L’Association canadienne de l’immeuble (ACI) affirme que la hausse de taux décrétée au début de juin par la Banque du Canada a amorti l’activité après les deux bons premiers mois de la saison printanière. Les ventes d’habitations ont augmenté de 1,5 % entre mai et juin, ce qui est peu selon les tendances récentes. En juin, les ventes ont augmenté dans un peu plus de la moitié des marchés locaux. Les hausses en Colombie-Britannique et en Alberta ont pallié la baisse dans la région du Grand Toronto.
D’une année à l’autre, le nombre de transactions était en hausse de 4,7 % en juin. Selon Shaun Cathcart, économiste principal de l’ACI : « Historiquement, toutefois, il y a toujours un léger décalage avant que l’effet de cela se fasse sentir sur les prix. Si l’on y ajoute les récentes augmentations du taux directeur de la Banque du Canada, la montée des prix devrait ralentir au cours des prochains mois. La pression demeurera tout de même à la hausse, mais celle-ci sera plus modérée que lors des trois derniers mois. »
L’ACI a réduit ses prévisions des ventes d’habitations pour l’année, compte tenu de l’inventaire limité et des hausses de taux. Elle estime maintenant qu’en 2023, le nombre de ventes sera en baisse de 6,8 % par rapport à un an plus tôt – un ralentissement plus sensible que la baisse de 1,1 % qu’elle prévoyait en avril.
D’après l’ACI, comme la Banque du Canada a de façon inattendue mis fin à sa pause des hausses de taux en juin et a de nouveau décidé d’une hausse en juillet, une grande source d’incertitude est revenue sur le marché de l’habitation. |