31 Mai

Croissance du PIB canadien plus faible que prévu au T1 2024; réduction de taux d’intérêt d’autant plus probable la semaine prochaine.

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Publié par: Robert Perrier

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Réduction de taux d’intérêt plus probable la semaine prochaine vu la croissance décevante du PIB canadien

 

La probabilité d’une réduction de taux d’intérêt la semaine prochaine a augmenté en raison de la croissance décevante du PIB canadien. Le produit intérieur brut (PIB) a augmenté d’à peine 1,7 % (taux annuel désaisonnalisé) au premier trimestre de l’année, soit sensiblement moins que les 2,2 % attendus et les 2,8 % prévus par la Banque du Canada. Le taux de croissance économique du quatrième trimestre de 2023 a été révisé : 0,1 % au lieu de 1,0 %. Ces chiffres ont amené les opérateurs boursiers à parier d’autant plus que la Banque du Canada réduira les taux lors de sa réunion de la semaine prochaine.

Au premier trimestre de 2024, la croissance des dépenses des ménages en services – en particulier services de télécom, loyer et transport aérien – a été le principal facteur à l’origine de la hausse du PIB, tandis que le ralentissement de l’accumulation des stocks a atténué l’augmentation globale. Les dépenses des ménages en biens ont augmenté légèrement, notamment pour des camions, fourgonnettes et véhicules utilitaires sport neufs.

Les dépenses de consommation finale des ménages, mesurées par habitant, ont augmenté modérément au premier trimestre, après trois trimestres de baisse. Les dépenses en services par habitant ont progressé, tandis que les dépenses en biens par habitant ont diminué pour un 10e trimestre consécutif.

L’investissement des entreprises en immobilisations s’est accru au premier trimestre, en raison surtout de la hausse des dépenses en ouvrages de génie, principalement dans le secteur du pétrole et du gaz. L’investissement des entreprises en machines et matériel s’est aussi accru, ce qui a coïncidé avec une augmentation des importations de machines, de matériel et de pièces industriels.

L’activité de revente a accéléré au premier trimestre, stimulant l’investissement en logements, tandis que la construction à neuf était stable. L’Ontario, la Colombie-Britannique et le Québec ont affiché les plus fortes progressions des volumes de reventes, alors que les prix, dans ces provinces, ont diminué au premier trimestre.

La construction de logements neufs (+0,1 %) a peu varié au premier trimestre, les travaux de mise en place ayant ralenti pour tous les types de logements, à l’exception des logements jumelés. Les coûts associés à la construction de logements neufs, comme les taxes et les frais de clôture pour le transfert de propriété, ont augmenté durant le trimestre, et l’augmentation était principalement attribuable aux appartements nouvellement absorbés en Ontario.

Le taux d’épargne des ménages s’est élevé à 7,0 % au premier trimestre – le plus haut niveau depuis le premier trimestre de 2022 –, la progression du revenu disponible ayant surpassé la hausse des dépenses de consommation nominales. L’augmentation du revenu est principalement attribuable aux salaires et aux revenus de placements nets.

Les revenus de placements ont affiché une forte hausse au premier trimestre de 2024, attribuable à la croissance généralisée des instruments porteurs d’intérêts et des dividendes. Les ménages à revenu élevé ont tendance à profiter davantage de l’augmentation des taux d’intérêt par le biais des revenus de la propriété qu’ils perçoivent.

Les revenus de la propriété payés par les ménages, lesquels comprennent les dépenses hypothécaires et non hypothécaires, ont connu les taux de croissance les plus faibles depuis le premier trimestre de 2022, lorsque la Banque du Canada a amorcé une série d’augmentations de son taux directeur.

 

 

Croissance du PIB révisée à la baisse au T4 et modeste au T1

 

En somme

Les données d’aujourd’hui représentent le dernier rapport majeur sur l’économie avant la prochaine réunion de la Banque du Canada, le 5 juin. Les opérateurs sur les marchés à un jour estiment que la probabilité d’une réduction de taux lors de la réunion de la semaine prochaine est maintenant d’environ 75 %, contre 66 % un jour plus tôt. En conséquence, les obligations ont repris de la vigueur, et le rendement des obligations de deux ans du gouvernement canadien a chuté.

La Banque du Canada a de bonnes raisons de réduire le taux directeur la semaine prochaine. L’inflation fondamentale a nettement ralenti ces derniers mois, et l’économie croît bien plus lentement que la banque centrale ne le prévoyait. La Banque a été très prudente, et il reste possible qu’elle attendra encore un mois avant de déclencher des réductions de taux, mais nous ne voyons actuellement aucune raison de retarder l’échéance.

 

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« Croissance du PIB canadien plus faible que prévu au T1 2024; réduction de taux d’intérêt d’autant plus probable la semaine prochaine. » depuis @DLCCanadaInc Économiste en chef @DrSherryCooper https://hypothecairesdominion.ca/economic-insights/croissance-du-pib-canadien-plus-faible-que-prevu-au-t1-2024-reduction-de-taux-dinteret-dautant-plus-probable-la-semaine-prochaine

 

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Dre Sherry Cooper
Économiste en chef, Centres Hypothécaires Dominion

drsherrycooper@dominionlending.ca

 

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15 Mai

Marché immobilier canadien : Les acheteurs restent timides en avril alors que les nouvelles inscriptions montent en flèche

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Publié par: Robert Perrier

Les acheteurs de maisons restent prudents alors que les inscriptions montent en flèche
L’Association canadienne de l’immeuble (ACI) a annoncé aujourd’hui que les ventes résidentielles au Canada ont diminué en avril 2024 par rapport à mars, bien que le nombre de propriétés en vente ait fortement augmenté pour le marché printanier.

Les ventes résidentielles enregistrées sur les systèmes MLS® canadiens ont diminué de 1,7 % de mars à avril 2024, s’établissant à un peu moins que la moyenne des 10 dernières années.

Les ventes résidentielles ont diminué d’un mois à l’autre en avril
Nouvelles inscriptions

Le nombre de propriétés nouvellement inscrites a augmenté de 2,8 % d’un mois à l’autre.
Le ralentissement des ventes et une augmentation des inscriptions ont entraîné une hausse de 6,5 % du nombre total de propriétés sur le marché, qui a atteint son plus haut niveau depuis avant la pandémie de la COVID-19. Il s’agit aussi d’une des plus fortes augmentations d’un mois à l’autre jamais enregistrées, derrière celles observées lors du ralentissement marqué du marché au début de 2022.

« Avril 2023 a été caractérisé par une forte augmentation du nombre d’acheteurs revenant sur un marché où les nouvelles inscriptions étaient les plus basses en 20 ans, tandis que c’est l’inverse ce printemps jusqu’à présent avec un nombre plus élevé de propriétés à vendre, mais moins d’enthousiasme du côté de la demande », indique Shaun Cathcart, économiste principal de l’ACI.

Forte hausse des inscriptions en avril
Les mois d’inventaire ont augmenté en avril
Les prix des logements sont de nouveau stables en avril
En somme

Comme les ventes ont diminué et que les nouvelles inscriptions ont augmenté en avril, le ratio national des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions a baissé à 53,4 %. La moyenne à long terme de ce ratio est de 55 %. On parle normalement d’un marché du logement équilibré lorsque le ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions se situe entre 45 et 65 %; les résultats au-dessus ou en dessous de cette plage indiquent qu’il s’agit d’un marché favorable soit au propriétaire-vendeur, soit à l’acheteur.

On comptait 4,2 mois d’inventaire à l’échelle nationale à la fin d’avril 2024, une hausse de 3,9 mois par rapport à la fin mars et le niveau le plus élevé depuis le début de la pandémie. La moyenne à long terme de cette mesure est de 5 mois.

« Après une longue période d’hibernation, le marché printanier est officiellement amorcé. L’augmentation du nombre d’inscriptions donne lieu aux conditions de marché les plus équilibrées à l’échelle nationale depuis avant la pandémie, précise James Mabey, nouveau président du conseil d’administration de l’ACI de 2024-2025. Les taux hypothécaires demeurent élevés et beaucoup de gens peinent toujours à pénétrer le marché, mais pour ceux qui sont en mesure de le faire, c’est le premier marché printanier depuis un certain temps où ils peuvent évaluer l’offre, prendre leur temps et exercer un certain pouvoir de négociation. Compte tenu de l’ampleur de la demande, il est difficile de savoir combien de temps cela durera. »

Les données sur l’inflation en avril, qui seront publiées le 21 mai, prendront une grande importance pour la Banque du Canada. Au vu de la vigueur des données d’avril sur l’emploi, la Banque attendra sans doute jusqu’en juillet avant de réduire les taux d’intérêt.