15 Jan

Les ventes de maisons existantes ont augmenté en flèche en décembre

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Publié par: Robert Perrier

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Les ventes de maisons existantes affichent une vigueur étonnante en décembre
Selon les statistiques publiées aujourd’hui par l’Association canadienne de l’immobilier (ACI), les ventes résidentielles nationales ont augmenté de façon notable en décembre 2023. La hausse mensuelle de 8,7 % enregistrée en décembre était une des plus fortes de l’année passée.Le nombre réel (non désaisonnalisé) de transactions était supérieur de 3,7 % à celui de décembre 2022. Il s’agit de la plus importante hausse d’une année à l’autre depuis août.Les ventes résidentielles ont totalisé 443 511 unités en 2023, 11,1 % de moins qu’en 2022. Il s’agit techniquement du plus bas niveau annuel des ventes nationales depuis 2008, bien qu’il ait été très proche des niveaux enregistrés au cours de chacune des cinq années suivant la crise financière de 2008, ainsi que de la première année du test de résistance pour les prêts hypothécaires non assurés en 2018.L’ACI prévoit un gain de 10,4 % des ventes résidentielles cette année, à la faveur de l’assouplissement attendu de la politique monétaire de la Banque du Canada au deuxième semestre.« Bien que décembre nous ait réservé une surprise au niveau des ventes pour clôturer l’année, le véritable test de la résilience des marchés aura lieu au printemps », a déclaré Larry Cerqua, président de l’ACI.
Nouvelles inscriptionsEn décembre, le nombre de nouvelles inscriptions a chuté de 5,1 % d’un mois à l’autre, ce qui les a ramenées au niveau le plus bas depuis juin.Les ventes ayant augmenté et les nouvelles inscriptions ayant baissé en décembre, le ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions s’est resserré à 57,8 %, comparativement à 50,5 % en novembre. La moyenne à long terme est de 55 %.On comptait 3,8 mois d’inventaire à l’échelle nationale à la fin de décembre 2023, une baisse notable par rapport à 4,2 mois à la fin de novembre. La moyenne à long terme de cette mesure est de cinq mois.
Baisse des nouvelles inscriptions en décembre
Les marchés se resserrent en décembre
Prix des maisonsEn décembre 2023, l’Indice des prix des propriétés MLS® (IPP MLS®) global et composé a enregistré une baisse de 0,8 % d’un mois à l’autre. Conformément au raffermissement des conditions du marché, cette mesure était inférieure à la baisse de 1 % enregistrée en novembre et à la baisse de 0,9 % enregistrée en octobre.Dernièrement, les baisses de prix ont surtout touché les marchés de l’Ontario, en particulier la région élargie du Golden Horseshoe, et, dans une moindre mesure, la Colombie-Britannique. Ailleurs au Canada, les prix se maintiennent pour la plupart ou, dans certains cas (Alberta, Nouveau-Brunswick et Terre-Neuve-et-Labrador), continuent de grimper. Comme les conditions du marché ont évolué récemment, les tendances des prix deviennent de plus en plus disparates et les différences régionales sont moins clairement définies.L’IPP MLS® global et composé a augmenté de 0,7 % d’une année à l’autre en décembre 2023; ce qui représente une légère hausse par rapport au gain de 0,6 % en novembre.L’ACI s’attend à de modestes augmentations des prix à l’échelle nationale en 2024.
Les prix baissent de nouveau en décembre
En sommeLa Banque du Canada a publié aujourd’hui les résultats de son enquête sur les perspectives des entreprises, selon lesquels les entreprises canadiennes ont connu une tendance à la baisse des ventes au quatrième trimestre. Parmi les facteurs l’expliquant figurent les pressions financières subies par les consommateurs en raison des taux d’intérêts élevés et de l’inflation. Les entreprises signalent des perspectives de ventes modérées ainsi que de faibles intentions d’investissement et d’embauche. Il y a aussi une crainte que les renouvellements de prêts hypothécaires à venir réduiront encore le revenu disponible des consommateurs. Les entreprises des secteurs de la construction et de l’immobilier sont les plus touchées. Elles indiquent que certains projets ont été reportés en raison de la hausse des coûts d’emprunt et de construction ainsi que d’une incertitude croissante.Les entreprises qui font affaire avec les consommateurs (p. ex., détail, logement et hébergement, restauration et divertissement) auraient besoin d’aide pour obtenir du crédit. « Cette situation découle souvent des attentes des prêteurs selon lesquelles les dépenses de consommation vont continuer de baisser. »Les consommateurs seraient de plus en plus incertains quant aux perspectives économiques, ce qui influe sur leurs dépenses projetées.Demain, Statistique Canada publiera ses données sur l’inflation en décembre. Les économistes pensent qu’elle a sans doute augmenté un peu, principalement en raison d’effets de glissement annuel. Si les pressions sous-jacentes sur les prix ne s’atténuent pas, l’inquiétude augmentera d’autant plus.Il semble de plus en plus que la croissance sera restée faible au quatrième trimestre, ce qui laisse entrevoir que la Banque du Canada commencera à réduire les taux d’intérêt d’ici la saison immobilière du printemps.

5 Jan

Les données de décembre sur l’emploi au Canada ne sont pas si faibles qu’il n’y paraît

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Publié par: Robert Perrier

Ven 2024-01-05 17:14

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La vive augmentation des salaires retiendra l’attention de la Banque du Canada
Les données de décembre de l’Enquête sur la population active publiées aujourd’hui par Statistique Canada reflètent une situation mitigée mais finalement plus robuste qu’il n’y paraît. L’emploi total au Canada n’a guère changé, augmentant d’à peine 100 le dernier mois de 2023. Cependant, le taux de participation au marché du travail a baissé. Le taux de chômage reste à 5,8 %. La plupart des économistes s’attendaient à une augmentation bien plus grande de l’emploi, et à une hausse du taux de chômage.
Très faible croissance de l’emploi en décembre
Le Canada a un des plus forts taux de croissance démographique au monde, par suite des hauts niveaux d’immigration. Cependant, l’augmentation de l’emploi était inférieure à l’augmentation de la population active ces derniers mois.Le taux d’emploi – la proportion de la population en âge de travailler qui occupe un emploi – a suivi une tendance à la baisse en 2023 parmi le principal groupe d’âge actif (25 à 54 ans), tant pour les hommes que pour les femmes.Le taux d’activité – le nombre de personnes en emploi et au chômage exprimé en pourcentage de la population de 15 ans et plus – a reculé en décembre (-0,2 point de pourcentage) pour s’établir à 65,4 %. Il s’agit d’une baisse par rapport au récent sommet de 65,7 %, atteint en juin. La majeure partie de la diminution enregistrée de juin à décembre était attribuable à une baisse du taux d’activité des jeunes, qui a reculé de 2,1 points de pourcentage pour s’établir à 63,5 % au cours de la période. Par rapport à un an plus tôt, le taux d’activité a diminué de 3,3 points de pourcentage pour s’établir à 85,4 % chez les jeunes qui ne fréquentent pas l’école. En même temps, il a diminué de 1,0 point de pourcentage pour s’établir à 46,4 % chez les jeunes aux études (données non désaisonnalisées).Le taux d’activité est demeuré stable chez les personnes du principal groupe d’âge actif (88,7 %) et chez les personnes âgées de 55 ans et plus (36,9 %), par rapport à juin 2023 et à décembre 2022.Le total des heures travaillées a augmenté de 0,4 % en décembre par rapport à un mois plus tôt, et de 1,7 % comparativement à un an plus tôt. En novembre, il avait baissé de 0,7 % par rapport au mois précédent.
La participation au marché du travail a nettement baissé en décembre
Le taux de sans-emploi est inchangé en décembre, à 5,8 %
L’emploi dans le secteur des services professionnels, scientifiques et techniques a augmenté de 46 000 (+2,4 %) en décembre, après avoir peu varié au cours des trois mois précédents. Il s’agissait de la deuxième hausse mensuelle dans le secteur en 2023, après celle de 52 000 en août. Par rapport à un an plus tôt, l’emploi dans ce secteur était en hausse de 78 000 (+4,2 %) en décembre.Après avoir peu varié pendant quatre mois, l’emploi dans le secteur des soins de santé et de l’assistance sociale a progressé de 16 000 (+0,6 %) en décembre, ce qui a fait suite aux hausses enregistrées en juin (+21 000) et en juillet (+25 000). Par rapport à un an plus tôt, l’emploi dans les soins de santé et l’assistance sociale était en hausse de 124 000 (+4,8 %) en décembre. Selon les plus récentes données de l’Enquête sur les postes vacants et les salaires, le taux de postes vacants dans les soins de santé et l’assistance sociale s’est établi à 5,3 % en octobre 2023, en baisse par rapport au sommet de 6,3 % atteint en avril, mais tout de même le taux le plus élevé parmi tous les secteurs.En décembre, l’emploi a diminué pour un troisième mois consécutif dans le secteur du commerce de gros et de détail (-21 000; -0,7 %). D’août à décembre, l’emploi dans le secteur a reculé de 80 000 (-2,7 %). Cette baisse a fait suite aux hausses enregistrées de décembre 2022 à août 2023, lorsque l’emploi avait progressé de 108 000 (+3,7 %).En décembre, l’emploi a progressé en Colombie-Britannique (+18 000; +0,6 %), en Nouvelle-Écosse (+6 300; +1,3 %), en Saskatchewan (+4800; +0,8 %) et à Terre-Neuve-et-Labrador (+2400; +1,0 %), tandis qu’il a reculé en Ontario (-48 000; -0,6 %). Dans les autres provinces, l’emploi n’a guère changé.Ce qui préoccupera le plus la Banque du Canada est l’accélération de l’inflation salariale. Elle était à 5,4 % sur un an le mois passé, comparativement à 4,8 % les deux mois précédents. Comme la productivité est en baisse au Canada, voilà qui augure mal pour l’inflation globale. Cela étant, la Banque du Canada continuera de faire preuve de prudence.
Inflation salariale atteignant 5,4 % en décembre
Forte baisse de la productivité du travail au T3
En sommeLa Banque du Canada tiendra sa prochaine réunion le 24 janvier, avant quoi nous verrons les données de décembre sur l’inflation, le 16 janvier. Vu les données inégales du marché du travail, en particulier la hausse des salaires, la Banque du Canada restera prudente. Elle attendra que l’inflation se stabilise sensiblement sous les 3 % avant de réduire le taux directeur une première fois dans le présent cycle.