17 Sep

Excellentes nouvelles sur l’inflation au Canada en août

Non classifié(e)

Publié par: Robert Perrier

Cliquez ici pour lire en anglais!

 

 

Encore de bonnes nouvelles sur l’inflation au Canada

 

L’Indice des prix à la consommation (IPC) a augmenté de 2,0 % d’une année à l’autre en août. Il s’agit de la plus faible augmentation enregistrée depuis février 2021 et d’une baisse par rapport à la hausse de 2,5 % observée en juillet 2024. Les mesures de l’inflation fondamentale étaient en moyenne à 2,35 % sur un an. Exclusion faite des intérêts hypothécaires, l’inflation globale était d’à peine 1,2 %, soit bien sous la cible de 2,0 % de la Banque du Canada. Voilà qui pourrait permettre à la Banque d’accélérer l’assouplissement de sa politique. Le gouverneur Tiff Macklem a laissé entendre qu’une baisse de taux de 50 points de base est possible si l’inflation chute trop rapidement alors que le chômage augmente.

Le ralentissement de la croissance de l’inflation globale en août est en partie attribuable à la baisse des prix de l’essence, qui s’explique par le recul des prix et un effet de glissement annuel. La diminution d’août 2024 résulte principalement du recul des prix du pétrole brut, dans le contexte de préoccupations économiques observées aux États-Unis et d’une baisse de la demande en Chine. Sans l’essence, l’IPC a progressé de 2,2 % en août, en baisse par rapport à la hausse de 2,5 % observée en juillet.

Le coût de l’intérêt hypothécaire et les prix des loyers ont encore contribué le plus à l’augmentation de l’IPC en août. L’augmentation annuelle de l’indice du coût de l’intérêt hypothécaire a ralenti pour un 12e mois consécutif en août 2024 (+18,8 %), après avoir le sommet d’août 2023 (+30,9 %).

Sur une base mensuelle, l’IPC a diminué de 0,2 % en août, après avoir progressé de 0,4 % en juillet. Les prix plus bas du transport aérien, de l’essence, des vêtements et des chaussures ainsi que des voyages organisés ont mené à la baisse mensuelle. Sur une base mensuelle désaisonnalisée, l’IPC a crû de 0,1 % en août.

 

 

L’inflation au Canada a baissé en août, à 2,0 % sur un an

 

Les deux mesures de l’inflation fondamentale de la banque centrale sont en diminution, au rythme annuel moyen de 2,35 %, conformément aux attentes. Selon les calculs de Bloomberg, la moyenne mobile sur trois mois de ces mesures a baissé à un taux annualisé 2,4 %, contre 2,8 % en juillet.

Le mois d’août est le huitième où l’inflation globale est dans la plage cible de la banque centrale.

 

 

Les mesures de l’inflation fondamentale surveillées par la Banque du Canada s’améliorent en août

 

L’IPC moyen tronqué a baissé légèrement en août, à 2,4 % sur un an
L’IPC médian a baissé à 2,3 % sur un an en août

 

En somme

Le présent rapport sur l’inflation est le premier des deux que la Banque du Canada prendra en compte dans sa prochaine décision sur les taux, le 23 octobre. À la lumière des nouvelles données, les opérateurs en swaps à un jour escomptent maintenant une réduction plus grande que la normale lors de cette décision, estimant qu’il y a une chance sur deux de voir une baisse de 50 points de base. Les prix ont baissé chaque mois dans cinq de huit sous-secteurs, ce qui pourrait susciter une crainte de déflation parmi les décideurs de la banque centrale si la tendance se poursuit. Le gouverneur Macklem a récemment affirmé que la Banque se soucie tout autant du risque de rater la cible de 2 % d’inflation que du risque de la dépasser.

Les marchés semblent croire à une probabilité de 47 % d’une baisse de taux de 50 pb le 23 octobre, et une probabilité de 57 % d’une baisse de 25 pb. Les données de la semaine prochaine sur le PIB et le rapport du 15 octobre sur l’IPC seront déterminants.

De nouvelles baisses de taux déclencheront certainement une relance du marché du logement. Nous soupçonnons toutefois qu’elle sera initialement modeste, en raison des problèmes d’abordabilité en Ontario et en Colombie-Britannique. Cependant, trois changements dans les règles hypothécaires (entrant en vigueur le 15 décembre) pourraient accélérer les choses. Les changements permettront à tous les acheteurs d’obtenir une hypothèque amortie sur 30 ans pour une habitation nouvellement construite, les acheteurs d’une première propriété pourront le faire pour toute habitation (nouvelle ou non), et le prix plafond d’une maison pour un prêt hypothécaire assuré sera porté à 1,5 million de dollars (au lieu de 1,0 million actuellement). Ce dernier changement se traduira par des mises de fonds et des coûts d’emprunt réduits, par rapport à un prêt non assuré. La prolongation de 5 ans de l’amortissement réduira les mensualités hypothécaires d’environ 9 %.

 

Ce script est maintenant disponible dans VelocityCRM plus Autopilot.

 

Partagez rapidement et aisément ce blogue et les messages suivants sur vos réseaux sociaux en cliquant sur les boutons ci-dessous :

« Excellentes nouvelles sur l’inflation au Canada en août » depuis @DLCCanadaInc Économiste en chef @DrSherryCooper https://hypothecairesdominion.ca/economic-insights/excellentes-nouvelles-sur-linflation-au-canada-en-aout

 

Share
Tweet
Share
Forward

 

Dre Sherry Cooper
Économiste en chef, Centres Hypothécaires Dominion

drsherrycooper@dominionlending.ca

 

Courtiers CHD
Twitter
YouTube
Instagram
4 Sep

La Banque du Canada réduit le taux directeur de 25 pb, à 4,25 %

Non classifié(e)

Publié par: Robert Perrier

La Banque du Canada du Canada réduit de nouveau les taux d’un quart de point
Aujourd’hui, la Banque du Canada a de nouveau abaissé le taux directeur à un jour de 25 points de base, à 4,25 %. Il s’agit d’une troisième baisse consécutive depuis juin. La décision de la Banque repose sur deux grandes considérations. Premièrement, l’inflation globale et l’inflation fondamentale ont continué de baisser comme prévu. Deuxièmement, avec l’inflation qui continue de se rapprocher de la cible, la banque centrale voudrait que la croissance économique s’accélère pour absorber l’offre excédentaire dans l’économie, de sorte que l’inflation puisse retourner à la cible de 2 % et y rester.

Dans l’ensemble, la faiblesse de l’économie continue de pousser l’inflation à la baisse. Cependant, les pressions qui s’exercent sur les frais de logement et les prix d’autres services restent inflationnistes. Ces pressions se sont malgré tout légèrement modérées depuis la parution du Rapport sur la politique monétaire de juillet. En même temps, l’offre excédentaire demeure une source de pressions à la baisse.

« Si l’inflation continue de ralentir de manière généralement conforme à notre prévision de juillet, disait aujourd’hui le gouverneur de la Banque du Canada Tiff Macklem, il est raisonnable de s’attendre à d’autres réductions du taux directeur. Nous allons continuer d’évaluer les forces opposées qui agissent sur l’inflation et de prendre nos décisions de politique monétaire une à la fois. »

L’économie a affiché une croissance de 2,1 % au deuxième trimestre, une progression tirée par les dépenses publiques et les investissements des entreprises. Les prévisions formulées en juillet ont été légèrement surpassées. Au vu du taux de 1,8 % enregistré au premier trimestre, l’économie aurait progressé d’environ 2 % dans la première moitié de 2024. C’est là un rebond appréciable, la croissance ayant été près de zéro dans la seconde moitié de 2023. D’après la projection de juillet de la Banque, l’expansion économique devrait se poursuivre dans la deuxième moitié de l’année. De récents indicateurs portent à croire que des risques à la baisse pèseraient toutefois sur cette prévision. Plus particulièrement, des indicateurs préliminaires donnent à penser que l’activité économique aurait peu progressé en juin et juillet, et la croissance de l’emploi stagne depuis quelques mois.

Les données d’août de l’Enquête sur la population active seront donc particulièrement importantes. Nous prévoyons que l’activité économique ralentira au troisième trimestre, à environ 1,3 %, ce qui poussera la Banque à continuer d’assouplir sa politique l’année prochaine.

Le taux de chômage a augmenté dans la dernière année, atteignant 6,4 % en juin et juillet. Les plus touchés sont les jeunes et les nouveaux arrivants au pays, qui ont plus de difficulté à trouver un emploi. Les mises à pied demeurent modérées, mais l’embauche a été faible. Les capacités excédentaires sur le marché du travail devraient ralentir la croissance des salaires, laquelle est encore élevée par rapport à celle de la productivité.

En ce qui concerne les pressions sur les prix, l’inflation de l’indice des prix à la consommation (IPC) a reculé de nouveau, s’établissant à 2,5 % en juillet, et les mesures privilégiées de l’inflation fondamentale privilégiées par la banque centrale ont aussi ralenti. Comme la proportion de composantes de l’IPC qui affichent une croissance des prix supérieure à 3 % avoisine la norme historique, il y a peu de signes de pressions généralisées sur les prix. Il reste que l’inflation des prix du logement est encore trop élevée. Malgré quelques signes précoces de ralentissement, c’est ce qui contribue encore le plus à l’inflation globale. L’inflation reste élevée pour certains autres services, mais a nettement baissé pour la fabrication et les biens.

Comme l’indique le Rapport sur la politique monétaire de la Banque du Canada, l’inflation devrait poursuivre sa baisse dans les prochains mois. Elle pourrait cependant remonter brièvement vers la fin de l’année quand les effets de glissement annuel se dissiperont. Il y a aussi un risque que les pressions à la hausse qui s’exercent sur l’inflation soient plus fortes qu’anticipé. En même temps, comme l’inflation se rapproche de la cible, la banque centrale doit de plus en plus parer le risque que l’économie et l’inflation ralentissent trop. D’après les commentaires entendus à la conférence de presse d’aujourd’hui, la Banque du Canada s’inquiète au moins autant d’une désinflation excessive – qui entraînerait l’économie dans une spirale déflationniste.

« Nous sommes déterminés à ramener l’inflation à la cible de 2 % et nous voulons qu’elle y reste, de déclarer le gouverneur Macklem. Nous ne voulons pas qu’elle soit supérieure ou inférieure à cette cible, car l’économie fonctionne bien quand l’inflation est autour de 2 %. »

Comme les pressions inflationnistes généralisées continuent de s’atténuer, le Conseil de direction a abaissé le taux directeur de 25 points de base. L’offre excédentaire dans l’économie maintient des pressions à la baisse sur l’inflation. En même temps, les hausses des frais de logement et des prix d’autres services nuisent à la baisse de l’inflation. Le Conseil de direction évalue avec soin ces forces opposées s’exerçant sur l’inflation. « Les décisions de politique monétaire seront guidées par les nouvelles informations que nous recevrons et notre évaluation de leurs implications pour les perspectives d’inflation. La Banque reste déterminée à rétablir la stabilité des prix pour les Canadiennes et les Canadiens. »

La politique monétaire reste restrictive
•    Le taux à un jour reste 185 pb plus haut que le taux actuel d’inflation de l’IPC.
•    Le taux réel moyen des 30 dernières années est de seulement 60 pb.
•    Le taux à un jour est sans doute destiné à baisser à 2,75 % d’ici la fin de 2025
La Banque du Canada réduit les taux de 25 pb, à 4,25 %
Taux préférentiel c. cible de la Banque du Canada pour le taux à un jour
En somme

La politique monétaire reste restrictive, comme l’illustre le graphique ci-dessus. La cible du taux à un jour est maintenant de 4,25 %, alors que l’inflation fondamentale est d’environ 2,4 %. Les taux d’intérêt réels restent trop élevés pour que l’économie puisse réaliser sa croissance potentielle d’environ 2,5 %. Une croissance plus faible implique une hausse continue du chômage et une offre excédentaire dans certains secteurs.

Aux États-Unis, les données récentes révèlent que les offres d’emploi sont à leur plus bas niveau depuis janvier 2021, ce qui concorde avec d’autres signes d’un affaiblissement de la demande de travailleurs.

La croissance de l’emploi aux États-Unis ralentit depuis quelque temps, le chômage augmente et les demandeurs d’emploi éprouvent une difficulté croissante à trouver du travail. Le tout alimente les craintes d’une éventuelle récession.

Les responsables de la Réserve fédérale ont indiqué clairement qu’ils ne veulent pas voir le marché du travail continuer de faiblir. On s’attend généralement à ce qu’ils commencent à réduire les taux d’intérêt lors de leur prochaine réunion, dans deux semaines.

Par ailleurs, comme ce serait prévisible dans un contexte de ralentissement économique mondial, les prix pétroliers ont chuté à leur plus bas niveau de 2024. Des prix pétroliers plus bas laissent entrevoir une baisse de l’inflation, de la croissance et des taux hypothécaires.

Les obligations ont rebondi au vu des données décevantes aux États-Unis. Le rendement des obligations du gouvernement du Canada sur 5 ans n’est plus que de 2,89 %, soit bien moins que les 3,4 % affichés quand la Banque du Canada a commencé à réduire les taux d’intérêt en juin. Cette baisse des taux d’intérêt déterminés par le marché réduit les rendements des hypothèques à taux fixe. De plus, la réduction d’aujourd’hui du taux à un jour sera bientôt suivie par une réduction de 25 pb du taux préférentiel, à 6,45 %, ce qui réduira aussi les rendements des hypothèques à taux variable.

La Banque du Canada prendra encore deux décisions cette année : le 23 octobre et le 11 décembre. Selon toute attente, la Banque décrétera de nouveau des réductions d’un quart de point. Le taux à un jour serait ainsi ramené à 4,0 % à la fin de l’année, et à 2,75 % l’année prochaine.

Encore deux décisions de la Banque du Canada cette année
23 octobre
11 décembre
Le taux à un jour est destiné à baisser à 2,75 % d’ici la fin de 2025.
Taux avant la COVID : 1,75 %