19 Mar

Bonnes nouvelles sur l’inflation au Canada

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Publié par: Robert Perrier

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De bonnes nouvelles sur l’inflation

 

L’Indice des prix à la consommation (IPC) a augmenté de 2,8 % d’une année à l’autre en février, en baisse par rapport à la hausse de 2,9 % en janvier et nettement sous les 3,1 % qui étaient prévus. Les prix de l’essence au Canada ont augmenté pour la première fois depuis cinq mois, de sorte que de nombreux analystes prévoyaient une hausse de l’inflation en février, comme il y en a eu aux États-Unis. Cependant, cette augmentation a été contrebalancée par une baisse des coûts des services cellulaires, des aliments achetés au magasin et des services d’accès à Internet.

En excluant l’essence, la croissance de l’IPC global d’une année à l’autre a ralenti en février (+2,9 %), par rapport à janvier (+3,2 %). Les prix du loyer et l’indice du coût de l’intérêt hypothécaire ont continué d’exercer une pression à la hausse sur l’IPC global.

Sur une base mensuelle, l’IPC a progressé de 0,3 % en février, comme en janvier. L’augmentation des prix des voyages organisés et de l’essence a contribué le plus à la croissance mensuelle.

Sur une base mensuelle désaisonnalisée, l’IPC a crû de 0,1 % en février.

La croissance des prix des aliments achetés au magasin a continué de ralentir d’une année à l’autre en février (+2,4 %) par rapport à janvier (+3,4 %). Le ralentissement de l’inflation a été généralisé. Les prix des fruits frais (-2,6 %), de la viande transformée (-0,6 %) et du poisson (-1,3 %) ont affiché une baisse. Les prix des autres préparations alimentaires (+1,4 %), des fruits en conserve et préparations à base de fruits (+4,0 %), des produits céréaliers (+1,7 %) et des produits laitiers (+0,6 %) ont enregistré un ralentissement de croissance en février.

La croissance des prix dans les épiceries ralentit en février

 

 

En février, pour la première fois depuis octobre 2021, l’augmentation des prix dans les épiceries a été moins prononcée que celle de l’inflation globale. Le ralentissement de la croissance des prix a été en partie attribuable à un effet de glissement annuel, les prix des aliments achetés en magasin ayant progressé de 0,7 % d’un mois à l’autre en février 2023, en raison de contraintes d’approvisionnement dans le contexte de conditions météorologiques défavorables dans les régions de croissance ainsi que de la hausse des coûts des intrants.

Bien que les prix dans les épiceries aient connu une croissance moindre, ils ont continué de progresser et demeurent élevés. De février 2021 à février 2024, les prix des aliments achetés en magasin ont crû de 21,6 %.

 

 

L’inflation ralentit en février
Variation sur 12 mois (%)
Février 2024 : 2,8 %

 

Les mesures de l’inflation sous-jacente privilégiées par la Banque du Canada, les taux dits tronqué et médian, excluent les fluctuations plus volatiles. L’IPC tronqué a baissé de deux dixièmes de point en février, à 3,2 %, et l’IPC médian, également de deux dixièmes de point, à 3,1 %, comme l’indiquent les graphiques ci-dessous.

 

 

Chute des mesures de l’inflation de base surveillées par la Banque du Canada.
IPC tronqué – moyenne / IPC médian

 

En somme

Le Conseil de direction de la Banque du Canada tient sa prochaine réunion le 10 avril. D’ici là, d’importants rapports sont attendus : 1) la Banque du Canada publiera les résultats de l’Enquête sur les perspectives des entreprises et de l’Enquête sur les attentes des consommateurs pour le Canada; 2) Statistique Canada publiera les résultats de mars de l’Enquête sur la population active. Ni un ni l’autre de ces rapports ne devrait empêcher la banque centrale de réduire les taux d’intérêt d’ici sa réunion du 10 juin. De fait, elle pourrait commencer à le faire dès sa réunion d’avril. Dans ce cas, elle déclencherait sûrement une forte activité sur le marché immobilier du printemps, qui sera sans doute d’avance vigoureux. Il y a une forte demande refoulée de logements, et la perspective d’une hausse des prix des maisons pourrait bien inciter les acheteurs à se décider si un afflux des nouvelles inscriptions se matérialise.

L’économie canadienne est particulièrement sensible aux taux d’intérêt en raison du grand nombre de prêts hypothécaires qui seront renouvelés dans les deux années à venir. Les taux de défaillance sur les prêts hypothécaires sont déjà en progression, donc une réduction graduelle des taux d’intérêt sera la bienvenue.

Comme l’indique le graphique ci-dessous, la moyenne mobile sur trois mois de l’augmentation de l’IPC tronqué et médian était à 2,2 % en février – son plus bas niveau depuis trois ans.

D’après les économistes de la Banque Royale : « À la suite du rapport sur l’IPC en janvier qui révélait déjà une atténuation généralisée des pressions sur les prix au Canada, le rapport de février confirme la tendance. Différentes mesures de l’inflation fondamentale ont ralenti, et l’indice de diffusion qui mesure la portée des pressions inflationnistes s’est aussi amélioré. Cependant, cette mesure révèle encore des pressions sur les prix légèrement plus généralisées que selon les “normes” prépandémiques, ce qui indique qu’il y a encore place à amélioration. »

Comme l’économie est sur une trajectoire de croissance lente, la banque centrale a toutes les raisons de commencer bientôt à réduire les taux d’intérêt.

 

 

Les mesures de l’inflation privilégiées par la Banque du Canada continuent de s’améliorer
%, taux annualisé, croissance sur 3 mois, données désaisonnalisées
– IPC médian – IPC tronqué – IPCX / IPC tronqué excluant le logement / Cible de maîtrise de l’inflation

 

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Dre Sherry Cooper
Économiste en chef, Centres Hypothécaires Dominion

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18 Mar

Les ventes de maisons cessent de chuter en février au Canada; les prix se maintiennent

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Publié par: Robert Perrier

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Les données de février laissent entrevoir un marché immobilier vigoureux ce printemps

 

L’Association canadienne de l’immobilier (ACI) a annoncé aujourd’hui que les ventes résidentielles nationales ont fléchi de 3,1 % d’un mois à l’autre en février, tandis que les prix étaient stables après cinq mois à la baisse depuis l’automne dernier.

Le fait que les prix soient restés inchangés de janvier à février mérite d’être souligné, puisqu’ils avaient baissé de 1,3 % de décembre à janvier. L’Indice des prix des propriétés MLS a tendance à être relativement stable, donc une telle variation est rare. Il ne s’en est vu que trois autres fois depuis 20 ans. De fait ces trois cas sont survenus dans les quatre dernières années, quand la demande était sur le point de bondir : en mai 2020, immédiatement après l’affaissement initial lié à la COVID; en janvier 2022, avant que les taux d’intérêt n’augmentent; et en avril 2023, quand on s’attendait à ce que la Banque du Canada reste en pause. La remontée des ventes résidentielles de 2023 a amené la Banque centrale à hausser encore deux fois les taux d’intérêt.

Il y a une importante demande refoulée de logements en raison de la forte croissance démographique et de la crainte des acheteurs d’une première propriété que les prix augmenteront nettement quand la Banque du Canada commencera à réduire les taux d’intérêt.

 

 

Nouvelles inscriptions

En février, le nombre de propriétés nouvellement inscrites a progressé de 1,6 % d’un mois à l’autre. Selon le nombre de propriétaires qui se préparent à mettre leurs propriétés en vente ce printemps, les gains pourraient augmenter dans les mois à venir.

« Le marché résidentiel de la revente est plutôt calme depuis deux ans et on a le sentiment qu’une reprise se profile, a déclaré Larry Cerqua, président de l’ACI. À ce point-ci, il est difficile de prévoir si les acheteurs vont attendre un signal de la Banque du Canada ou s’ils attendent tout simplement les inscriptions du marché du printemps. »
Les ventes ayant diminué et les nouvelles inscriptions ayant augmenté en février, le ratio national des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions s’est assoupli, à 55,6 %. La moyenne à long terme est de 55,1 %. On parle normalement d’un marché du logement équilibré lorsque le ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions se situe entre 45 et 65 %; les résultats au-dessus ou en dessous de cette plage indiquent qu’il s’agit d’un marché favorable soit au propriétaire-vendeur, soit à l’acheteur.
À la fin de février 2024, on comptait 3,8 mois d’inventaire à l’échelle nationale, soit légèrement plus que les 3,7 mois de la fin janvier. La moyenne à long terme de cette mesure est de cinq mois.

 

 

 

Les prix des logements baissent de nouveau en janvier
IPP MLS global et composé
Pourcentage de changement annuel

 

 

 

En somme

Comme la demande refoulée de logements augmente chaque fois que les loyers augmentent, la saison immobilière du printemps sera sans doute vigoureuse, même avant que la banque centrale ne réduise les taux d’intérêt. Nous croyons que la Banque du Canada commencera à baisser le taux directeur en juin. Demain, nous obtiendrons les données sur l’inflation en février. Les données américaines de février, publiées la semaine passée, étaient décevantes : les prix de l’essence ont fait augmenter l’inflation globale, et les mesures de l’inflation fondamentale restent bien au-dessus de 3 %.

 

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Dre Sherry Cooper
Économiste en chef, Centres Hypothécaires Dominion

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8 Mar

Forte progression de l’emploi au Canada en février – plus 41 000

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Publié par: Robert Perrier

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Deux fois plus d’emplois créés que prévu en février, mais taux de chômage en hausse

 

Les données de février de l’Enquête sur la population active publiées aujourd’hui par Statistique Canada sont mitigées. Elles reflètent l’effet considérable de la forte immigration. L’emploi a augmenté de 41 000, soit bien davantage que prévu, avec une hausse de 71 000 emplois à temps plein.

Le taux d’emploi – la proportion de la population âgée de 15 ans et plus qui occupe un emploi – a reculé légèrement, à 61,5 %. Il s’agit d’une cinquième baisse mensuelle d’affilée et de la plus longue période de diminutions consécutives depuis la période de six mois se terminant en avril 2009, pendant la crise financière mondiale. Dans un commentaire récent, la Banque du Canada a insisté sur l’importance du taux d’emploi.

En février 2024, le taux d’emploi était en baisse de 0,9 point de pourcentage par rapport au récent sommet de 62,4 % enregistré en février 2023. Cette tendance à la baisse est associée à la croissance inédite de la population d’âge actif.

 

 

Les emplois ont augmenté deux fois plus que prévu en février

 

Le taux de chômage a augmenté de 0,1 point de pourcentage, à 5,8 %, en février, ce qui a contrebalancé la baisse de janvier. Le taux de chômage est demeuré relativement stable durant les derniers mois, à 5,8 % dans trois des quatre derniers mois. Cette stabilité fait suite à la tendance à la hausse observée d’avril 2023 à novembre 2023, lorsque le taux a augmenté pour passer de 5,1 % à 5,8 %. Le taux d’activité – la proportion de la population âgée de 15 ans et plus qui occupe un emploi ou est à la recherche de travail – s’est maintenu à 65,3 % en février.

La population active a augmenté de 76 000 le mois dernier, et de 550 000 dans l’année écoulée. En même temps, la population adulte a bondi de plus de 1 million (+3,2 %), et le nombre d’emplois a progressé de 368 000. Même une très forte croissance de l’emploi ne suit pas le rythme de l’afflux de nouveaux travailleurs, ce qui amortit l’inflation salariale.

La plupart des nouveaux emplois ont été créés dans le secteur des services, en particulier les services d’hébergement et de restauration, après le déclin du mois précédent. L’emploi a aussi rebondi dans les services professionnels, scientifiques et techniques. Par rapport à un an plus tôt, l’emploi dans ce secteur était en hausse de 85 000 (+4,6 %), ce qui représente la deuxième plus forte augmentation sur 12 mois parmi tous les secteurs, après le transport et l’entreposage (+104 000; +10,6 %).

 

 

Le taux de chômage grimpe à 5,8 % en février

 

En février, le salaire horaire moyen a progressé de 5,0 % par rapport à un an plus tôt, après avoir augmenté de 5,3 % en janvier. Ce niveau reste supérieur à ce que souhaite la Banque du Canada, bien que selon sa déclaration de cette semaine, elle croit que l’inflation salariale semble avoir plafonné.

 

 

L’inflation salariale a baissé légèrement en février, à 5,0 %

 

En somme

Nous verrons les résultats d’une nouvelle Enquête sur la population active, le 5 avril, avant la prochaine réunion de la Banque du Canada, le 10 avril. Les importantes données sur l’inflation de l’IPC seront publiées le 19 mars.

Le rapport d’aujourd’hui est positif, mais donne à croire que la forte hausse de la population d’âge actif et le déclin du nombre de postes vacants pourraient continuer d’atténuer l’inflation salariale. La Banque du Canada voudra voir davantage de données probantes avant d’assouplir sa politique et d’abaisser les taux d’intérêt.

 

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6 Mar

La Banque du Canada laisse les taux tels quels en attendant que l’inflation fondamentale baisse encore

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Publié par: Robert Perrier

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La Banque du Canada maintient les taux en attendant que l’inflation fondamentale baisse encore

 

Aujourd’hui, la Banque du Canada a maintenu le taux à un jour à 5 % à l’issue d’une cinquième réunion de suite, et s’est engagée à continuer de normaliser son bilan. Les décideurs s’inquiètent toujours des risques entourant les perspectives d’inflation. Les plus récentes données indiquent que l’inflation de l’IPC a baissé à 2,9 % en janvier, mais l’inflation fondamentale sur un an et sur trois mois reste dans la fourchette de 3 à 3,5 %. Le Conseil de direction prévoit que l’inflation restera autour de 3 % au premier semestre, mais pense que les pressions salariales pourraient être en baisse. Il paraît probable que l’inflation ralentira plus rapidement, permettant une réduction des taux d’ici le milieu de l’année. 

La Banque fait aussi remarquer que la croissance du PIB au quatrième trimestre a été plus forte que prévu, atteignant 1,0 %, mais reste bien inférieure à la croissance potentielle. Voilà qui confirme une économie en situation d’offre excédentaire.

L’emploi continue de progresser plus lentement que la croissance démographique. En conférence de presse, le gouverneur Tiff Macklem a soutenu qu’il était trop tôt pour envisager une réduction des taux puisqu’il fallait plus de temps pour s’assurer que l’inflation baisse vers la cible de 2 %.

 

 

La Banque du Canada laisse le taux à 5,0 % – pour une cinquième réunion de suite
Atterrissage en douceur

 

En somme

La Banque du Canada s’attend à ce que la baisse de l’inflation soit graduelle et inégale. « La décision d’aujourd’hui a été prise parce que le Conseil estime qu’un taux directeur de 5 % reste approprié, lit-on dans la déclaration préliminaire de M. Macklem. Il est encore trop tôt pour penser à le baisser. » La Banque réfute l’idée que des réductions de taux sont imminentes.

Les taux d’intérêt élevés amortissent les dépenses discrétionnaires des ménages qui renouvellent des prêts hypothécaires avec des mensualités fortement majorées. Quand l’économie ralentira au cours du premier semestre de l’année, la Banque laissera entrevoir un assouplissement. Il se pourrait que ce soit lors de la prochaine réunion, le 10 avril, quand les décideurs réviseront leurs projections économiques. Dans cette perspective, les marchés peuvent attendre une réduction de taux en juin.

« Nous ne voulons pas maintenir une politique monétaire aussi restrictive plus longtemps que nécessaire, a dit M. Macklem. Mais nous ne voulons pas non plus compromettre les progrès réalisés pour faire baisser l’inflation. »

 

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