16 Juil

L’inflation au Canada ralentit, à 2,7 %

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Publié par: Robert Perrier

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L’inflation a baissé au Canada en juin, ouvrant la voie à une réduction de taux de la Banque du Canada

 

L’inflation a fléchi de 0,1 % (données non désaisonnalisées) en juin, après l’augmentation de 0,6 % en juin. C’est la première baisse en six mois. Elle est principalement attribuable au recul des prix des voyages organisés (-11,1 %) et de l’essence (-3,1 %).

L’Indice des prix à la consommation (IPC) a augmenté de 2,7 % d’une année à l’autre en juin, en baisse par rapport à la hausse de 2,9 % observée en mai. Le ralentissement de l’inflation a été en grande partie attribuable à l’augmentation moins marquée, d’une année à l’autre, des prix de l’essence, lesquels ont crû de 0,4 % en juin, contre 5,6 % en mai. Sans l’essence, l’IPC a augmenté de 2,8 % en juin.

D’une année à l’autre, la baisse des prix des biens durables (-1,8 %) a également contribué au ralentissement de la croissance de l’IPC d’ensemble en juin. Ils avaient décliné de 0,8 % en mai. Le ralentissement a été atténué par la hausse des prix des aliments achetés en magasin (+2,1 %) et par le recul moins prononcé des prix des services de téléphonie cellulaire en juin (-12,8 %) par rapport à mai (-19,4 %).

 

 

L’inflation au Canada a baissé en juin, à 2,7 % sur un an

 

Les mesures de l’inflation fondamentale privilégiées par la Banque du Canada, les taux dits tronqué et médian, excluent les fluctuations plus volatiles. L’IPC tronqué n’a pas bougé en juin, restant à 2,9 % alors que le marché s’attendait à 2,8 %. L’IPC médian a perdu deux dixièmes de point, à 2,6 %.

Le troisième graphique ci-dessous indique les moyennes mobiles sur 3 mois et sur 6 mois de l’IPC médian et tronqué, en termes de variation annualisée. La moyenne mobile sur 3 mois a accéléré, jusqu’à environ 3 %, et la moyenne mobile sur 6 mois a baissé, presque à 2 %.

 

 

Les mesures de l’inflation fondamentale surveillées par la Banque du Canada s’améliorent en juin

 

 

En somme

Les données d’aujourd’hui sur l’inflation sont de bonnes nouvelles pour la Banque du Canada. Elles lui donnent la latitude de réduire les taux d’intérêt la semaine prochaine. Voilà maintenant six mois consécutifs où l’inflation globale est dans la plage cible de la Banque du Canada, ramenant le rythme annuel des pressions haussières à leurs niveaux les plus bas depuis 2021.

Les nouveaux chiffres rassureront la banque centrale que la hausse de l’inflation constatée en mai était temporaire. L’inflation annuelle atteindra la cible de 2 % de la Banque du Canada au courant de l’année prochaine. Cela étant, la Banque pourrait réduire le taux directeur le 24 juillet, de 25 points de base, à 4,5 %.

D’après Bloomberg News, les opérateurs en swaps à un jour misent davantage sur l’hypothèse que la Banque du Canada réduira les taux mercredi prochain, estimant que la probabilité en est de 90 %, contre 80 % avant les nouvelles données.

Les enquêtes d’hier sur les perspectives des entreprises et les attentes des consommateurs laissent entrevoir une réduction des prix des intrants et des prix de vente des entreprises, dans une conjoncture économique plus faible. Les attentes d’inflation ont chuté en juin, se trouvant maintenant dans la fourchette cible de la Banque du Canada. Les entreprises prévoient une demande affaiblie. Le taux de chômage est à la hausse, et le pourcentage d’entreprises signalant des pénuries de main-d’œuvre est presque aussi bas qu’il ne l’a jamais été. Les entreprises prévoient un ralentissement des augmentations de salaire dans l’année à venir. Dans l’ensemble, les contraintes de capacité « sont revenues près de leur moyenne historique ».

La banque centrale fait remarquer que les répondants à l’enquête auprès des consommateurs pensent encore que des facteurs propres au pays, y compris les dépenses publiques et les coûts élevés du logement, contribuent à la forte inflation. Les intentions d’acheter un logement frisent les moyennes historiques, rapporte la Banque, et elles sont soutenues par les « fortes intentions d’achat des nouveaux arrivants ».

Une nouvelle réduction de taux d’intérêt s’annonce la semaine prochaine, ce qui aidera à stimuler l’activité immobilière.

 

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Dre Sherry Cooper
Économiste en chef, Centres Hypothécaires Dominion

drsherrycooper@dominionlending.ca

 

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12 Juil

Les ventes résidentielles de juin au Canada laissent entrevoir une reprise après l’assouplissement de la Banque du Canada

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Publié par: Robert Perrier

Signes précoces d’une reprise sur les marchés résidentiels de juin
L’Association canadienne de l’immobilier (ACI) a annoncé aujourd’hui que les ventes résidentielles nationales ont augmenté de 3,7 % entre mai et juin, à la suite de la réduction de taux d’intérêt de la Banque du Canada. L’activité restait timide, mais était loin d’être aussi faible que les médias ne le laissaient entendre récemment.

« Le mois de juin n’a pas été spectaculaire, loin de là, mais les ventes résidentielles au Canada ont légèrement repris d’un mois à l’autre après la première baisse des taux d’intérêt de la Banque du Canada, a déclaré Shaun Cathcart, économiste principal de l’ACI. Les comparaisons d’une année à l’autre ne sont pas réjouissantes, principalement en raison du nombre d’acheteurs qui entraient encore sur le marché au printemps dernier, mais ça, c’est l’année dernière. À l’heure actuelle, les ventes ont augmenté entre mai et juin, les conditions du marché se sont resserrées pour la première fois cette année et les prix ont augmenté à l’échelle nationale pour la première fois en 11 mois. »

Les ventes résidentielles augmentent légèrement en juin, mais restent sous la moyenne mensuelle sur 10 ans.
Nouvelles inscriptions

Le nombre de propriétés nouvellement inscrites a augmenté de 1,5 % le mois dernier, et davantage dans la région du Grand Toronto et dans le Lower Mainland de la Colombie-Britannique. À la fin de juin 2024, environ 180 000 propriétés étaient inscrites à la vente dans les systèmes MLS® canadiens, soit une hausse de 26 % par rapport à l’année précédente, mais une statistique toujours inférieure aux moyennes historiques d’environ 200 000 pour cette période de l’année.

En juin, le nombre de nouvelles inscriptions au pays ayant augmenté moins que les ventes, le ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions s’est resserré pour s’établir à 53,9 %, par rapport à 52,8 % en mai. La moyenne à long terme de ce ratio est de 55 %. On parle normalement d’un marché de l’habitation équilibré lorsque le ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions se situe entre 45 et 65 %.

« On s’attend généralement à ce que la deuxième moitié de 2024 marque le début d’un retour lent et progressif des acheteurs sur le marché de l’habitation, a déclaré James Mabey, président de l’ACI. Ces acheteurs seront confrontés à une expérience d’achat hautement différente selon l’endroit où ils se trouvent au Canada, allant d’offres multiples dans des régions comme Calgary, à l’inventaire le plus important depuis plus d’une décennie dans des régions comme Toronto. »

On comptait 4,2 mois d’inventaire à l’échelle nationale à la fin de juin 2024, une baisse par rapport à 4,3 mois à la fin de mai. C’était la première baisse d’un mois à l’autre de cette mesure en 2024. La moyenne à long terme est d’environ 5 mois d’inventaire.

Nouvelles inscriptions en légère hausse au T2
Mois d’inventaire en légère baisse en juin
Prix des maisons

L’Indice des prix des propriétés MLS® (IPP MLS®) composé national a enregistré une hausse de 0,1 % entre mai et juin. La hausse est faible, mais elle est notable parce que c’est la première augmentation d’un mois à l’autre de cette mesure depuis 11 mois.

Les prix ont peu changé dans la plupart des régions du pays, à l’exception de Calgary, d’Edmonton et de Saskatoon, et dans une moindre mesure, de Montréal et de Québec, où les prix ont constamment progressé depuis le début de l’année dernière.

Cela dit, les prix ont récemment augmenté dans d’autres marchés, notamment dans les régions de villégiature de l’Ontario, à Mississauga, à Hamilton-Burlington, à Kitchener- Waterloo, à Cambridge, à London-St. Thomas et à Halifax-Dartmouth.

L’IPP MLS® composé national (non désaisonnalisé) était inférieur de 3,4 % par rapport à juin 2023. Cela reflète principalement la hausse marquée des prix en avril, mai, juin et juillet 2023, qui ne s’est pas répétée en 2024.

Les prix des logements sont de nouveau stables en juin
En somme

L’activité immobilière accélérera graduellement au cours de l’année à venir, à mesure que les taux d’intérêt continuent de baisser. Hier, les rendements hypothécaires ont fléchi sensiblement, en raison de la nette amélioration des données de juin sur l’inflation aux États-Unis. Les marchés escomptent maintenant une probabilité de 90 % que la Réserve fédérale américaine réduise les taux d’intérêt en septembre, dissipant les craintes d’un effondrement du dollar canadien si la Banque du Canada continuait d’être seule à assouplir la politique monétaire.

Les données de la semaine prochaine sur l’inflation détermineront si la Banque du Canada réduit les taux lors de sa réunion de juillet ou si elle attend celle de septembre. Une nouvelle réduction de l’inflation fondamentale ouvrira la voie à une nouvelle réduction de taux le 24 juillet, surtout au vu de la hausse du taux de chômage au Canada. L’augmentation des mensualités hypothécaires dans la foulée du nombre record de renouvellements de prêts continuera d’amortir les dépenses de consommation, ce qui justifiera d’autant plus une réduction de taux de la Banque du Canada.

5 Juil

Les données sur l’emploi plus faibles que prévu font que la Banque du Canada pourrait encore réduire les taux d’intérêt

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Publié par: Robert Perrier

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Les données de juin sur l’emploi plus faibles que prévu font que la Banque du Canada pourrait encore réduire les taux d’intérêt

 

Les données sur l’emploi au Canada que Statistique Canada a publiées aujourd’hui révèlent un net ralentissement. Historiquement, ce serait un signe avant-coureur d’une récession. Dans le présent cycle, l’immigration a alimenté la croissance de la population active et des dépenses de consommation, ce qui repousse tout important ralentissement économique. Quoi qu’il en soit, la Banque du Canada continuera de réduire les taux d’intérêt, d’au moins 175 points de base d’ici la fin de l’année prochaine. Qu’elle le fasse ou non dès sa prochaine réunion, le 24 juillet, dépendra des données sur l’inflation en juin. Celles-ci seront publiées le 16 juillet.

Le Canada a perdu 1400 emplois le mois dernier, après en avoir gagné 26 700 en mai. Les économistes s’attendaient à de meilleurs résultats. L’emploi a augmenté en moyenne d’environ 30 000 par mois dans la dernière année. Cependant, comme la population active progressait de plus de 50 000 par mois, le taux de chômage a grimpé. Le nombre d’emploi à temps plein a quelque peu baissé, tandis que le travail à temps partiel était plutôt en hausse. Les pertes d’emploi en juin ont été constatées surtout dans les transports et l’entreposage, l’information, les loisirs et le commerce de gros et de détail.

Sur le plan régional, l’emploi a diminué au Québec mais augmenté au Nouveau-Brunswick et à Terre-Neuve-et-Labrador.

 

 

L’emploi était stable en juin
La croissance de l’emploi atteignait en moyenne presque 30 000 par mois dans la dernière année.

 

La croissance de la population ne ralentira sans doute pas à court terme, de sorte qu’à moins de gains de 45 000 emplois, le taux de chômage grimpera. Il a atteint 6,4 %, deux dixièmes de point de plus qu’un mois plus tôt et 1,6 point de pourcentage de plus que son plus bas niveau du présent cycle, en juillet 2022. Il est aussi à son plus haut niveau depuis 2017 (en excluant la période de pandémie). La hausse du taux de chômage conforte la thèse de la Banque du Canada que les taux d’intérêt majorés ont nui au marché du travail. Elle renforce aussi l’argument en faveur de nouvelles réduction de taux d’intérêt pour soutenir l’économie.

 

 

Le taux de chômage en juin atteint 6,4 % – en hausse de 0,9 point de pourcentage sur un an
Il entraînera une pression à la baisse sur l’inflation salariale.

 

Le total des heures travaillées a diminué de 0,4 % en juin. Par rapport à un an plus tôt, le total des heures travaillées était en hausse de 1,1 %.

En juin, le salaire horaire moyen des employés a progressé de 5,4 % par rapport à un an plus tôt, après avoir augmenté de 5,1 % en mai (données non désaisonnalisées). Voilà qui ne fera pas l’affaire du Conseil de direction de la banque centrale – qui sait toutefois que l’inflation salariale est un indicateur économique tardif et que la hausse rapide du chômage finira par atténuer l’inflation salariale.

Les dernières données ont été publiées en même temps que celles des États-Unis révélant que l’embauche a ralenti en juin et révisant à la baisse les données des mois précédents. Le tout augmente les chances que la Réserve fédérale commencera à réduire les taux d’intérêt dans les prochains mois. Les fluctuations du dollar canadien sont souvent provoquées par l’écart entre les taux d’intérêt aux États-Unis et au Canada, compte tenu des étroits liens économiques entre les deux pays.

 

 

L’inflation salariale augmente en juin, à 5,4 %

 

En somme

Les opérateurs en swaps à un jour misent davantage sur l’hypothèse que la Banque du Canada réduira les coûts des emprunts de nouveau en juillet, établissant la probabilité à environ deux tiers au lieu d’environ 55 % comme avant les nouvelles données.

Le gouverneur de la Banque du Canada Tiff Macklem affirmait la semaine passée qu’il n’est pas étonnant de voir les hausses des salaires ralentir plus lentement que l’inflation, parce que les salaires ont tendance à évoluer avec un retard sur la croissance de l’emploi. Il soutenait également que le taux de chômage pourrait encore augmenter, mais qu’une forte augmentation n’est pas nécessaire pour ramener l’inflation à la cible de 2 %.

 

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Dre Sherry Cooper
Économiste en chef, Centres Hypothécaires Dominion

drsherrycooper@dominionlending.ca

 

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