut être relativement décisif, mais l’attente de réductions de taux pourrait stimuler le marché printanier de l’immobilier.

Les économistes de BMO ont fait remarquer que « trois provinces ont maintenant une inflation inférieure à 2 %, et seulement trois sont au-dessus de 3 %, de sorte qu’une bonne part du pays est déjà nettement en voie de se stabiliser. (Malheureusement, les deux plus grandes provinces ont la plus forte inflation : le Québec, 4,2 %, et l’Ontario, 3,3 %). » Nul n’est besoin que la Banque hausse encore les taux, et elle pourrait commencer à les réduire au deuxième trimestre de l’année prochaine.

4 Nov

La faiblesse des données sur l’emploi réduit la nécessité de nouvelles hausses de taux de la Banque du Canada

Non classifié(e)

Publié par: Robert Perrier

Cliquez ici pour lire en anglais!

 

 

La faiblesse du rapport sur l’emploi en octobre écarte sans doute la perspective de nouvelles hausses de taux d’intérêt

 

Les données d’octobre de l’Enquête sur la population active publiées aujourd’hui par Statistique Canada sont faibles sur toute la ligne. Le nombre total d’emplois a peu augmenté, les emplois à temps plein ont baissé, les heures travaillées n’ont pas changé, l’inflation salariale s’est atténuée (légèrement) et le taux de chômage a grimpé.

L’emploi a peu varié en octobre (+17 500; +0,1 %), après avoir augmenté de 64 000 en septembre et de 40 000 en août. Le taux d’emploi – la proportion de la population en âge de travailler qui occupe un emploi – a diminué de 0,1 point de pourcentage pour s’établir à 61,9 % en octobre, la population âgée de 15 ans et plus ayant augmenté de 85 000 (+0,3 %).

 

 

La croissance de l’emploi au Canada a faibli en octobre

 

Fait à noter, le taux de chômage a grimpé de 0,2 points de pourcentage, à 5,7 %. C’est la quatrième augmentation mensuelle depuis six mois. Elle porte le taux à son plus haut niveau en 21 mois et constitue une indication de plus d’un affaiblissement de l’économie. Les plus récentes données mensuelles sur le PIB, publiées cette semaine, laissent entrevoir un taux de croissance nul ou négatif au troisième trimestre de l’année. Les données finales seront publiées d’ici la fin du mois, mais les chiffres d’aujourd’hui permettent de croire que le taux directeur de financement à un jour a atteint son sommet, à 5,0 %. La croissance de l’emploi est inférieure à la croissance de la population active, alors que la population totale augmente à un rythme record. Il semble donc que la demande de main-d’œuvre fléchit, tandis que l’offre augmente rapidement. La Banque du Canada prévoit que l’économie passera en situation de légère offre excédentaire au quatrième trimestre, ce qui aidera à réduire l’inflation des prix à la consommation.

À mesure que le chômage a augmenté et que le nombre de postes vacants a diminué au cours des derniers mois, le taux d’activité – la proportion de la population âgée de 15 ans et plus qui occupait un emploi ou était à la recherche de travail – est demeuré relativement élevé. Le taux d’activité en octobre (65,6 %) était inchangé par rapport au mois précédent et en hausse de 0,2 point de pourcentage par rapport à un an plus tôt.

 

 

L’inflation salariale reste élevée en octobre, à 4,8 %

 

L’emploi a augmenté le plus dans le secteur de la construction, progressant de 23 000, ce qui a plus que contrebalancé la baisse de 18 000 enregistrée en septembre. Les secteurs les plus sensibles à l’évolution de l’économie ont perdu des emplois. C’est le cas dans la fabrication, le commerce de gros et de détail, la finance, les assurances, l’immobilier, la location et location à bail ainsi que les services d’hébergement et de restauration.

L’inflation salariale continue d’inquiéter la banque centrale. Par rapport à un an plus tôt, le salaire horaire moyen a augmenté de 4,8 % en octobre, après avoir progressé de 5,0 % en septembre.

 

 

L’inflation salariale reste élevée en octobre, à 4,8 %

 

En somme

La Banque du Canada tient sa prochaine réunion le 6 décembre. D’ici là, nous aurons un nouveau rapport sur l’inflation de l’IPC, le 21 novembre, les données du PIB au T3, le 30 novembre, et l’Enquête sur la population active, le 1er décembre. Étant donné sa réticence à hausser les taux juste avant la saison des fêtes, la Banque du Canada restera en retrait.

Pareillement aux États-Unis, le rapport sur l’emploi également publié aujourd’hui est plus faible que prévu, et la Réserve fédérale devrait poursuivre sa pause pour le reste de l’année.

Il faudra toutefois plusieurs mois avant que les taux d’intérêt soient allégés. Les banques centrales continuent de vouloir ramener l’inflation à 2 % de façon durable avant de commencer à réduire les taux d’intérêt. Cela arrivera, mais sans doute pas avant l’été prochain. D’après Bloomberg News, « les opérateurs en swaps à un jour ont révisé leurs attentes quant au moment où la Banque du Canada commencera à assouplir sa politique, pariant maintenant qu’elle réduira les taux d’intérêt de 25 points de base en juillet, plutôt qu’en septembre il y a un jour ».

 

Ce script est maintenant disponible dans VelocityCRM plus Autopilot.

 

Partagez rapidement et aisément ce blogue et les messages suivants sur vos réseaux sociaux en cliquant sur les boutons ci-dessous :

« La faiblesse des données sur l’emploi réduit la nécessité de nouvelles hausses de taux de la Banque du Canada » depuis @DLCCanadaInc Économiste en chef @DrSherryCooper https://hypothecairesdominion.ca/economic-insights/la-faiblesse-des-donnees-sur-lemploi-reduit-la-necessite-de-nouvelles-hausses-de-taux-de-la-banque-du-canada

 

Share
Tweet
Share
Forward

 

Dre Sherry Cooper
Économiste en chef, Centres Hypothécaires Dominion

drsherrycooper@dominionlending.ca

 

Courtiers CHD
Twitter
YouTube
Instagram