25 Juin

L’inflation de l’IPC au Canada a augmenté en mai, réduisant les chances d’une réduction des taux d’intérêt en juillet

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Publié par: Robert Perrier

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La hausse de l’inflation au Canada en mai surprend les marchés

 

Contre toute attente, l’inflation a augmenté en mai, décevant la Banque du Canada alors qu’elle envisage la possibilité d’une nouvelle réduction de taux d’intérêt le mois prochain.

L’Indice des prix à la consommation (IPC) a augmenté de 2,9 % d’une année à l’autre en mai, en hausse par rapport aux 2,7 % enregistrés en avril. L’augmentation est surtout attribuable aux prix des services et, dans une moindre mesure, des aliments. Selon un sondage de Bloomberg, les économistes prévoyaient une inflation de 2,6 % le mois dernier.

Les services cellulaires, les voyages organisés, les loyers et le transport aérien ont fait grimper les prix des services de 4,6 % en mai par rapport à un an plus tôt, contre 4,2 % en avril. La progression des prix des biens est restée à 1 %, bien que les prix des épiceries aient augmenté davantage.

Sur une base mensuelle, l’IPC a augmenté de 0,6 %, alors qu’on prévoyait un gain de 0,3 % et qu’on avait enregistré 0,5 % en avril. Sur une base mensuelle désaisonnalisée, l’inflation a augmenté de 0,3 %.

 

 

L’inflation annuelle au Canada augmente à 2,9 % en mai
L’inflation des prix des services a entraîné la hausse de l’IPC en mai

 

Les mesures de l’inflation fondamentale privilégiées par la Banque du Canada, les taux dits tronqué et médian, excluent les fluctuations plus volatiles. L’IPC tronqué a atteint 2,9 % en mai, après les 2,8 % (chiffre révisé à la baisse) du mois précédent. L’IPC médian a gagné deux dixièmes de point, passant à 2,8 %. La hausse des deux mesures de l’inflation fondamentale a surpris les économistes.

Les coûts du logement ont été un facteur majeur d’inflation dans le présent cycle. La hausse des loyers atteint non moins de 0,9 % en mai et 8,9 % sur un an, représentant le deuxième plus grand facteur contribuant à l’inflation annuelle. Le premier facteur, les coûts des intérêts hypothécaires, ont baissé légèrement en mai, à 0,8 %, ramenant le taux annuel à 23,3 %. Il avait culminé à plus de 30 % l’année passée. En excluant le logement, l’inflation est à 1,5 % sur un an, contre 1,2 % le mois passé.

 

 

Les mesures de l’inflation fondamentale surveillées par la Banque du Canada grimpent en mai

 

L’IPC moyen tronqué est passé de 2,8 % à 2,9 % sur un an
L’IPC médian est passé de 2,6 % à 2,8 % sur un an

 

En somme

Les données d’aujourd’hui sur l’inflation auront sans aucun doute déçu la Banque du Canada, et elles réduisent les chances d’une nouvelle réduction de taux d’intérêt lors de sa prochaine réunion, le 24 juillet. Il reste toutefois à voir les données de juin sur l’inflation, qui seront publiées le 16 juillet. À moins que celles-ci ne révèlent une forte baisse de l’inflation, la prochaine réduction de taux d’intérêt ne viendra probablement qu’à la réunion de septembre. Ce n’est guère favorable au marché de l’habitation, qui a été anémique ces derniers mois. Les taux hypothécaires continuent de s’alléger du fait que les forces du marché font baisser les rendements des obligations. Le marché du travail canadien ralentit, et le taux de chômage augmente légèrement. Le gouverneur de la Banque du Canada Tiff Macklem a affirmé hier ne pas prévoir que le taux de chômage augmente encore beaucoup dans le présent cycle.

Les réductions des taux d’intérêt seront plus graduelles, parce que la croissance démographique rapide a stimulé l’activité économique, ce qui permet d’éviter une récession et augmente la pression inflationniste. Le taux directeur de la banque centrale, qui est actuellement de 4,75 %, évoluera graduellement vers 3,0 % d’ici la fin de l’année prochaine.

 

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« L’inflation de l’IPC au Canada a augmenté en mai, réduisant les chances d’une réduction des taux d’intérêt en juillet » depuis @DLCCanadaInc Économiste en chef @DrSherryCooper https://hypothecairesdominion.ca/economic-insights/linflation-de-lipc-au-canada-a-augmente-en-mai-reduisant-les-chances-dune-reduction-des-taux-dinteret-en-juillet

 

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Dre Sherry Cooper
Économiste en chef, Centres Hypothécaires Dominion

drsherrycooper@dominionlending.ca

 

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17 Juin

Le marché canadien de l’habitation était au ralenti en mai

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Publié par: Robert Perrier

Mai a été un nouveau mois tranquille pour l’habitation

 

L’Association canadienne de l’immobilier (ACI) a annoncé aujourd’hui que les ventes résidentielles nationales ont baissé de 0,6 % en mai, restant légèrement sous la moyenne des 10 dernières années. Les ventes réelles (non désaisonnalisées) ont diminué de 5,9 % par rapport à mai 2023.

À la suite de la réduction de taux de la Banque du Canada le 5 juin, l’activité prendra sans doute de l’élan dans les mois à venir. La banque centrale abaissera sans doute le taux directeur à un jour, de 4,75 % à 3,0 % d’ici la fin de l’année prochaine. Même si les taux d’intérêt restent bien supérieurs à leurs niveaux d’avant la pandémie, il y a une demande refoulée, et l’activité augmentera sans doute dans la prochaine année.

 

 

Les ventes d’habitations restent sous la moyenne mensuelle décennale en mai

 

Nouvelles inscriptions

Le nombre de propriétés nouvellement inscrites a augmenté en mai, mais seulement de 0,5 % d’un mois à l’autre. Le ralentissement des ventes, malgré un plus grand nombre de nouvelles inscriptions cette année, a entraîné une augmentation du nombre de propriétés à vendre dans la plupart des marchés de l’habitation canadiens.

À la fin de mai 2024, environ 175 000 propriétés étaient inscrites à la vente dans les systèmes MLS® canadiens, une hausse de 28,4 % par rapport à l’année précédente, mais une statistique toujours inférieure aux moyennes historiques.

« Le marché de l’habitation du printemps démarre habituellement avant la fonte de la neige, vers le début d’avril, mais je crois que cette année, beaucoup de gens attendaient que la Banque du Canada agite le drapeau vert, a déclaré James Mabey, président de l’ACI. Cette première baisse des taux devrait ramener une certaine demande refoulée sur le marché, et les acheteurs constateront qu’il y a plus de propriétés parmi lesquelles choisir en ce moment qu’à tout autre moment en près de cinq ans. »

Les ventes ayant légèrement baissé et le nombre de nouvelles inscriptions ayant légèrement augmenté en mai, le ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions a fléchi pour s’établir à 52,8 %, contre 53,3 % en avril. La moyenne à long terme de ce ratio est de 55 %. On parle normalement d’un marché de l’habitation équilibré lorsque le ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions se situe entre 45 et 65 %. On comptait 4,4 mois d’inventaire à l’échelle nationale à la fin de mai 2024, contre 4,2 mois à la fin avril. En faisant abstraction de la volatilité observée au début de la pandémie de la COVID-19, c’est le niveau le plus élevé pour cette mesure depuis l’automne 2019. La moyenne à long terme est d’environ cinq mois d’inventaire.

 

 

Les nouvelles inscriptions ont à peine bougé en mai
Le nombre de mois d’inventaire a augmenté légèrement en mai

 

Prix des maisons

L’Indice des prix des propriétés MLS® (IPP MLS®) composé national a enregistré une baisse de 0,2 % entre avril et mai. Les prix ont peu changé dans la plupart des régions du pays. Les exceptions sont Calgary, Edmonton et Saskatoon, où les prix ont constamment progressé depuis le début de l’année passée.

L’IPP MLS® composé national (non désaisonnalisé) était inférieur de 2,4 % par rapport à mai 2023. Cela reflète principalement le fait que les prix ont commencé à grimper en avril 2023, ce qu’ils n’ont pas fait en 2024.

 

 

Les prix des logements sont de nouveau stables en mai

 

En somme

L’activité immobilière accélérera graduellement au cours de l’année à venir, à mesure que les taux d’intérêt continuent de baisser. La Banque du Canada a été la première grande banque centrale à assouplir la politique monétaire. Bien que certains redoutent les répercussions sur le dollar canadien d’une tendance à l’assouplissement de la Banque du Canada alors que la Réserve fédérale américaine reste en attente, la divergence pourrait être moins importante qu’on ne le prévoit. Les récentes données sur l’inflation aux États-Unis révèlent une amélioration notable, si bien que la Fed pourrait réduire les taux deux fois avant la fin de l’année. De plus, l’évolution du cours du dollar canadien a peu d’effet à court terme sur l’inflation.

L’économie canadienne est bien plus sensible aux taux d’intérêt que l’économie américaine, et son taux de croissance accuse actuellement le retard le plus important depuis 1965. Des réductions supplémentaires de taux d’intérêt de la Banque du Canada sont justifiées.