L’Indice des prix à la consommation (IPC) a augmenté de 2,9 % d’une année à l’autre en janvier, contre 3,4 % en décembre. Le plus important facteur de la décélération est la baisse de 4 %, d’une année à l’autre, des prix de l’essence; ces prix étaient en hausse de 1,4 % le mois précédent (voir le graphique ci-dessous). En excluant l’essence, la croissance de l’IPC global a ralenti pour se situer à 3,2 % d’une année à l’autre, au lieu des 3,5 % de décembre.
À 2,9 %, l’inflation globale revient dans la fourchette de 1 à 3 % que vise la Banque du Canada, pour la première fois depuis juin et seulement la deuxième fois depuis mars 2021.
L’inflation annuelle des prix des produits d’épicerie a aussi largement baissé : 3,4 % en janvier, contre 4,7 % en décembre. Le recul des tarifs aériens et des prix des voyages organisés a aussi contribué au ralentissement de l’inflation globale. Les prix des vêtements et chaussures étaient 1,3 % plus bas qu’un an plus tôt, peut-être par suite des rabais pratiqués sur les vêtements d’hiver au vu de la saison plus douce constatée dans une bonne part du pays.
Le logement reste de loin le plus grand facteur contribuant à l’inflation annuelle. L’effet des hausses passées de taux d’intérêt touche l’IPC avec un décalage. L’augmentation annuelle des coûts d’intérêt hypothécaires a légèrement ralenti en janvier, mais était encore à 27,4 %, représentant environ le quart de l’inflation annuelle totale. En excluant les coûts hypothécaires, l’inflation est maintenant de 2,0 %. Les loyers résidentiels ont continué d’augmenter, mais une autre composante du logement, le coût de remplacement par le propriétaire, a plutôt baissé par suite du ralentissement de la croissance des prix des maisons.
Sur une base mensuelle, la croissance de l’IPC était inchangée en janvier, après avoir reculé de 0,3 % en décembre. Sur une base mensuelle désaisonnalisée, l’IPC a diminué de 0,1 % en janvier, ce qui représente le premier recul depuis mai 2020. |