7 Fév

Le taux de chômage au Canada baisse à 6,6 % grâce à une croissance de l’emploi plus forte que prévu

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Publié par: Robert Perrier

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Meilleures données que prévu sur l’emploi en janvier

 

Les résultats de l’Enquête sur la population active de janvier sont étonnamment forts, les entreprises augmentant l’emploi malgré les risques de guerre tarifaire avec les États-Unis.

Selon Statistique Canada, l’emploi a augmenté de 76 000 le mois dernier, ramenant le taux de chômage à 6,6 %. Les économistes sondés par Bloomberg prévoyaient une augmentation plus modeste de l’emploi, soit 25 000, ce qui aurait porté le chômage à 6,8 %. La tendance de données sur l’emploi plus fortes que prévu se poursuit depuis novembre, avec des augmentations tant dans le temps partiel que dans le temps plein.

Le taux d’emploi – la proportion de la population âgée de 15 ans et plus qui occupe un emploi – a augmenté de 0,1 point de pourcentage pour atteindre 61,1 % en janvier, en hausse pour un troisième mois consécutif. Ces récentes augmentations font suite à une période où la croissance de l’emploi a été dépassée par la croissance de la population, ce qui a fait diminuer le taux d’emploi de 1,7 point de pourcentage d’avril 2023 à octobre 2024.

L’emploi dans le secteur de la fabrication a progressé de 33 000 (+1,8 %) en janvier, après avoir augmenté de 17 000 (+0,9 %) en décembre. En janvier, la hausse s’est concentrée en Ontario (+11 000; +1,3 %), au Québec (+9 700; +1,9 %) et en Colombie-Britannique (+8 700; +4,9 %). En dépit des augmentations des deux derniers mois, l’emploi total dans la fabrication a peu varié par rapport à un an plus tôt en janvier.

L’emploi a augmenté dans le secteur des services professionnels, scientifiques et techniques en janvier (+22 000; +1,1 %), en hausse pour une deuxième fois au cours des trois derniers mois. Par rapport à un an plus tôt, l’emploi dans le secteur était en hausse de 66 000 (+3,4 %).

 

Le secteur de la fabrication contribue le plus à la hausse de l’emploi en janvier

 

 

Dans le secteur de la construction, l’emploi a progressé de 19 000 (+1,2 %) en janvier, après avoir enregistré une augmentation nette de 47 000 (+2,9 %) de juin à décembre 2024. Par rapport à un an plus tôt, l’emploi dans la construction était en hausse de 58 000 (+3,6 %) en janvier.

En janvier, l’emploi a aussi augmenté dans le secteur des services d’hébergement et de restauration (+15 000; +1,3 %), dans le secteur du transport et de l’entreposage (+13 000; +1,2 %) et dans le secteur de l’agriculture (+10 000; +4,4 %). Parallèlement, un moins grand nombre de personnes travaillaient dans le secteur des « autres services » (qui comprend les services personnels et les services de réparation) (‑14 000; ‑1,8 %).

 

 

Une croissance de l’emploi plus forte que prévu en janvier

 

Le taux de chômage a diminué de 0,1 point de pourcentage pour s’établir à 6,6 % en janvier; il s’agissait d’une deuxième baisse mensuelle après le sommet de 6,9 % enregistré en novembre 2024. Le taux de chômage avait précédemment augmenté de 1,9 point de pourcentage de mars 2023 à novembre 2024, les conditions du marché du travail ayant ralenti après une période où le taux de chômage était faible et les postes vacants étaient nombreux à la suite de la pandémie de COVID‑19.

De nombreux chômeurs éprouvent des difficultés persistantes à trouver du travail, malgré la récente croissance de l’emploi.

 

 

Le taux de chômage a de nouveau baissé en janvier, à 6,6 %

 

L’inflation salariale a nettement ralenti les trois derniers mois, ce qui est une bonne nouvelle pour la Banque du Canada. La vigueur des données sur l’emploi en a amené certains à spéculer que la banque centrale assouplirait sa politique avec moins d’empressement. Nous sommes d’accord que les énormes réductions de taux d’intérêt sont choses du passé. Il reste que la politique monétaire est encore trop restrictive, surtout si les tarifs douaniers annoncés par Donald Trump se matérialisent.

Nous prévoyons que la Banque du Canada réduira le taux à un jour, de 3,00 % aujourd’hui à 2,5 % d’ici le printemps, à coups de quarts de point. Voilà qui devrait stimuler fortement l’activité dans le secteur de l’habitation, surtout au vu de la baisse récente des taux hypothécaires.

 

 

L’inflation salariale continue de baisser

 

En somme

L’emploi dans le secteur de la fabrication peut être particulièrement sensible aux variations des tarifs douaniers et de la demande étrangère. Le secteur compte le plus grand nombre d’emplois qui dépendent de la demande des États-Unis pour les exportations canadiennes.

Selon l’Enquête sur la population active, 1,9 million de personnes étaient en emploi dans le secteur de la fabrication en janvier, ce qui représentait 8,9 % de l’emploi total et plaçait le secteur au quatrième rang des secteurs les plus importants au Canada. En proportion de l’emploi total, l’emploi dans la fabrication baissé au fil des ans, particulièrement durant les années 2000, mais il a été plus stable depuis 2010.

Les industries de la fabrication automobile sont fortement intégrées aux chaînes d’approvisionnement des États-Unis : environ 68,3 % des emplois dans ces industries dépendent de la demande des États-Unis pour les exportations canadiennes. Les personnes travaillant dans la fabrication automobile (qui comprend la fabrication de véhicules automobiles, la fabrication de pièces pour véhicules automobiles et la fabrication de carrosseries et de remorques de véhicules automobiles) étaient concentrées dans le sud de l’Ontario, particulièrement dans les régions économiques de Toronto (qui comptait 27,7 % de tous les travailleurs de la fabrication automobile), Kitchener–Waterloo–Barrie (19,8 %) et Windsor–Sarnia (14,8 %) en janvier. Dans Windsor–Sarnia, les industries de la fabrication automobile représentaient 38,3 % de l’emploi dans la fabrication et 7,3 % de l’emploi total (moyennes mobiles de trois mois, données non désaisonnalisées).

En janvier 2025, une convention collective couvrait plus du quart (26,5 %) des employés dans la fabrication automobile. En comparaison, le taux de couverture syndicale dans l’industrie automobile était presque deux fois plus élevé en janvier 2002 (49,9 %).

En janvier, la fabrication d’aliments était le plus important sous-secteur de la fabrication, représentant 16,4 % de l’emploi total dans la fabrication. Elle était également le plus important sous-secteur de la fabrication dans toutes les provinces, à l’exception de l’Ontario. Ce sous-secteur dépend moins de la demande étrangère; 28,8 % des emplois dépendent de la demande des États-Unis pour les exportations canadiennes.

La récente accélération de la croissance de l’emploi n’empêchera pas nécessairement la Banque du Canada de réduire encore les taux d’intérêt cette année. La récente vague d’embauches ne suffira sans doute pas à apaiser la crainte qu’une éventuelle guerre commerciale entre le Canada et les États-Unis pourrait plonger l’économie en récession. Il n’empêche que les opérateurs en swaps à un jour ont réduit leurs attentes d’une baisse à la réunion du 12 mars, l’escomptant à 60 % au lieu de 80 % précédemment. Nous nous attendons à une nouvelle baisse de 25 points de base aux réunions de mars et de juin de la Banque du Canada.

Les dernières données coïncident avec celles sur l’emploi non agricole aux États-Unis, lequel a augmenté de 143 000 en janvier, avec un taux de chômage de 4 %. Le dollar canadien a récupéré ce qu’il avait perdu la veille contre le dollar américain. Il se négociait à 1,4300 $CAN à 8 h 43 à Ottawa. Le rendement sur deux ans au Canada a grimpé de quelque 7 points de base, avec un sommet de 2,65 % pour la session. La dette canadienne affiche un rendement inférieur par rapport aux États-Unis et aux autres marchés développés.

L’incertitude accrue sur le commerce international continuera d’affecter les décisions d’embauche et de dépenses des entreprises canadiennes. Les consommateurs modéreront probablement leurs dépenses aussi.

 

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Dre Sherry Cooper
Économiste en chef, Centres Hypothécaires Dominion

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21 Jan

Répercussions des tarifs douaniers du président Trump sur l’activité immobilière au Canada

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Publié par: Robert Perrier

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Les répercussions des tarifs sur les marchés immobiliers canadiens

 

Le président Trump vient d’être assermenté aux États-Unis, et contrairement à ce qu’il avait menacé de faire, des responsables ont annoncé qu’il n’imposera pas de nouveaux tarifs douaniers dès son premier jour en fonction. Au lieu, le président émettra des directives demandant que des agences fédérales évaluent les relations commerciales avec la Chine, le Canada et le Mexique.

Le président s’était précédemment engagé à imposer des tarifs douaniers de 10 % sur les importations mondiales, de 60 % sur les biens chinois et de 25 % sur les biens canadiens et mexicains. De tels tarifs perturberaient probablement le commerce international, augmenteraient les coûts et les prix, ralentiraient l’activité économique et provoqueraient des mesures de représailles.

Un responsable a affirmé que le président Trump chargera des agences de faire enquête sur les déficits commerciaux persistants et de se pencher sur les pratiques commerciales et monétaires déloyales d’autres nations – deux domaines qui préoccupent le président depuis longtemps. Les directives présidentielles visent en particulier la Chine, le Canada et le Mexique. Elles pressent les agences d’évaluer le respect par Pékin de son entente commerciale de 2020 avec les États-Unis et d’examiner l’état de l’Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM), dont une révision est prévue en 2026.

Les directives n’imposent pas de nouveaux tarifs douaniers, mais offrent un sursis temporaire à Ottawa et aux autres capitales étrangères qui se préparaient à des tarifs immédiats et élevés. Au lieu, les directives indiquent que la nouvelle administration débattra de la façon de donner suite aux promesses faites en campagne électorale d’imposer des tarifs généralisés sur les importations et d’augmenter les droits de douane pour des adversaires, notamment la Chine.

Un conseiller haut placé a qualifié les directives de tentative de présenter la vision de Trump en matière de commerce international « d’une manière mesurée », donnant à croire que le nouveau président adopte une stratégie plus réfléchie sur un thème qui a alimenté sa campagne politique. Le conseiller a expliqué que les directives constituent une référence pour d’éventuelles mesures exécutives.

Ces directives figurent parmi les nombreuses décisions exécutives que Trump prendrait en prenant ses fonctions. Selon des sources informées, ces décisions comprendraient la déclaration d’une urgence nationale à la frontière entre les États-Unis et le Mexique, la révocation des directives de l’administration Biden en matière de diversité, d’équité et d’inclusion, et l’annulation des restrictions du président Biden visant le forage en mer et le forage sur les terres fédérales.

Depuis des semaines, certains des conseillers économiques plus traditionnels de Trump, comme Scott Bessent, proposé comme secrétaire au Trésor, ont soutenu que des tarifs ne devraient pas être appliqués universellement – et que des exemptions pourraient être envisagées pour des secteurs particuliers, ou que les tarifs pourraient être imposés graduellement. Des conseillers davantage protectionnistes, comme le nouveau chef de cabinet adjoint aux politiques Stephen Miller, ont pressé Trump d’adopter une politique plus décisive en déclarant une urgence nationale, ce qui l’autoriserait à augmenter radicalement les tarifs. Des discussions se poursuivent sur les dispositions de loi américaines à utiliser en plus d’une éventuelle déclaration d’urgence.

Les directives alertent aussi le Canada et le Mexique en vue de l’examen programmé en 2026 de l’accord signé en 2020 pour remplacer l’ALENA. Depuis des mois, Trump a exprimé son intention de renégocier cet accord, cherchant des assurances de ses voisins continentaux qu’ils limiteront le rôle de la Chine dans leurs économies – surtout dans des secteurs importants comme l’automobile. Le sommaire des directives affirme que les agences fédérales « évalueront les répercussions de l’ACEUM pour les travailleurs et les entreprises des États-Unis, et formuleront des recommandations quant à la participation de l’Amérique à l’accord ».

Les secteurs canadiens les plus vulnérables à des tarifs
Les économistes de Desjardins ont récemment réalisé une analyse détaillée des secteurs les plus susceptibles de souffrir de tarifs américains. Ils concluent que les secteurs de l’énergie et de l’automobile seront probablement exemptés des tarifs, parce qu’il n’y a pas d’autres sources pour satisfaire à la demande américaine. Les secteurs les plus susceptibles d’être affectés par les tarifs sont ceux des métaux primaires (y compris l’aluminium), de la fabrication d’aliments et de boissons, des produits chimiques, de la machinerie et de l’aérospatiale. Les secteurs des transports et du commerce de gros subiraient d’importants effets indirects des tarifs éventuels, de même que ceux de l’agriculture, de la pêche et de la foresterie. Des industries moins exposées au commerce international s’en tireraient mieux, y compris de nombreux secteurs de services. Cependant, ils pourraient quand même connaître des effets découlant de tout ralentissement économique causé par les tarifs.

Plus de 70 % des biens et services du Canada sont vendus aux États-Unis. Desjardins prédit que Trump réalisera sa promesse, mais sans doute avec de multiples exceptions.

L’Administration de l’information sur l’énergie des États-Unis désigne le Canada comme son premier fournisseur de pétrole, suivi du Mexique, de l’Arabie saoudite, de l’Irak et de la Colombie. Le Canada représente presque 60 % des importations de pétrole. Imposer une taxe sur ces importations ferait sans doute augmenter les coûts d’énergie aux États-Unis, ce qui irait à l’encontre de la promesse de Trump de prix énergétiques plus bas.

Dans le secteur fortement intégré de l’automobile, la menace de tarifs pourrait créer d’importants problèmes. L’industrie automobile nord-américaine est tellement imbriquée que les tarifs nuiraient en fin de compte aux fabricants américains. La moitié des camionnettes pick-up General Motors vendues aux États-Unis viennent du Canada ou du Mexique.

Il se pourrait bien qu’une approche plus ciblée des tarifs soit adoptée. Ce serait comme dans le premier mandat présidentiel de Trump, quand les exportateurs canadiens ont vu l’imposition de tarifs temporaires sur l’aluminium, le fer et l’acier avant que l’ACEUM entre en vigueur.

Actuellement, les importateurs américains se préparent à des changements en accumulant des réserves de biens du Canada et d’autres pays. Cette tendance devrait se poursuivre au premier trimestre, tandis qu’importateurs américains et exportateurs canadiens attendent des nouvelles de Washington et d’Ottawa.

Incidence fortement négative
La mise en œuvre des tarifs nuirait aux secteurs des métaux primaires, des aliments et boissons, des produits chimiques, de la machinerie, de l’aérospatiale et des pièces.

Les fabricants dans ces secteurs et les producteurs du secteur des matières premières exigent une attention particulière. Environ la moitié de la valeur de la production intérieure du Canada dans les secteurs des mines, du pétrole et du gaz est exportée aux États-Unis. Dans le secteur manufacturier, c’est environ le tiers. Pour l’automobile, c’est plus de 50 %, et pour l’aérospatiale, plus de 40 %.

Plusieurs autres secteurs sont aussi à surveiller. En font partie ceux des produits de pâtes et papiers, de bois, de plastique et de caoutchouc, de la production agricole et de la production animale, des produits métalliques ouvrés, des mines et des carrières, des produits minéraux non métalliques, de la pêche, de la chasse et du piégeage, du transport et de l’entreposage, du commerce de gros, de la foresterie et de l’exploitation forestière ainsi que des produits du pétrole et du charbon.

De plus, il pourrait y avoir des répercussions touchant le transport et l’entreposage, le commerce de gros et les services professionnels.

Si certaines des multinationales dans ces secteurs ont le choix d’investir dans l’augmentation de la production au Canada ou dans leurs installations aux États-Unis, il devient plus facile de décider d’en faire moins au Canada, parce que si elles doivent ensuite importer à partir du Canada, elles auraient des coûts supplémentaires. Le risque d’investissements réduits au Canada est très réel.

Parmi les exportations canadiennes vers les États-Unis, 63 % sont des intrants intermédiaires, et 21 %, des produits finis. Les États-Unis comptent sur des intrants importés surtout dans trois industries : la fabrication automobile; la fabrication de produits pétroliers (faits de pétrole brut, surtout du Canada); et les métaux primaires, tributaires de minerai importé. Même des industries comme le transport aérien et la construction utilisent largement des intrants importés (carburant, métal et bois d’œuvre).

En considérant à la fois les importations directes et les intrants intermédiaires, nous voyons qu’une grande part de l’approvisionnement intérieur et de la production des États-Unis sont tributaires d’importations, en particulier dans les secteurs de l’automobile, des ordinateurs et des produits électroniques, des appareils électriques, de l’habillement, de la machinerie industrielle et des métaux primaires. Cependant, la moindre dépendance des États-Unis à l’égard des importations de certains produits fait que ceux-ci sont plus vulnérables à des tarifs. C’est le cas par exemple des produits de bois et de papier, des produits minéraux non métalliques (à certaines exceptions près, comme la potasse), du matériel de transport autre qu’automobile (y compris l’aérospatiale) et des produits agricoles et agroalimentaires.

Heureusement pour le Canada, il serait plus difficile pour les États-Unis de trouver d’autres sources pour l’aluminium, les pâtes et papiers, les céréales et les oléagineux et les produits de boulangerie, car presque la moitié de ces importations viennent du Canada. D’autres secteurs sont dans une situation intermédiaire, avec 30 à 35 % d’importations du Canada et du Mexique. Tel est le cas pour les produits de fer et d’acier, les métaux non ferreux (sauf l’aluminium), les produits de plastique et les résines synthétiques. Le secteur de l’aérospatiale est relativement vulnérable, puisqu’il y a des sources de remplacement en Europe et en Asie. La dynamique de chaque industrie changerait encore si les États-Unis imposent des tarifs aussi à d’autres pays fournisseurs.

Divers produits vitaux sont importés du Canada, comme le minerai d’uranium, la potasse, le cobalt et le graphite.

Selon toute attente, le minerai d’uranium serait exempté de tarifs. Presque toute la demande américaine est fournie par des importations, le Canada en fournissant 27 %. Tout l’uranium canadien provient de mines en Saskatchewan.

La potasse, essentielle pour les engrais agricoles, pourrait aussi être exemptée puisqu’elle n’est pas produite aux États-Unis, et il y a peu d’autres sources. Le Canada est le plus grand producteur de potasse, représentant 33 % du total mondial. Toute la potasse canadienne provient de la Saskatchewan.

Le cobalt et le graphite sont essentiels pour les batteries au lithium-ion et le matériel électronique. La Chine assure 77 % de la production mondiale de graphite, et la République démocratique du Congo, 74 % de la production mondiale de cobalt. Au Canada, le cobalt est extrait surtout en Ontario, et le graphite, au Québec. Le département de la Défense des États-Unis a investi dans des projets canadiens pour s’assurer une source de ces métaux, ce qui mènera sans doute à des exemptions de tarifs pour le Canada (Bloomberg, 2024).

La réaction du Canada à des tarifs américains
Le choix des biens que le Canada pourrait soumettre à des tarifs est stratégique, visant à créer un impact politique. Les responsables canadiens prévoient se concentrer sur des produits provenant d’États républicains ou d’États pivots, où les implications de tarifs – perte d’emplois et perte de revenus pour des entreprises locales – pourrait toucher directement des partisans de Trump. Ils espèrent que ces alliés de Trump, y compris des gouverneurs et des membres du Congrès, militeraient auprès du président en faveur d’une désescalade.

Le premier ministre Justin Trudeau et ses ministres se réunissent lundi et mardi afin de pouvoir réagir rapidement si des tarifs américains sont annoncés. La liste détaillée des biens visés est confidentielle, mais elle pourrait comprendre des biens de consommation, y compris des aliments et boissons, ainsi que des produits du quotidien comme des lave-vaisselle et des biens en porcelaine comme des baignoires et des toilettes.

Selon les biens Canadiens sur lesquels Trump décidera d’imposer des tarifs et selon le niveau des tarifs, le Canada pourrait dans un deuxième temps élargir ses propres tarifs pour viser des produits américains supplémentaires pour une valeur de 150 milliards de dollars canadiens. Le gouvernement canadien examine d’autres mesures qui limiteraient l’exportation de biens vers les États-Unis. Par exemple, il pourrait y avoir des contingents d’exportation ou des droits de douane que les importateurs américains devraient payer, en particulier pour des exportations canadiennes vitales pour les États-Unis – comme l’hydroélectricité du Québec qui alimente la Nouvelle-Angleterre.

Pour tout ce que les États-Unis produisent en abondance relative et n’ont guère besoin d’importer, il serait plus difficile de négocier des exemptions. Tel est le cas des produits en bois (fait à noter, le bois d’œuvre canadien est déjà frappé de droits compensateurs de 14,54 %), le matériel de transport autre que les automobiles, les produits de papier et de carton, les produits agroalimentaires et les produits dérivés du pétrole. Dans ces catégories, moins de 15 % des approvisionnements américains proviennent directement de l’importation.

Par contre, il semble moins probable qu’un tarif soit imposé pour les véhicules et les pièces automobiles, puisque 35 % du volume sur le marché américain est constitué de biens directement importés, dont 14 % du Canada et 38 % du Mexique. Il en va de même pour la machinerie industrielle et le pétrole brut, avec respectivement 34 % et 31 % d’importations.

Les tarifs douaniers sont des taxes sur les biens, qui sont habituellement refilées aux consommateurs. Les biens importés sont ainsi plus chers, ce qui mène souvent les consommateurs à cesser de les acheter et nuit en fin de compte aux entreprises qui les exportent. Les restrictions au commerce, comme les contingents d’exportation, visent à limiter l’offre de biens exportés. Elles ont tendance à être particulièrement efficaces quand le pays importateur manque de sources de remplacement accessibles ou suffisantes pour les biens visés.

Peu importe comment le Canada instaurera des contre-tarifs ou des restrictions à l’exportation, le but principal sera d’exercer une pression pour que l’administration Trump renonce à son engagement de lancer une guerre commerciale dommageable avec son voisin.

Le Canada et les États-Unis ont une forte relation commerciale, avec presque 1000 milliards de dollars de biens échangés chaque année. Le Canada et le Mexique s’échangent fréquemment le titre de plus grand partenaire commercial des États-Unis, largement selon l’évolution des prix pétroliers.

Certaines industries transfrontalières sont profondément interreliées, de sorte que les tarifs douaniers sont un épineux obstacle réglementaire pour de nombreuses entreprises. Par exemple, un véhicule en cours de production peut franchir la frontière canado-américaine jusqu’à huit fois avant d’être achevé. L’imposition de tarifs perturberait les opérations de montage automobile aux États-Unis et en Ontario, le centre du secteur automobile canadien.

Le Canada exporte des ressources critiques aux États-Unis, destination de 80 % de son pétrole et de 60 % de son gaz naturel. Plus de la moitié du pétrole importé par les États-Unis vient du Canada. Si le conflit commercial s’amplifie sensiblement, le gouvernement canadien est prêt à prendre des mesures supplémentaires.

Dans l’éventuel troisième niveau d’escalade d’une guerre commerciale, que le Canada cherche à éviter, des restrictions pourraient être imposées à l’égard de produits sensibles, à hauteur de centaines de milliards de dollars. Il s’agirait de produits – tels que pétrole, gaz, potasse, uranium et minéraux critiques – dont les exportations sont vitales pour les États-Unis.

L’Alberta, la grande exportatrice de pétrole du Canada, s’est opposée à toute mesure qui nuirait à son industrie. La division entre les dirigeants de la province et le reste du Canada pourrait s’aggraver si le Canada utilise le pétrole pour faire pression sur les États-Unis.

Un haut responsable a révélé que le gouvernement canadien se prépare à l’éventualité d’une guerre commerciale prolongée avec les États-Unis en prévoyant un soutien aux industries canadiennes. Pour les entreprises canadiennes gravement affectées par des tarifs douaniers, le gouvernement envisage une aide financière qui serait probablement fournie au cas par cas. Il n’est peut-être pas réaliste de prévoir des grands programmes de renflouement ou de financement de secteurs entiers de l’industrie, mais le même haut responsable a insisté qu’il ne serait pas acceptable qu’une guerre tarifaire avec les États-Unis mène à la perte de milliers d’emplois et d’entreprises sans que le gouvernement intervienne pour amortir le coup.

Répercussions économiques de tarifs et autres restrictions au commerce pour le Canada
Le Canada et le Mexique sont beaucoup plus tributaires du commerce international que ne le sont les États-Unis. Le Mexique, en particulier, produit de nombreux bien manufacturés destinés aux États-Unis.

Cependant, il y a des motifs de croire que Trump ne mettra pas ses menaces à exécution. Dans sa campagne électorale de 2016, Trump avait maintes fois répété son intention d’imposer des tarifs douaniers de 30 % au Mexique. Une fois au pouvoir cependant, au lieu de le faire, il a exigé – et obtenu – une renégociation de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA). Résultat, le nouvel Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM) a été adopté, modernisant l’entente en resserrant les règles d’origine et en prolongeant les délais d’élimination de tarifs douaniers, s’éloignant d’un libre-échange et se valant le sobriquet moqueur d’ALENA 0.7.

Par la suite, en 2019, Trump a menacé le Mexique d’un tarif douanier de 5 % qui augmenterait graduellement jusqu’à 25 % si le Mexique ne mettait pas fin à l’immigration illégale à la frontière américaine. Il n’en a rien fait.

Une révision de l’ACEUM est prévue en 2026, mais si elle était devancée en 2025, les tarifs pourraient être évités si des concessions étaient accordées pour apaiser les Américains. Si Trump imposait les tarifs annoncés, il torpillerait (pour des raisons non économiques) le contrat que sa première administration a signé. Le 27 novembre, une conversation téléphonique avec la présidente mexicaine Claudia Sheinbaum, que Trump a qualifiée de « conversation très productive » a semblé faire baisser la température. D’un autre côté, les élucubrations publiques de Trump quant au recours à la coercition économique pour faire du Canada « le 51e État » ont contribué à la démission du premier ministre canadien Justin Trudeau. Le tollé soulevé dans le milieu politique canadien peut avoir compliqué toute résolution par le truchement de l’ACEUM.

Des tarifs douaniers font monter les prix et baisser l’activité économique. Les entreprises qui sont fortement touchées réagissent souvent en éliminant des emplois, ce qui ralentit encore la croissance économique. Les effets négatifs peuvent entraîner des difficultés financières pour des entreprises locales et dissuader l’investissement d’entreprises dans la machinerie, les installations et l’équipement. Bien que ce soit peu probable, des prix plus élevés pourraient inciter la banque centrale à inverser temporairement ses politiques d’assouplissement monétaire. La Banque du Canada sait que les effets sur les prix sont temporaires, mais le ralentissement économique pose un problème plus grave et plus durable.

En somme 
Le fait que les tarifs douaniers annoncés soient reportés donne à croire que des conseillers de Trump comprennent que l’imposition de tarifs sur le Canada et le Mexique pourrait avoir des effets négatifs quant à la disposition du Canada d’accepter de renforcer sa frontière avec les États-Unis. Le Mexique fait face à de plus grandes difficultés que le Canada, parce que sa frontière est plus poreuse. Il est encourageant que le nouveau président américain ait commencé à reculer sur l’engagement qu’il avait maintes fois répété avant son assermentation. Il reste à voir si les tarifs seront complètement abandonnés ou simplement reportés, mais entre-temps, la situation nous donne du temps pour renforcer encore notre frontière et revoir nos engagements financiers envers l’OTAN – deux enjeux qui sont des priorités pour Trump.

Si des tarifs finissent par être imposés, ce dont je doute, nous verrons un ralentissement de l’activité économique, une hausse du chômage et une incertitude qui nuira probablement à la vigueur du marché immobilier que nous prévoyons ce printemps. L’approche plus mesurée de la nouvelle administration à l’égard du commerce international est assurément une bonne nouvelle. Il est probable que l’accord commercial entre le Canada, les États-Unis et le Mexique sera de nouveau renégocié.

 

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15 Jan

Les ventes de maisons existantes au Canada ont baissé légèrement en décembre

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Le marché immobilier canadien boucle 2024 sur une note faible

 

Les ventes résidentielles enregistrées sur les systèmes MLS® canadiens ont faibli en décembre, perdant 5,8 % par rapport à novembre. Il reste qu’elles étaient quand même supérieures de 13 % à leur niveau de mai, juste avant que la Banque du Canada commence à réduire les taux d’intérêt.

Le quatrième trimestre de 2024 a connu une hausse des ventes de 10 % par rapport au troisième trimestre et a figuré parmi les trimestres où les ventes ont été les plus fortes au cours des 20 dernières années, si l’on ne tient pas compte de la pandémie.

« Le nombre de propriétés vendues au Canada a diminué en décembre par rapport à octobre et à novembre, qui avaient été plus vigoureux, mais il s’agissait probablement davantage d’une question d’offre que de demande, a déclaré Shaun Cathcart, économiste principal de l’ACI. Nous continuons de prévoir une importante manifestation de la demande refoulée au printemps 2025, le niveau des taux d’intérêt le plus bas attendu coïncidant avec la mise en vente d’un grand nombre de propriétés par les vendeurs une fois que la neige aura fondu. »

 

 

Les ventes résidentielles ont baissé de 5,8 % en décembre par rapport à novembre

 

Les nouvelles inscriptions ont diminué de 1,7 % d’un mois à l’autre en décembre, ce qui fait trois baisses mensuelles consécutives après une augmentation de l’offre en septembre dernier.

« Bien que l’activité sur le marché de l’habitation puisse prendre une pause au cours de l’hiver et qu’il y ait moins de propriétés à vendre, le rebond du marché à l’automne donne un bon aperçu de ce qui pourrait se produire au printemps, a déclaré James Mabey, président de l’ACI. En immobilier, le printemps arrive toujours plus tôt que ne le prévoient les vendeurs et les acheteurs. Les acheteurs devraient commencer à se manifester en grand nombre d’ici quelques mois. »

Les ventes ayant diminué davantage que les nouvelles inscriptions d’un mois à l’autre en décembre, le ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions a reculé à 56,9 %, contre 59,3 % en novembre, son plus haut niveau depuis 17 mois. La moyenne à long terme de ce ratio est de 55 %. On parle normalement d’un marché de l’habitation équilibré lorsque le ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions se situe entre 45 et 65 %.

À la fin de 2024, 128 000 propriétés étaient inscrites à la vente dans l’ensemble des systèmes MLS® canadiens, ce qui représente une hausse de 7,8 % par rapport à l’année précédente, mais qui demeure un résultat inférieur à la moyenne à long terme, qui est d’environ 150 000 inscriptions.

On comptait 3,9 mois d’inventaire à l’échelle nationale à la fin de 2024, soit davantage qu’au creux de 15 mois qui s’établissait à 3,6 mois à la fin de novembre, mais encore nettement moins que la moyenne à long terme de 5 mois. Sur la base d’un écart-type au-dessus et au-dessous de cette moyenne à long terme, un marché favorable aux vendeurs serait inférieur à 3,6 mois et un marché favorable aux acheteurs serait supérieur à 6,5 mois. Cela signifie que l’équilibre actuel de l’offre et de la demande à l’échelle nationale tend toujours vers un marché favorable aux vendeurs.

 

 

Le ratio ventes/nouvelles inscriptions a baissé en décembre

 

Prix des maisons

L’Indice des prix des propriétés MLS® (IPP MLS®) composé national a augmenté de 0,3 % de novembre à décembre 2024, soit la deuxième hausse mensuelle consécutive.

L’IPP MLS® composé national (non désaisonnalisé) était à peine inférieur de 0,2 % à celui de décembre 2023, soit la plus faible baisse depuis que les prix ont baissé d’une année à l’autre en avril dernier.

Le prix moyen non désaisonnalisé des propriétés à l’échelle nationale était de 676 640 $ en décembre 2024, en hausse de 2,5 % par rapport à décembre 2023.

 

 

À l’échelle nationale, les prix des logements étaient stables en décembre

 

En somme

Les réductions de taux d’intérêt décisives de la Banque du Canada et les changements à la réglementation rendant le logement plus abordable ont stimulé le marché canadien. Le nouvel élan ne culminera probablement qu’au printemps, haute saison sur le marché, mais l’activité a déjà commencé à accélérer au quatrième trimestre de 2024.

Aujourd’hui, nous avons pris connaissance d’une baisse bienvenue de l’inflation américaine en décembre. Cette accalmie de l’inflation donnera une marge de manœuvre à la Réserve fédérale américaine, face à l’incertitude quant aux effets de tarifs douaniers. À l’approche de l’investiture de Donald Trump, la période est particulièrement incertaine. Si le président Trump impose d’emblée des tarifs douaniers au Canada, l’économie canadienne ralentirait considérablement, et l’inflation augmenterait. La Banque du Canada pourrait alors atténuer l’assouplissement de la politique monétaire, voire la resserrer si l’inflation augmente trop.

Les taux d’intérêt du marché ont nettement grimpé ces dernières semaines, entraînant une hausse du taux d’intérêt des obligations du gouvernement du Canada à 5 ans. Aux États-Unis, les rendements sur 10 ans sont à 4,67 %, en forte hausse depuis début décembre. Les rendements canadiens sur 10 ans ont augmenté aussi, mais à 3,44 %, ils sont plus de 120 points de base sous les rendements américains, ce qui est bien au-delà des normes historiques.

La banque centrale tient sa prochaine réunion le 29 janvier, et réduira sans doute le taux directeur de 25 pb, à 3,0 %. L’incertitude politique qui touche aussi le Canada complique la situation. Le Parlement est prorogé jusqu’en mars, tandis que les libéraux choisissent un nouveau chef. L’élection qui suivra ajoute encore de la volatilité et de l’incertitude. Nous continuons de croire que le taux directeur baissera jusqu’à 2,5 % au milieu de l’année, et que les ventes seront fortes au printemps.

 

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« Les ventes de maisons existantes au Canada ont baissé légèrement en décembre » depuis @DLCCanadaInc Économiste en chef @DrSherryCooper
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Dre Sherry Cooper
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17 Déc

L’inflation globale au Canada était de 1,9 % sur un an, l’inflation d’un mois à l’autre étant inchangée

Non classifié(e)

Publié par: Robert Perrier

Cliquez ici pour lire en anglais!

 

 

Bonnes nouvelles au sujet de l’inflation

 

L’Indice des prix à la consommation (IPC) a augmenté de 1,9 % d’une année à l’autre en novembre, en baisse par rapport à la hausse de 2,0 % enregistrée en octobre. Le ralentissement de la croissance des prix a été généralisé, et ce sont les prix des voyages organisés et l’indice du coût de l’intérêt hypothécaire qui y ont contribué le plus. L’IPC d’ensemble excluant l’essence a crû de 2,0 % en novembre, après avoir progressé de 2,2 % en octobre.

Les prix des aliments achetés en magasin ont augmenté de 2,6 % d’une année à l’autre en novembre, légèrement en baisse par rapport à la hausse de 2,7 % observée en octobre. Malgré le ralentissement de la croissance, les prix dans les épiceries sont demeurés élevés, en hausse de 19,6 % comparativement à novembre 2021. De même, bien que la croissance des prix des logements ait ralenti en novembre, les prix ont augmenté de 18,9 % par rapport à novembre 2021.

Sur une base mensuelle, l’IPC était inchangé en novembre, après avoir augmenté de 0,4 % en octobre. Sur une base mensuelle désaisonnalisée, l’IPC a progressé de 0,1 %.

D’une année à l’autre, les prix de l’essence ont diminué dans une moindre mesure en novembre (-0,5 %) qu’en octobre (-4,0 %). La baisse moins marquée d’une année à l’autre est attribuable à un effet de glissement annuel : les prix avaient diminué de 3,5 % d’un mois à l’autre en novembre 2023.

Sur une base mensuelle, les prix de l’essence étaient inchangés en novembre.

La composante du logement a affiché un ralentissement de la croissance en novembre; elle a augmenté de 4,6 % d’une année à l’autre, après avoir progressé de 4,8 % en octobre.

D’une année à l’autre, la croissance des prix des loyers s’est accélérée en novembre (+7,7 %) par rapport à octobre (+7,3 %), ce qui a exercé une pression à la hausse sur l’IPC d’ensemble. Les plus fortes augmentations des prix des loyers ont été observées en Ontario (+7,4 %), au Manitoba (+7,9 %) et en Nouvelle-Écosse (+6,4 %).

En revanche, l’indice du coût de l’intérêt hypothécaire a affiché un ralentissement de croissance pour un 15e mois consécutif en novembre (+13,2 %), après avoir enregistré une progression de 14,7 % en octobre. Les indices du coût de l’intérêt hypothécaire et des prix des loyers ont contribué le plus à l’augmentation sur 12 mois de l’IPC d’ensemble en novembre.

 

 

L’inflation au Canada a baissé à 1,9 % en novembre

 

Les deux mesures de l’inflation fondamentale privilégiées par la banque centrale se sont stabilisées, à 2,65 % d’une année à l’autre, en moyenne, en octobre et novembre. En termes de données désaisonnalisées, les deux mesures ont grimpé de 0,3 % d’un mois à l’autre, et sont à 3 % ou plus depuis trois mois. L’« ancienne » mesure de l’inflation fondamentale a baissé à 1,9 % sur un an, passant sous les 2 % pour la première fois en plus de trois ans.

 

 

Les mesures de l’inflation fondamentale étaient inchangées en novembre

L’IPC moyen tronqué était inchangé en novembre, à 2,7 % sur un an L’IPC médian était inchangé, à 2,6 % sur un an

 

En somme

Les nouvelles données sont mitigées. L’inflation globale et l’ancienne mesure de l’inflation fondamentale ont baissé à 1,9 %, mais les mesures de l’inflation fondamentale privilégiées par la Banque du Canada restent en moyenne à 2,65 % sur un an. La Banque s’attendait à ce que l’inflation fondamentale soit en moyenne à 2,3 % au quatrième trimestre.

Les nouvelles contrastées sur l’inflation valident l’intention de la Banque d’assouplir la politique monétaire plus graduellement, 25 points de base à la fois, plutôt que 50 comme dans ses deux dernières décisions, en octobre et décembre. La dépréciation continue du dollar canadien – valant aujourd’hui 0,6988 dollar américain – est une raison de plus de limiter l’ampleur des réductions de taux d’intérêt. Le taux directeur à un jour baissera probablement de son niveau actuel de 3,25 % à 2,5 % d’ici le printemps. Il baissera encore davantage si l’économie stagne et le chômage augmente encore. Le taux à un jour était à 1,75 % avant la pandémie.

 

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8 Nov

Une forte baisse des taux d’intérêt reste possible vu les faibles gains dans l’emploi au Canada en octobre

Non classifié(e)

Publié par: Robert Perrier

Faible création d’emplois en octobre
Les données sur l’emploi au Canada déçoivent en octobre
Une forte baisse des taux d’intérêt reste possible en décembre vu les données décevantes sur l’emploi en octobre
Statistique Canada a publié aujourd’hui ses données sur l’emploi en octobre. Les données révèlent un net ralentissement de la croissance de l’emploi, confirmant la faiblesse persistante du marché du travail qui avait incité à réduire fortement le taux d’intérêt le mois dernier. Statistique Canada dit que le pays a ajouté 14 500 emplois en octobre. La prévision médiane d’économistes sondés par Bloomberg s’établissait à 27 200. Le gain réalisé en octobre est le plus modeste de l’année, loin sous le gain mensuel moyen d’environ 40 000 emplois. Le taux de chômage est resté à 6,5 %, soit mieux que les 6,6 % qui étaient prévus.

Le rapport de vendredi sur l’emploi révèle une économie qui continue de créer des emplois mais qui pourrait en créer davantage. La Banque du Canada avait invoqué l’affaiblissement du marché de l’emploi pour accélérer la réduction du coût des emprunts le mois passé. Certains acteurs du marché entrevoient la possibilité d’une nouvelle baisse de 50 points de base du taux directeur lors de l’ultime décision de l’année, le 11 décembre. Les marchés de swaps escomptent une probabilité proche de 50 % d’une réduction de 50 pb.

Le taux d’activité a baissé légèrement, pour une quatrième fois depuis mai. Il est à 64,8 %, son plus bas niveau depuis décembre 1997 (hormis la période de la pandémie de Covid-19). La baisse constatée au cours de la dernière année est surtout attribuable au moindre nombre d’étudiants à la recherche de travail.

Le taux d’emploi – la proportion de la population âgée de 15 ans et plus qui occupe un emploi – a diminué de 0,1 point de pourcentage pour s’établir à 60,6 % en octobre, en baisse pour un sixième mois consécutif. Le taux d’emploi a reculé de 1,3 point de pourcentage par rapport à un an plus tôt et il suit une tendance à la baisse depuis le récent sommet de 62,4 % enregistré en février 2023. Le vieillissement de la population active entraîne une hausse des départs à la retraite qui a aussi réduit le taux d’emploi.

Le nombre d’employés dans le secteur privé a peu varié en octobre, après avoir affiché une hausse sur deux mois totalisant 99 000 (+0,7 %) en août et en septembre. L’emploi dans le secteur public et le travail autonome étaient tous deux pratiquement inchangés en octobre.

En octobre, l’emploi dans le secteur des services aux entreprises, des services relatifs aux bâtiments et des autres services de soutien a augmenté de 29 000 (+4,2 %), en hausse pour la première fois depuis mai. Par rapport à un an plus tôt, l’emploi dans ce secteur – qui comprend les établissements dont l’activité principale est le soutien aux activités quotidiennes d’organisations, allant de la gestion des déchets aux services administratifs – était en hausse de 33 000 (+4,8 %).

Dans le secteur de la finance, des assurances, des services immobiliers et des services de location et de location à bail, l’emploi a diminué de 13 000 (-0,9 %) en octobre. Malgré la baisse observée au cours du mois, l’emploi dans ce secteur était en hausse de 50 000 (+3,6 %) par rapport à un an plus tôt, ce qui a dépassé la croissance de l’emploi enregistrée dans l’ensemble des secteurs (+1,5 %).

L’emploi dans le secteur des administrations publiques a diminué de 8700 (-0,7 %) en octobre, après avoir peu varié pendant deux mois consécutifs en août et en septembre. Auparavant, l’emploi dans les administrations publiques avait suivi une forte tendance à la hausse d’août 2023 à juillet 2024; il a progressé de 65 000 (+5,5 %) au cours de cette période.

L’emploi en Alberta a augmenté de 13 000 (+0,5 %) en octobre, en hausse pour une deuxième fois en trois mois. Le taux de chômage, qui s’est établi à 7,3 %, a peu varié au cours du mois, mais il était en hausse de 1,4 point de pourcentage par rapport à octobre 2023. Au cours de la même période, le taux d’emploi en Alberta a diminué de 1,6 point de pourcentage pour s’établir à 63,7 %, la croissance de l’emploi (+2,3 %; +58 000) ayant été plus faible que la croissance de la population âgée de 15 ans et plus dans l’Enquête sur la population active (EPA) (+4,8 %).

L’emploi a aussi progressé au Nouveau-Brunswick en octobre (+3300; +0,8 %), et le taux de chômage a peu varié, à 6,8 %. Par rapport à un an plus tôt, l’emploi dans la province était en hausse de 3,1 % (+12 000).

Le nombre de personnes en emploi a diminué à l’Île-du-Prince-Édouard en octobre (-1100; -1,2 %). La baisse de l’emploi, combinée avec une hausse du nombre de personnes de l’Île-du-Prince-Édouard à la recherche de travail, a entraîné une hausse de 2,9 points de pourcentage du taux de chômage dans la province; celui-ci a atteint 10,0 %.

Tant le Québec que l’Ontario ont affiché peu de variation de l’emploi global en octobre. Le taux de chômage est demeuré stable au Québec (5,7 %) et en Ontario (6,8 %) en octobre.

Faible progression de l’emploi au Canada en octobre
Le taux de chômage s’est maintenu à 6,5 % en octobre, après avoir diminué de 0,1 point de pourcentage en septembre. Par rapport à un an plus tôt, le taux de chômage était en hausse de 0,8 point de pourcentage en octobre, et le nombre de personnes cherchant du travail ou ayant été mises à pied temporairement a augmenté de 193 000 (+15,6 %).
Le taux de chômage est demeuré stable en octobre, à 6,5 %
La croissance des salaires des employés permanents a accéléré en octobre, atteignant 4,9 %, soit davantage que les 4,5 % du mois dernier et les 4,5 % que prévoyaient les économistes.

Il reste un rapport sur l’emploi à venir avant la décision du 11 décembre sur les taux d’intérêt. Les détails de l’enquête d’octobre sur la population active ne sont pas aussi faibles que nous ne le prévoyions. Il reste que la déception quant au total des emplois permettra à la Banque du Canada de continuer de réduire les taux d’intérêt, cherchant à revenir au plus vite à une politique plus neutre.

L’inflation salariale reste tenace
En somme

Les économistes sont partagés quant à savoir si la Banque du Canada réduira les taux d’intérêt de 25 points de base ou de 50 le 11 décembre. Les données d’octobre sur l’inflation, qui seront publiées le mardi 19 novembre, auront d’autant plus d’importance. On peut prévoir des données favorables, c’est-à-dire une faible inflation, quoique pas aussi faible que le taux annuel de 1,6 % affiché en septembre à la faveur de la chute des prix de l’essence. La politique monétaire reste excessivement restrictive, le taux directeur de 3,75 % étant largement supérieur au taux d’inflation. Nous prévoyons que le taux à un jour baissera à 2,5 % d’ici avril ou juin l’année prochaine. Voilà qui devrait continuer de stimuler l’activité dans le secteur de l’habitation, qui a fortement augmenté en octobre. Les données nationales sur l’habitation en octobre seront publiées vendredi prochain, 15 novembre.

Tout indique que l’activité immobilière augmentera nettement d’ici le printemps, voire bien plus tôt.

15 Oct

La vigueur inattendue de l’emploi au Canada en septembre réduit la probabilité d’une réduction de taux d’intérêt de 50 points de base le 23 octobre

Non classifié(e)

Publié par: Robert Perrier

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Les données sur l’emploi plus fortes que prévu en septembre réduisent la probabilité d’une forte réduction de taux d’intérêt

 

Statistique Canada vient de publier les données sur l’emploi en septembre, indiquant une nette augmentation de la création d’emplois et la première baisse du taux de chômage de l’année. L’emploi a progressé de 47 000 en septembre, après avoir peu varié pendant quatre mois.

Malgré la hausse de l’emploi, le taux d’emploi – la proportion de la population de 15 ans et plus qui occupe un emploi – a diminué de 0,1 point de pourcentage pour s’établir à 60,7 % en septembre. Le taux d’emploi est à la baisse depuis le sommet récent de 62,4 % enregistré en janvier et en février 2023, étant donné que la croissance de la population âgée de 15 ans et plus de l’Enquête sur la population active (EPA) surpasse la croissance de l’emploi.

Le nombre d’employés du secteur privé a progressé pour un deuxième mois consécutif; il a affiché une augmentation de 61 000 (+0,5 %) en septembre, ce qui a porté la hausse sur 12 mois de l’emploi dans le secteur privé à 193 000 (+1,5 %). L’emploi dans le secteur public a diminué de 24 000 (-0,5 %) en septembre, mais il était en hausse de 3,0 % (+128 000) par rapport à 12 mois plus tôt. Le travail autonome a peu varié au cours du mois et par rapport à un an plus tôt.

L’emploi à temps plein a progressé de 112 000 (+0,7 %) en septembre, ce qui représente la plus forte hausse depuis mai 2022. Cette progression a été contrebalancée en partie par la baisse observée dans le travail à temps partiel (-65 000; -1,7 %).

 

 

L’emploi augmente plus que prévu en septembre

 

Le taux de chômage a baissé pour la première fois depuis janvier, même si ce n’est que de 0,1 %. Il est maintenant à 6,5 %. Il avait baissé de deux dixièmes de point en août. Le taux de chômage est bien au-dessus de 4,9 %, le plus bas niveau du cycle. Des travailleurs découragés se sont retirés de la population active. Le taux de participation au marché du travail est en baisse de 0,7 point de pourcentage par rapport à un an plus tôt.

 

 

En septembre, le taux de chômage a légèrement baissé, à 6,5 % – sa première diminution cette année

 

L’inflation salariale préoccupe la Banque du Canada. Les salaires horaires moyens ont augmenté de 4,6 % en septembre, contre 5,0 % en août. D’autres mesures de l’inflation salariale sont maintenant encore plus basses.

 

 

L’inflation salariale a baissé à 4,6 % en septembre

 

En somme

Les économistes restent partagés quant à savoir si la Banque réduira les taux d’intérêt de 25 points de base ou de 50. Les données sur l’inflation qui seront publiées le 15 octobre auront d’autant plus d’importance. Selon les prévisions, les chiffres seront bons, c’est-à-dire bas. L’économie a nettement ralenti au troisième trimestre, et la politique monétaire reste excessivement restrictive. Restez à l’écoute!

 

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17 Sep

Excellentes nouvelles sur l’inflation au Canada en août

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Publié par: Robert Perrier

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Encore de bonnes nouvelles sur l’inflation au Canada

 

L’Indice des prix à la consommation (IPC) a augmenté de 2,0 % d’une année à l’autre en août. Il s’agit de la plus faible augmentation enregistrée depuis février 2021 et d’une baisse par rapport à la hausse de 2,5 % observée en juillet 2024. Les mesures de l’inflation fondamentale étaient en moyenne à 2,35 % sur un an. Exclusion faite des intérêts hypothécaires, l’inflation globale était d’à peine 1,2 %, soit bien sous la cible de 2,0 % de la Banque du Canada. Voilà qui pourrait permettre à la Banque d’accélérer l’assouplissement de sa politique. Le gouverneur Tiff Macklem a laissé entendre qu’une baisse de taux de 50 points de base est possible si l’inflation chute trop rapidement alors que le chômage augmente.

Le ralentissement de la croissance de l’inflation globale en août est en partie attribuable à la baisse des prix de l’essence, qui s’explique par le recul des prix et un effet de glissement annuel. La diminution d’août 2024 résulte principalement du recul des prix du pétrole brut, dans le contexte de préoccupations économiques observées aux États-Unis et d’une baisse de la demande en Chine. Sans l’essence, l’IPC a progressé de 2,2 % en août, en baisse par rapport à la hausse de 2,5 % observée en juillet.

Le coût de l’intérêt hypothécaire et les prix des loyers ont encore contribué le plus à l’augmentation de l’IPC en août. L’augmentation annuelle de l’indice du coût de l’intérêt hypothécaire a ralenti pour un 12e mois consécutif en août 2024 (+18,8 %), après avoir le sommet d’août 2023 (+30,9 %).

Sur une base mensuelle, l’IPC a diminué de 0,2 % en août, après avoir progressé de 0,4 % en juillet. Les prix plus bas du transport aérien, de l’essence, des vêtements et des chaussures ainsi que des voyages organisés ont mené à la baisse mensuelle. Sur une base mensuelle désaisonnalisée, l’IPC a crû de 0,1 % en août.

 

 

L’inflation au Canada a baissé en août, à 2,0 % sur un an

 

Les deux mesures de l’inflation fondamentale de la banque centrale sont en diminution, au rythme annuel moyen de 2,35 %, conformément aux attentes. Selon les calculs de Bloomberg, la moyenne mobile sur trois mois de ces mesures a baissé à un taux annualisé 2,4 %, contre 2,8 % en juillet.

Le mois d’août est le huitième où l’inflation globale est dans la plage cible de la banque centrale.

 

 

Les mesures de l’inflation fondamentale surveillées par la Banque du Canada s’améliorent en août

 

L’IPC moyen tronqué a baissé légèrement en août, à 2,4 % sur un an
L’IPC médian a baissé à 2,3 % sur un an en août

 

En somme

Le présent rapport sur l’inflation est le premier des deux que la Banque du Canada prendra en compte dans sa prochaine décision sur les taux, le 23 octobre. À la lumière des nouvelles données, les opérateurs en swaps à un jour escomptent maintenant une réduction plus grande que la normale lors de cette décision, estimant qu’il y a une chance sur deux de voir une baisse de 50 points de base. Les prix ont baissé chaque mois dans cinq de huit sous-secteurs, ce qui pourrait susciter une crainte de déflation parmi les décideurs de la banque centrale si la tendance se poursuit. Le gouverneur Macklem a récemment affirmé que la Banque se soucie tout autant du risque de rater la cible de 2 % d’inflation que du risque de la dépasser.

Les marchés semblent croire à une probabilité de 47 % d’une baisse de taux de 50 pb le 23 octobre, et une probabilité de 57 % d’une baisse de 25 pb. Les données de la semaine prochaine sur le PIB et le rapport du 15 octobre sur l’IPC seront déterminants.

De nouvelles baisses de taux déclencheront certainement une relance du marché du logement. Nous soupçonnons toutefois qu’elle sera initialement modeste, en raison des problèmes d’abordabilité en Ontario et en Colombie-Britannique. Cependant, trois changements dans les règles hypothécaires (entrant en vigueur le 15 décembre) pourraient accélérer les choses. Les changements permettront à tous les acheteurs d’obtenir une hypothèque amortie sur 30 ans pour une habitation nouvellement construite, les acheteurs d’une première propriété pourront le faire pour toute habitation (nouvelle ou non), et le prix plafond d’une maison pour un prêt hypothécaire assuré sera porté à 1,5 million de dollars (au lieu de 1,0 million actuellement). Ce dernier changement se traduira par des mises de fonds et des coûts d’emprunt réduits, par rapport à un prêt non assuré. La prolongation de 5 ans de l’amortissement réduira les mensualités hypothécaires d’environ 9 %.

 

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4 Sep

La Banque du Canada réduit le taux directeur de 25 pb, à 4,25 %

Non classifié(e)

Publié par: Robert Perrier

La Banque du Canada du Canada réduit de nouveau les taux d’un quart de point
Aujourd’hui, la Banque du Canada a de nouveau abaissé le taux directeur à un jour de 25 points de base, à 4,25 %. Il s’agit d’une troisième baisse consécutive depuis juin. La décision de la Banque repose sur deux grandes considérations. Premièrement, l’inflation globale et l’inflation fondamentale ont continué de baisser comme prévu. Deuxièmement, avec l’inflation qui continue de se rapprocher de la cible, la banque centrale voudrait que la croissance économique s’accélère pour absorber l’offre excédentaire dans l’économie, de sorte que l’inflation puisse retourner à la cible de 2 % et y rester.

Dans l’ensemble, la faiblesse de l’économie continue de pousser l’inflation à la baisse. Cependant, les pressions qui s’exercent sur les frais de logement et les prix d’autres services restent inflationnistes. Ces pressions se sont malgré tout légèrement modérées depuis la parution du Rapport sur la politique monétaire de juillet. En même temps, l’offre excédentaire demeure une source de pressions à la baisse.

« Si l’inflation continue de ralentir de manière généralement conforme à notre prévision de juillet, disait aujourd’hui le gouverneur de la Banque du Canada Tiff Macklem, il est raisonnable de s’attendre à d’autres réductions du taux directeur. Nous allons continuer d’évaluer les forces opposées qui agissent sur l’inflation et de prendre nos décisions de politique monétaire une à la fois. »

L’économie a affiché une croissance de 2,1 % au deuxième trimestre, une progression tirée par les dépenses publiques et les investissements des entreprises. Les prévisions formulées en juillet ont été légèrement surpassées. Au vu du taux de 1,8 % enregistré au premier trimestre, l’économie aurait progressé d’environ 2 % dans la première moitié de 2024. C’est là un rebond appréciable, la croissance ayant été près de zéro dans la seconde moitié de 2023. D’après la projection de juillet de la Banque, l’expansion économique devrait se poursuivre dans la deuxième moitié de l’année. De récents indicateurs portent à croire que des risques à la baisse pèseraient toutefois sur cette prévision. Plus particulièrement, des indicateurs préliminaires donnent à penser que l’activité économique aurait peu progressé en juin et juillet, et la croissance de l’emploi stagne depuis quelques mois.

Les données d’août de l’Enquête sur la population active seront donc particulièrement importantes. Nous prévoyons que l’activité économique ralentira au troisième trimestre, à environ 1,3 %, ce qui poussera la Banque à continuer d’assouplir sa politique l’année prochaine.

Le taux de chômage a augmenté dans la dernière année, atteignant 6,4 % en juin et juillet. Les plus touchés sont les jeunes et les nouveaux arrivants au pays, qui ont plus de difficulté à trouver un emploi. Les mises à pied demeurent modérées, mais l’embauche a été faible. Les capacités excédentaires sur le marché du travail devraient ralentir la croissance des salaires, laquelle est encore élevée par rapport à celle de la productivité.

En ce qui concerne les pressions sur les prix, l’inflation de l’indice des prix à la consommation (IPC) a reculé de nouveau, s’établissant à 2,5 % en juillet, et les mesures privilégiées de l’inflation fondamentale privilégiées par la banque centrale ont aussi ralenti. Comme la proportion de composantes de l’IPC qui affichent une croissance des prix supérieure à 3 % avoisine la norme historique, il y a peu de signes de pressions généralisées sur les prix. Il reste que l’inflation des prix du logement est encore trop élevée. Malgré quelques signes précoces de ralentissement, c’est ce qui contribue encore le plus à l’inflation globale. L’inflation reste élevée pour certains autres services, mais a nettement baissé pour la fabrication et les biens.

Comme l’indique le Rapport sur la politique monétaire de la Banque du Canada, l’inflation devrait poursuivre sa baisse dans les prochains mois. Elle pourrait cependant remonter brièvement vers la fin de l’année quand les effets de glissement annuel se dissiperont. Il y a aussi un risque que les pressions à la hausse qui s’exercent sur l’inflation soient plus fortes qu’anticipé. En même temps, comme l’inflation se rapproche de la cible, la banque centrale doit de plus en plus parer le risque que l’économie et l’inflation ralentissent trop. D’après les commentaires entendus à la conférence de presse d’aujourd’hui, la Banque du Canada s’inquiète au moins autant d’une désinflation excessive – qui entraînerait l’économie dans une spirale déflationniste.

« Nous sommes déterminés à ramener l’inflation à la cible de 2 % et nous voulons qu’elle y reste, de déclarer le gouverneur Macklem. Nous ne voulons pas qu’elle soit supérieure ou inférieure à cette cible, car l’économie fonctionne bien quand l’inflation est autour de 2 %. »

Comme les pressions inflationnistes généralisées continuent de s’atténuer, le Conseil de direction a abaissé le taux directeur de 25 points de base. L’offre excédentaire dans l’économie maintient des pressions à la baisse sur l’inflation. En même temps, les hausses des frais de logement et des prix d’autres services nuisent à la baisse de l’inflation. Le Conseil de direction évalue avec soin ces forces opposées s’exerçant sur l’inflation. « Les décisions de politique monétaire seront guidées par les nouvelles informations que nous recevrons et notre évaluation de leurs implications pour les perspectives d’inflation. La Banque reste déterminée à rétablir la stabilité des prix pour les Canadiennes et les Canadiens. »

La politique monétaire reste restrictive
•    Le taux à un jour reste 185 pb plus haut que le taux actuel d’inflation de l’IPC.
•    Le taux réel moyen des 30 dernières années est de seulement 60 pb.
•    Le taux à un jour est sans doute destiné à baisser à 2,75 % d’ici la fin de 2025
La Banque du Canada réduit les taux de 25 pb, à 4,25 %
Taux préférentiel c. cible de la Banque du Canada pour le taux à un jour
En somme

La politique monétaire reste restrictive, comme l’illustre le graphique ci-dessus. La cible du taux à un jour est maintenant de 4,25 %, alors que l’inflation fondamentale est d’environ 2,4 %. Les taux d’intérêt réels restent trop élevés pour que l’économie puisse réaliser sa croissance potentielle d’environ 2,5 %. Une croissance plus faible implique une hausse continue du chômage et une offre excédentaire dans certains secteurs.

Aux États-Unis, les données récentes révèlent que les offres d’emploi sont à leur plus bas niveau depuis janvier 2021, ce qui concorde avec d’autres signes d’un affaiblissement de la demande de travailleurs.

La croissance de l’emploi aux États-Unis ralentit depuis quelque temps, le chômage augmente et les demandeurs d’emploi éprouvent une difficulté croissante à trouver du travail. Le tout alimente les craintes d’une éventuelle récession.

Les responsables de la Réserve fédérale ont indiqué clairement qu’ils ne veulent pas voir le marché du travail continuer de faiblir. On s’attend généralement à ce qu’ils commencent à réduire les taux d’intérêt lors de leur prochaine réunion, dans deux semaines.

Par ailleurs, comme ce serait prévisible dans un contexte de ralentissement économique mondial, les prix pétroliers ont chuté à leur plus bas niveau de 2024. Des prix pétroliers plus bas laissent entrevoir une baisse de l’inflation, de la croissance et des taux hypothécaires.

Les obligations ont rebondi au vu des données décevantes aux États-Unis. Le rendement des obligations du gouvernement du Canada sur 5 ans n’est plus que de 2,89 %, soit bien moins que les 3,4 % affichés quand la Banque du Canada a commencé à réduire les taux d’intérêt en juin. Cette baisse des taux d’intérêt déterminés par le marché réduit les rendements des hypothèques à taux fixe. De plus, la réduction d’aujourd’hui du taux à un jour sera bientôt suivie par une réduction de 25 pb du taux préférentiel, à 6,45 %, ce qui réduira aussi les rendements des hypothèques à taux variable.

La Banque du Canada prendra encore deux décisions cette année : le 23 octobre et le 11 décembre. Selon toute attente, la Banque décrétera de nouveau des réductions d’un quart de point. Le taux à un jour serait ainsi ramené à 4,0 % à la fin de l’année, et à 2,75 % l’année prochaine.

Encore deux décisions de la Banque du Canada cette année
23 octobre
11 décembre
Le taux à un jour est destiné à baisser à 2,75 % d’ici la fin de 2025.
Taux avant la COVID : 1,75 %
20 Août

L’inflation annuelle au Canada baisse à 2,5 % en juillet, ce qui assure une réduction de taux de la Banque du Canada le 4 septembre

Non classifié(e)

Publié par: Robert Perrier

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Encore de bonnes nouvelles sur l’inflation au Canada

 

L’inflation au Canada a de nouveau ralenti en juillet, à son niveau le plus bas depuis trois ans. La banque centrale réduira assurément les taux d’intérêt pour une troisième fois consécutive le 4 septembre. Selon toute attente, les États-Unis commenceront aussi à assouplir la politique monétaire en septembre.

Comme le marché s’y attendait, le taux d’inflation annuel au Canada a baissé à 2,5 % en juillet, contre 2,7 % en juin. Le ralentissement de la croissance de l’inflation globale a été généralisé, découlant de la baisse des prix des voyages organisés, des véhicules automobiles et de l’électricité. Cette évolution a confirmé la prévision de la Banque du Canada que l’inflation tomberait à 2,5 % au deuxième semestre de cette année.

Sur une base mensuelle, l’IPC a crû de 0,4 % en juillet, après avoir diminué de 0,1 % en juin. Les prix de l’essence (+2,4 %) ont progressé d’un mois à l’autre en juillet, ce qui a exercé une pression à la hausse sur l’IPC mensuel. Sur une base mensuelle désaisonnalisée, l’IPC a augmenté de 0,3 % en juillet.

 

 

L’inflation canadienne est tombée à 2,5 % sur un an en juillet

 

Les mesures de l’inflation fondamentale privilégiées par la Banque du Canada, les taux dits tronqué et médian, excluent les fluctuations plus volatiles. L’IPC tronqué était de 2,7 % le mois dernier, contre 2,9 % en juin. L’IPC médian a perdu deux dixièmes de point, à 2,4 %.

Les deux mesures de l’inflation fondamentale de la banque centrale sont en diminution, au rythme annuel moyen de 2,55 %; le taux révisé à la baisse du mois précédent était de 2,7 %. Le troisième graphique ci-dessous indique les moyennes mobiles sur 3 mois et sur 6 mois de l’IPC médian et tronqué, en termes de variation annualisée. Les moyennes mobiles sur 3 mois et sur 6 mois ont baissé en juillet, le chiffre sur 6 mois étant à peine supérieur à la cible de 2 % de la banque centrale.

 

 

 

Les mesures d’inflation sous-jacente de la Banque du Canada s’améliorent en juillet

 

En somme

Les données d’aujourd’hui sur l’inflation sont de bonnes nouvelles pour la Banque du Canada. Elles lui donnent la latitude de réduire les taux d’intérêt la semaine prochaine. Voilà maintenant sept mois consécutifs où l’inflation globale est dans la plage cible de la Banque du Canada, ramenant le rythme annuel des pressions haussières à leurs niveaux les plus bas depuis 2021.

Les nouveaux chiffres rassureront la banque centrale que la hausse de l’inflation constatée en mai était temporaire. L’inflation annuelle atteindra la cible de 2 % de la Banque du Canada au courant de l’année prochaine. Cela étant, la Banque pourrait réduire le taux directeur le 4 septembre, de 25 points de base, à 4,25 %.

En juillet, les coûts de l’intérêt hypothécaire et les loyers sont restés les facteurs les plus importants dans l’évolution du taux d’inflation annuel. Les coûts de l’intérêt hypothécaire étaient en hausse de 21 % en juillet, contre 22,3 % en juin, alors que les loyers ont augmenté de 8,5 % au lieu de 8,8 %. En excluant les coûts du logement, l’indice des prix à la consommation a augmenté de 1,2 %, contre 1,3 % en juin.

Les marchés du travail se sont assouplis depuis la dernière décision de la Banque du Canada. Le Canada a perdu 2800 emplois en juillet, et le taux de chômage était stable à 6,4 %, son plus haut niveau depuis plus de deux ans. Les responsables de la Banque ont exprimé leur crainte qu’un déclin supplémentaire du marché du travail puisse retarder une relance des dépenses des ménages, ce qui exercerait une pression baissière sur la croissance.

 

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Dre Sherry Cooper
Économiste en chef, Centres Hypothécaires Dominion

drsherrycooper@dominionlending.ca

 

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16 Juil

L’inflation au Canada ralentit, à 2,7 %

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Publié par: Robert Perrier

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L’inflation a baissé au Canada en juin, ouvrant la voie à une réduction de taux de la Banque du Canada

 

L’inflation a fléchi de 0,1 % (données non désaisonnalisées) en juin, après l’augmentation de 0,6 % en juin. C’est la première baisse en six mois. Elle est principalement attribuable au recul des prix des voyages organisés (-11,1 %) et de l’essence (-3,1 %).

L’Indice des prix à la consommation (IPC) a augmenté de 2,7 % d’une année à l’autre en juin, en baisse par rapport à la hausse de 2,9 % observée en mai. Le ralentissement de l’inflation a été en grande partie attribuable à l’augmentation moins marquée, d’une année à l’autre, des prix de l’essence, lesquels ont crû de 0,4 % en juin, contre 5,6 % en mai. Sans l’essence, l’IPC a augmenté de 2,8 % en juin.

D’une année à l’autre, la baisse des prix des biens durables (-1,8 %) a également contribué au ralentissement de la croissance de l’IPC d’ensemble en juin. Ils avaient décliné de 0,8 % en mai. Le ralentissement a été atténué par la hausse des prix des aliments achetés en magasin (+2,1 %) et par le recul moins prononcé des prix des services de téléphonie cellulaire en juin (-12,8 %) par rapport à mai (-19,4 %).

 

 

L’inflation au Canada a baissé en juin, à 2,7 % sur un an

 

Les mesures de l’inflation fondamentale privilégiées par la Banque du Canada, les taux dits tronqué et médian, excluent les fluctuations plus volatiles. L’IPC tronqué n’a pas bougé en juin, restant à 2,9 % alors que le marché s’attendait à 2,8 %. L’IPC médian a perdu deux dixièmes de point, à 2,6 %.

Le troisième graphique ci-dessous indique les moyennes mobiles sur 3 mois et sur 6 mois de l’IPC médian et tronqué, en termes de variation annualisée. La moyenne mobile sur 3 mois a accéléré, jusqu’à environ 3 %, et la moyenne mobile sur 6 mois a baissé, presque à 2 %.

 

 

Les mesures de l’inflation fondamentale surveillées par la Banque du Canada s’améliorent en juin

 

 

En somme

Les données d’aujourd’hui sur l’inflation sont de bonnes nouvelles pour la Banque du Canada. Elles lui donnent la latitude de réduire les taux d’intérêt la semaine prochaine. Voilà maintenant six mois consécutifs où l’inflation globale est dans la plage cible de la Banque du Canada, ramenant le rythme annuel des pressions haussières à leurs niveaux les plus bas depuis 2021.

Les nouveaux chiffres rassureront la banque centrale que la hausse de l’inflation constatée en mai était temporaire. L’inflation annuelle atteindra la cible de 2 % de la Banque du Canada au courant de l’année prochaine. Cela étant, la Banque pourrait réduire le taux directeur le 24 juillet, de 25 points de base, à 4,5 %.

D’après Bloomberg News, les opérateurs en swaps à un jour misent davantage sur l’hypothèse que la Banque du Canada réduira les taux mercredi prochain, estimant que la probabilité en est de 90 %, contre 80 % avant les nouvelles données.

Les enquêtes d’hier sur les perspectives des entreprises et les attentes des consommateurs laissent entrevoir une réduction des prix des intrants et des prix de vente des entreprises, dans une conjoncture économique plus faible. Les attentes d’inflation ont chuté en juin, se trouvant maintenant dans la fourchette cible de la Banque du Canada. Les entreprises prévoient une demande affaiblie. Le taux de chômage est à la hausse, et le pourcentage d’entreprises signalant des pénuries de main-d’œuvre est presque aussi bas qu’il ne l’a jamais été. Les entreprises prévoient un ralentissement des augmentations de salaire dans l’année à venir. Dans l’ensemble, les contraintes de capacité « sont revenues près de leur moyenne historique ».

La banque centrale fait remarquer que les répondants à l’enquête auprès des consommateurs pensent encore que des facteurs propres au pays, y compris les dépenses publiques et les coûts élevés du logement, contribuent à la forte inflation. Les intentions d’acheter un logement frisent les moyennes historiques, rapporte la Banque, et elles sont soutenues par les « fortes intentions d’achat des nouveaux arrivants ».

Une nouvelle réduction de taux d’intérêt s’annonce la semaine prochaine, ce qui aidera à stimuler l’activité immobilière.

 

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Économiste en chef, Centres Hypothécaires Dominion

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