17 Avr

Budget fédéral canadien de 2024 : Déficit en hausse, dépenses gouvernementales en hausse et taxes en hausse pour les bien nantis

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Publié par: Robert Perrier

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Le budget fédéral vise les Canadiens bien nantis pour financer de nouvelles dépenses

 

Le budget veut surtout aider les milléniaux et la génération Z face à la hausse des coûts des logements et autres pressions inflationnistes. Le gouvernement a fixé des « points d’ancrage budgétaires », comme celui de maintenir le déficit à moins de 1 % du PIB à partir de 2027.

Le gouvernement fédéral canadien a présenté son budget de 2023 il y a plus d’un an, promettant de réaliser un examen stratégique des dépenses pour trouver 15,4 milliards de dollars d’économies. Les économies étaient censées apporter une crédibilité budgétaire en compensant les 43 milliards de dollars de nouvelles dépenses gouvernementales. Un an plus tard, l’examen a seulement trouvé 9 milliards d’économies, et le gouvernement rajoute de nouvelles dépenses.

La trajectoire budgétaire est essentiellement la même que dans l’Énoncé économique de 2023, sauf que l’augmentation des recettes grâce à une économie résiliente et à de nouvelles augmentations de taxe a mené à encore davantage de dépenses.

Les dépenses gouvernementales prévues sont de 480 milliards de dollars pour le prochain exercice, y compris 54 milliards sur la dette nationale.

La ministre des Finances Chrystia Freeland a aussi annoncé des mesures pour faire payer les riches, haussant l’impôt sur les gains en capital pour les gens qui gagnent plus de 250 000 $ à vendre des actions ou des propriétés autres que leur résidence principale.

Actuellement, 50 % des gains en capital sont imposés, au lieu de 100 % dans le cas d’un revenu d’emploi. Ce sera toujours le cas pour la première tranche de 250 000 $ de gains en capital, mais au-delà de ce niveau, le taux sera de 66,6 %. Ainsi, la proposition consiste à réduire le montant non imposable au tiers des gains en capital, au-delà de 250 000 $.

La réduction de l’exemption s’appliquerait aussi aux entreprises pour la totalité des gains en capital, et non seulement ce qui dépasse 250 000 $. Les recettes additionnelles de l’impôt sur les gains en capital s’élèveraient à 19,4 milliards dans les cinq années à venir, ce qui n’est pas rien. Il en découlera une réduction des dépenses en capital des entreprises, qui sont déjà au plus bas, ce qui aggravera encore le problème de la productivité canadienne. Une augmentation de l’impôt sur les gains en capital réduit aussi l’intérêt d’investir dans des habitations locatives. 

Le déficit budgétaire estimé de 2024-2025 s’élève à 39,8 milliards de dollars (1,3 % du PIB), les chiffres ayant été arrangés juste ce qu’il fallait pour respecter les diverses balises budgétaires. Il n’y a toujours aucune trace de trajectoire vers l’équilibre budgétaire.

Le gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem, a déjà dit que les dépenses des gouvernements provinciaux font qu’il est difficile de réduire l’inflation. Encourir des déficits fédéraux – en plus des importants déficits provinciaux au Québec, en Ontario et en Colombie-Britannique – est irresponsable. Le gouvernement avait fixé des « points d’ancrage budgétaires », comme celui de maintenir le déficit à moins de 1 % du PIB à partir de 2027.

Dans le National Post, Philip Cross écrit que « engager des dépenses déficitaires quand l’inflation dépasse la cible viole l’accord de 1991 entre le gouvernement du Canada et la Banque du Canada qui établit des objectifs pour la réduction de l’inflation et exige que les deux parties collaborent pour réaliser ce but ».

Au cumulatif, le déficit total des exercices de 2023-2024 à 2028-2029 dépasse maintenant de 10 milliards de dollars ce qui était prévu dans l’Énoncé économique de l’automne.

Le plan pour le logement

Les mesures concernant le logement avaient été annoncées d’avance, et les répercussions sur le marché devraient être minimes. Cependant, l’augmentation du taux d’inclusion des gains en capital influencera ceux qui veulent vendre des propriétés de valeur ayant une base de coûts très faible. Elle changera les paramètres économiques de l’investissement dans des biens locatifs, alors que ceux-ci auraient besoin d’un surcroît de financement. 

Autres mesures concernant le logement

Permettre une période d’amortissement de 30 ans pour les acheteurs d’une première propriété nouvellement construite. Cette mesure sert un petit segment du marché. Par contre, de façon générale, elle favorise une demande excédentaire et en fin de compte n’améliore guère l’abordabilité une fois que les prix se seront ajustés. En outre, les limites sur le montant des prêts hypothécaires assurés limitent aussi son effet dans nos villes plus chères. Les pré-ventes exigent habituellement une mise de fonds de 20 %, ce qui limite le recours à des prêts hypothécaires assurés, qui comptent pour seulement 15 % des prêts montés.

 

 

Les prêts hypothécaires assurés amortis sur 30 ans sont de retour après 12 ans

 

 Entrée en vigueur le 1er août
Uniquement pour les nouvelles constructions
Seulement environ 15 % des prêts hypothécaires montés sont assurés
Uniquement pour les acheteurs d’une première propriété
Depuis 2012, l’amortissement sur 30 ans était possible seulement pour les prêts non assurés
Est-ce que les constructeurs accepteront une mise de fonds inférieure à 20 % sur une pré-vente?    

 

Augmenter la limite des retraits permis au titre du Régime d’accession à la propriété, qui passe de 35 000 $ à 60 000 $, et prolongation de trois ans de la période de remboursement.

 

 

Régime d’accès à la propriété – REER

Le montant que l’acheteur d’une première propriété peut retirer augmente, de 35 000 $ à 60 000 $
Seulement une infime fraction des acheteurs approchent même la limite actuelle de 35 000 $
Les acheteurs qui retirent des fonds entre le 1er janvier 2022 et le 31 décembre 2025 auront cinq ans, au lieu de deux, pour commencer à rembourser

 

Créer une charte des droits des locataires et un fonds de protection des locataires. Ici, certains détails sont curieux – comme un modèle de bail uniforme à l’échelle nationale (ce qui est de compétence provinciale). Quoi qu’il en soit, rien n’encourage les propriétaires à augmenter l’offre de logements locatifs de qualité – pensez aux taxes.

Déduction pour amortissement accéléré pour la construction de nouveaux projets d’immeubles de logements locatifs admissibles, et élimination de la TVH pour la construction de résidences étudiantes.

Augmenter la limite annuelle des Obligations hypothécaires du Canada, à 60 milliards de dollars au lieu de 40 milliards de dollars.

Bonifier le Fonds pour accélérer la construction de logements, afin d’encourager l’élimination d’obstacles liés au zonage, et relier le financement du transport en commun à une densification le long des corridors de transport en commun.

 

 

Autres petits cadeaux budgétaires pour le logement
Vérification du revenu par voie numérique
Augmentation de l’offre de logements
Programme de prêt pour la construction d’un logement accessoire

 

En somme

Ce budget à saveur pré-électorale, qui hausse les taxes et les dépenses, fera peu pour régler les problèmes qu’il prétend résoudre. Il exacerbe d’autres problèmes, comme d’insuffisantes dépenses en immobilisations de la part des entreprises, une faible croissance de la productivité et un manque d’investissement dans l’immobilier locatif.

Avec le temps, ralentir l’augmentation de l’immigration non permanente en fera davantage qu’aucune de ces mesures pour régler le problème de pénurie de logements.

 

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Dre Sherry Cooper
Économiste en chef, Centres Hypothécaires Dominion

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16 Avr

Excellentes nouvelles sur l’inflation

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Excellentes nouvelles sur l’inflation

 

L’Indice des prix à la consommation (IPC) a grimpé de 2,9 % en mars par rapport à un an plus tôt, soit comme prévu un peu plus qu’en février, en raison des prix de l’essence qui ont crû de façon plus marquée en mars qu’en février. Sans l’essence, la croissance de l’IPC d’ensemble a ralenti pour s’établir à 2,8 % d’une année à l’autre, en baisse par rapport à la hausse de 2,9 % observée en février.

Les prix des logements étaient en hausse de 6,5 % d’une année à l’autre en mars, comme en février.

L’indice du coût de l’intérêt hypothécaire était à +25,4 % d’une année à l’autre en mars, contre +26,3 % en février. L’indice du coût de remplacement par le propriétaire, qui est lié au prix des logements neufs, a affiché une baisse d’une année à l’autre moins prononcée en mars (-1,0 %) qu’en février (-1,4 %).

Les prix des loyers ont de nouveau affiché une hausse en mars. Ils étaient en hausse de 8,5 % d’une année à l’autre, après les 8,2 % de février. Entre autres facteurs, la croissance des taux d’intérêt, qui peut entraver l’accession à la propriété, exerce une pression à la hausse sur l’indice.

Les prix des services (+4,5 %) ont de nouveau affiché une hausse en mars par rapport à février (+4,2 %). La croissance a été surtout attribuable à l’augmentation des prix du transport aérien et des loyers. Elle a été supérieure à la progression des prix des biens (+1,1 %), qui a ralenti par rapport à février (+1,2 %), sur une base annuelle.

Sur une base mensuelle désaisonnalisée, l’IPC a augmenté de 0,3 % en mars.

 

 

L’inflation au Canada grimpe d’une fraction en mars
La légère hausse est attribuable à l’augmentation des prix de l’essence

 

Les mesures de l’inflation sous-jacente privilégiées par la Banque du Canada, les taux dits tronqué et médian, excluent les fluctuations plus volatiles. L’IPC tronqué a baissé d’un dixième de point, à 3,1 % d’une année à l’autre en mars, et l’IPC médian, de deux dixièmes de point, à 2,8 %, comme l’indiquent les graphiques ci-dessous.

 

 

Baisse des mesures de l’inflation sous-jacente en mars

 

L’IPC moyen tronqué a baissé à 3,1 % sur un an
L’IPC médian a baissé à 2,8 % sur un an

 

En somme

Par-dessus tout, il faut noter que la moyenne mobile sur 3 mois de toutes les mesures fondamentales de l’inflation au Canada ont baissé sous les 2 %, qui est le niveau cible de la Banque du Canada. Le gouverneur Tiff Macklem a obtenu exactement ce qu’il espérait : une nouvelle confirmation que l’inflation sous-jacente descend dans la plage cible.

Le logement reste le plus important facteur contribuant à l’inflation totale. Sans le logement, l’inflation se tient à 1,5 % à peine, et a été sous la cible de 2 % de la banque centrale pendant la plus grande partie du dernier semestre. L’activité économique a ralenti, ce qui a réduit les dépenses discrétionnaires des consommateurs et fait en sorte qu’il soit plus difficile pour les entreprises de hausser les prix. Quand les taux d’intérêt baisseront, les coûts hypothécaires – une importante composante des coûts de logement – feront de même.

La moyenne sur trois mois des taux médians et tronqués annualisés que surveille la Banque du Canada a baissé à 1,3 % à peine (voir le graphique ci-dessous), et les taux annuels moyens sont en légère baisse, à 3,0 %. D’après les économistes de Desjardins, « la part des composantes du panier de l’IPC qui augmentent de plus de 3 %, un indicateur étroitement surveillé par le gouverneur Macklem, est passée de 41 % à 38 %. Et la part des composantes qui affichent une croissance inférieure à 1 % est passée de 38 % en février à 44 % en mars. Ces éléments indiquent que dans l’ensemble, les pressions inflationnistes s’alignent de plus en plus sur la cible de 2 % de la Banque du Canada. »

Nous verrons les données sur l’inflation d’avril le 21 mai, avant la prochaine décision de la Banque du Canada. Les prix de l’essence ont continué de grimper ce mois-ci, mais jusqu’à présent, la hausse a été plus légère qu’en mars. Avec un peu de chance, les données d’aujourd’hui auront ouvert la voie à une première réduction de taux d’intérêt de la Banque du Canada en juin.

 

 

L’inflation sur 3 mois est inférieure à la cible de la Banque du Canada
Les mesures de l’inflation sous-jacente restent basses
Variation annualisée sur trois mois des mesures de l’inflation sous-jacente surveillées par la Banque du Canada
– Moyenne tronquée – Médiane – IPC total excluant les aliments et l’énergie – IPCX

 

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Dre Sherry Cooper
Économiste en chef, Centres Hypothécaires Dominion

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12 Avr

Les données quelconques de mars sur le marché du logement recèlent des signes d’un printemps vigoureux

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Publié par: Robert Perrier

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L’activité sur le marché du logement se renforcera nettement en avril, selon des signes récents

 

L’Association canadienne de l’immobilier (ACI) a annoncé aujourd’hui que les ventes résidentielles nationales étaient plutôt stables en mars, alors que les nouvelles inscriptions chutaient et que les prix stagnaient. Les analystes de l’ACI sont convaincus que l’activité récente augure d’un renforcement des marchés du logement pour le reste de l’année.

Il y a une importante demande refoulée de logements en raison de la croissance démographique rapide et de la crainte des acheteurs d’une première propriété que les prix augmenteront nettement quand la Banque du Canada réduira les taux d’intérêt. En outre, le gouvernement fédéral a révélé que son budget du 16 avril offrira de nouveaux incitatifs pour les acheteurs d’une première propriété. La ministre des Finances a déjà annoncé le retour de l’amortissement sur 30 ans pour les prêts hypothécaires assurés des acheteurs d’une première propriété acquérant une nouvelle construction. Bien que la portée en soit plus limitée qu’il n’y paraît, étant entendu que les préventes demandent habituellement une mise de fonds de 20 %, l’association des constructeurs d’habitations est assez enthousiaste.

De plus, les restrictions sont allégées pour le Régime d’accession à la propriété, permettant aux nouveaux acheteurs de retirer 60 000 $ de leurs REER, au lieu de 35 000 $ (plafond qui était toutefois rarement atteint), tout en laissant cinq ans, au lieu de deux, pour commencer à les rembourser.

Ottawa offre aussi une aide aux propriétaires représentant des risques, incitant les prêteurs à travailler avec ces ménages pour abaisser les versements « à un montant qu’ils peuvent se permettre, aussi longtemps qu’ils en ont besoin » en permettant un prolongement de l’amortissement. Le ministère des Finances encourage les prêteurs à commencer à discuter avec ces ménages deux ans avant leur prochain renouvellement. Il pourrait en découler d’importantes conséquences imprévues. Par exemple, qu’arrivera-t-il au marché des titres hypothécaires résidentiels et autres investissements dans des prêts hypothécaires? Également, la concurrence en est réduite puisque les refinancements sont découragés, et le coût des emprunts pourrait augmenter pour tous.

Ottawa n’a jamais été très attentive aux effets secondaires de ses mesures. Il suffit de considérer la décision d’augmenter fortement l’immigration (pour de bonnes raisons) sans se demander où tous ces nouveaux venus habiteraient. Conséquence, il y a une énorme pénurie de logements, et le logement est moins abordable qu’il ne l’a jamais été au Canada. Maintenant que les cotes d’approbation du premier ministre ont souffert, le gouvernement fait tout pour résoudre le problème, mais augmenter la demande de logements n’est évidemment pas la réponse.

Nous y reviendrons mardi quand je décortiquerai les initiatives du budget fédéral en matière de logement. Plus le gouvernement dépense, plus les emprunts augmentent, et plus les taux d’intérêt augmenteront par rapport à ce qu’ils seraient autrement.

Pour revenir aux données de mars, les ventes résidentielles nationales ont augmenté d’à peine 0,5 % d’un mois à l’autre, bien que l’activité ait augmenté de 1,7 %. Il s’agit d’une hausse beaucoup moins importante que celles enregistrées au cours des deux mois précédents, même si cela s’explique en partie par le fait que le marché est resté inactif pendant le long week-end de Pâques.

 

 

Les ventes résidentielles étaient stables en mars

 

Nouvelles inscriptions

En mars, le nombre de propriétés nouvellement inscrites a baissé de 1,6 % d’un mois à l’autre. « Si les chiffres officiels du mois de mars sont restés relativement stables, des données anecdotiques de la fin du mois de mars et du début d’avril suggèrent une reprise de l’activité », a déclaré Larry Cerqua, président de l’ACI.

Comme les ventes ont augmenté et que les nouvelles inscriptions ont baissé en mars, le ratio national des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions s’est resserré, à 57,4 %. La moyenne à long terme est de 55 %. On parle normalement d’un marché du logement équilibré lorsque le ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions se situe entre 45 et 65 %; les résultats au-dessus ou en dessous de cette plage indiquent qu’il s’agit d’un marché favorable respectivement au propriétaire-vendeur ou à l’acheteur.
On comptait 3,8 mois d’inventaire à l’échelle nationale à la fin de mars 2024, tout comme à la fin de février. La moyenne à long terme de cette mesure est de cinq mois.

Les nouvelles inscriptions ont augmenté fortement fin mars et début avril, ce qui est une toute bonne nouvelle.

Le prix moyen réel des propriétés vendues au pays en mars était en hausse de 2 % comparativement à un an plus tôt, quand ils avaient chuté. L’Indice des prix des propriétés MLS n’a guère bougé, restant bien sous son sommet du début de 2022, quand le taux directeur de la banque centrale était d’à peine 25 points de base avant qu’il commence à grimper, en mars de la même année.

 

 

Baisse des nouvelles inscriptions en mars et pour le T1
Marchés équilibrés en mars

 

 

Prix stables en mars

 

En somme

Comme la demande refoulée de logements augmente chaque fois que les loyers augmentent, la saison immobilière du printemps sera sans doute vigoureuse, même avant que la banque centrale réduise les taux d’intérêt. Nous croyons que la Banque du Canada commencera à baisser le taux directeur en juin ou juillet, tout dépendant des deux prochains rapports sur l’inflation. Les données sur l’inflation en mars sortiront mardi (une grosse journée de nouvelles économiques), et les données d’avril, le 21 mai. La prochaine décision de la Banque du Canada sera prise le 5 juin.

 

 

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Dre Sherry Cooper
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10 Avr

La Banque du Canada maintient les taux tels quels pour la sixième réunion de suite

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La Banque du Canada est prudente, mais une réduction de taux est possible en juin

 

Aujourd’hui, la Banque du Canada a maintenu le taux à un jour à 5 % à l’issue d’une sixième réunion de suite, et s’est engagée à continuer de normaliser son bilan. Le gouverneur Tiff Macklem a confirmé que l’inflation va dans le bon sens, que les marchés du travail se calment et que les pressions salariales semblent se dissiper. Dans le Rapport sur la politique monétaire (RPM) d’avril, publié aujourd’hui, les analystes baissent leur prévision de l’inflation en 2024, à 2,6 % au lieu de 2,8 %. Cependant, le Conseil de direction attend d’autres données l’assurant que la tendance baissière de l’inflation est durable.

Pendant ce temps aux États-Unis, les données d’aujourd’hui sur l’inflation en mars révèlent que l’inflation a dépassé les prévisions pour un troisième mois de suite, et les données sur l’emploi ont aussi surpassé les estimations. Voilà qui est tout différent des nouvelles d’une inflation plus faible que prévu et d’une détente des marchés du travail au Canada. L’économie canadienne est nettement plus sensible aux taux d’intérêt que ne l’est l’économie américaine, parce que les termes hypothécaires sont bien plus courts. Plus de 60 % des prêts hypothécaires seront à renouveler dans les deux à trois années à venir, et les mensualités augmenteront. Le processus est déjà en cours.

L’économie canadienne a ralenti à la fin de l’année passée, mais les données plus récentes indiquent une remontée au premier trimestre. La Banque a rehaussé sa prévision de la croissance du PIB pour le premier semestre de 2024, mais l’a réduite pour l’année prochaine. La Banque s’attend à ce que l’inflation revienne à sa cible de 2 % en 2025.

En somme

La déclaration d’ouverture du gouverneur Macklem à la conférence de presse d’aujourd’hui était plus sereine que les mois passés au sujet de l’inflation. « Les données correspondent à ce que nous voulons voir, mais nous voulons voir le mouvement se poursuivre pour être certains que les progrès vers la stabilité des prix vont durer », disait-il dans son texte. Si les choses évoluent comme le prévoit le RPM d’aujourd’hui, les décideurs commenceront sans doute à réduire le taux à un jour en juin.
Il reste que le gouverneur Macklem a qualifié la nouvelle baisse de l’inflation de « très récente », ajoutant que « nous voulons être sûrs que ce n’est pas juste une baisse temporaire ».

« Bien que l’inflation reste trop élevée et que des risques demeurent, l’inflation mesurée par l’IPC et l’inflation fondamentale ont encore diminué ces derniers mois », disent des responsables dans la déclaration.

La prochaine décision sera prise le 5 juin, et les opérateurs en swaps à un jour estiment maintenant qu’il y a une chance sur deux de voir une réduction de 25 points de base à cette réunion, au lieu de deux chances sur trois avant la décision d’aujourd’hui. Une réduction de taux en juillet est pleinement escomptée.

Nous en saurons plus mardi, lorsque les données sur l’inflation en mars seront publiées (et le budget fédéral sera connu). L’inflation en avril sera connue le 21 mai. Comme l’indique le graphique ci-dessous, les données sur l’inflation au Canada s’approchent rapidement de la cible de 2 %, devançant nettement les États-Unis. Cependant, on ne peut exclure des contre-temps. Par exemple, les prix de l’essence ont grimpé depuis le début de février. Il reste que la proportion des éléments de l’IPC progressant de moins de 1 % est en augmentation, et la proportion de ceux progressant de plus de 3 % est en chute.

 

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5 Avr

Le marché de l’emploi au Canada gémit en mars alors qu’il rugit aux États-Unis

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La faiblesse de l’emploi en mars pourrait mener à une baisse des taux d’intérêt en juin

 

Les données de mars de l’Enquête sur la population active publiées aujourd’hui par Statistique Canada sont bien plus faibles que prévu. L’emploi a diminué de 2200, et le taux d’emploi est en baisse pour un sixième mois consécutif, à 61,4 %.

Le total des heures travaillées en mars était pratiquement inchangé, mais il était en hausse de 0,7 % par rapport à 12 mois plus tôt.

Les détails vont dans le même sens : les emplois à temps plein étant en baisse, le total des heures travaillées a perdu 0,3 %. Seules deux provinces ont connu une hausse de l’emploi. Une chute de 29 000 dans le travail autonome est la principale source de faiblesse, alors que l’emploi dans le secteur privé progressait convenablement, de 15 000. Pour la Banque du Canada, la difficulté est que les gains salariaux ne faiblissent pas malgré une hausse du taux de chômage. Les salaires horaires moyens ont de fait pris de la vigueur, avec un gain atteignant 5,1 % sur un an, soit deux points de pourcentage de plus que l’inflation globale. Comme la productivité ne bouge guère, cette progression de 5 % se répercutera sur les coûts et menace d’entretenir l’inflation.

 

 

Baisse de l’emploi en mars

 

Le taux de chômage au Canada a bondi à 6,1 % en mars 2024, contre 5,8 % un mois plus tôt. C’est le plus haut niveau depuis octobre 2021, et c’est plus que les 5,9 % que prévoyait le marché. Le résultat concorde avec le discours de la Banque du Canada selon lequel les taux d’intérêt élevés ont un plus grand effet sur le marché canadien de l’emploi. Les colombes au sein du Conseil de direction de la Banque y verront la justification d’une réduction de taux d’intérêt au deuxième trimestre. La population sans emploi a bondi de 60 000, à 1,260 million, dont 65 % sont à la recherche d’un emploi depuis plus d’un mois. Le taux de chômage est à son plus haut niveau en sept ans parmi les jeunes (12,6 %, contre 11,6 % en février); il a progressé plus modestement pour le principal groupe d’âge actif (5,2 %, contre 5 %). En mars, il y avait moins d’emplois dans les secteurs des services d’hébergement et de restauration (-27 000; -2,4 %), du commerce de gros et de détail (-23 000; -0,8 %) et des services professionnels, scientifiques et techniques (-20 000; -1,0 %). L’emploi a augmenté dans quatre secteurs, en particulier dans les soins de santé et l’assistance sociale (+40 000; +1,5 %).

 

 

Le taux de chômage a nettement augmenté en mars, à 6,1 %

 

En mars, le salaire horaire moyen des employés a progressé de 5,1 % (+1,69 $ pour atteindre 34,81 $) par rapport à un an plus tôt, après avoir augmenté de 5,0 % en février (données non désaisonnalisées). Ce sera plus élevé que n’aimerait le voir la Banque du Canada.

 

 

L’inflation salariale a augmenté légèrement en mars, à 5,1 %

 

En somme

La banque centrale tient sa prochaine réunion mercredi prochain, et une baisse de taux d’intérêt est peu probable. Je prévois encore que les baisses de taux commenceront à la réunion suivante, en juin. L’économie canadienne est résiliente, mais elle souffrira de la hausse des coûts hypothécaires vu que de nombreux prêts hypothécaires seront à renouveler dans les deux années à venir. Les taux de délinquance ont déjà augmenté. Par ailleurs, la réduction prévue du nombre de résidents temporaires ralentira aussi l’activité économique.

Le marché américain de l’emploi est encore en essor, et la Banque du Canada ne commencera sans doute pas à réduire les taux d’intérêt avant que la Fed ne le fasse.

 

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