4 Sep

La Banque du Canada réduit le taux directeur de 25 pb, à 4,25 %

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Publié par: Robert Perrier

La Banque du Canada du Canada réduit de nouveau les taux d’un quart de point
Aujourd’hui, la Banque du Canada a de nouveau abaissé le taux directeur à un jour de 25 points de base, à 4,25 %. Il s’agit d’une troisième baisse consécutive depuis juin. La décision de la Banque repose sur deux grandes considérations. Premièrement, l’inflation globale et l’inflation fondamentale ont continué de baisser comme prévu. Deuxièmement, avec l’inflation qui continue de se rapprocher de la cible, la banque centrale voudrait que la croissance économique s’accélère pour absorber l’offre excédentaire dans l’économie, de sorte que l’inflation puisse retourner à la cible de 2 % et y rester.

Dans l’ensemble, la faiblesse de l’économie continue de pousser l’inflation à la baisse. Cependant, les pressions qui s’exercent sur les frais de logement et les prix d’autres services restent inflationnistes. Ces pressions se sont malgré tout légèrement modérées depuis la parution du Rapport sur la politique monétaire de juillet. En même temps, l’offre excédentaire demeure une source de pressions à la baisse.

« Si l’inflation continue de ralentir de manière généralement conforme à notre prévision de juillet, disait aujourd’hui le gouverneur de la Banque du Canada Tiff Macklem, il est raisonnable de s’attendre à d’autres réductions du taux directeur. Nous allons continuer d’évaluer les forces opposées qui agissent sur l’inflation et de prendre nos décisions de politique monétaire une à la fois. »

L’économie a affiché une croissance de 2,1 % au deuxième trimestre, une progression tirée par les dépenses publiques et les investissements des entreprises. Les prévisions formulées en juillet ont été légèrement surpassées. Au vu du taux de 1,8 % enregistré au premier trimestre, l’économie aurait progressé d’environ 2 % dans la première moitié de 2024. C’est là un rebond appréciable, la croissance ayant été près de zéro dans la seconde moitié de 2023. D’après la projection de juillet de la Banque, l’expansion économique devrait se poursuivre dans la deuxième moitié de l’année. De récents indicateurs portent à croire que des risques à la baisse pèseraient toutefois sur cette prévision. Plus particulièrement, des indicateurs préliminaires donnent à penser que l’activité économique aurait peu progressé en juin et juillet, et la croissance de l’emploi stagne depuis quelques mois.

Les données d’août de l’Enquête sur la population active seront donc particulièrement importantes. Nous prévoyons que l’activité économique ralentira au troisième trimestre, à environ 1,3 %, ce qui poussera la Banque à continuer d’assouplir sa politique l’année prochaine.

Le taux de chômage a augmenté dans la dernière année, atteignant 6,4 % en juin et juillet. Les plus touchés sont les jeunes et les nouveaux arrivants au pays, qui ont plus de difficulté à trouver un emploi. Les mises à pied demeurent modérées, mais l’embauche a été faible. Les capacités excédentaires sur le marché du travail devraient ralentir la croissance des salaires, laquelle est encore élevée par rapport à celle de la productivité.

En ce qui concerne les pressions sur les prix, l’inflation de l’indice des prix à la consommation (IPC) a reculé de nouveau, s’établissant à 2,5 % en juillet, et les mesures privilégiées de l’inflation fondamentale privilégiées par la banque centrale ont aussi ralenti. Comme la proportion de composantes de l’IPC qui affichent une croissance des prix supérieure à 3 % avoisine la norme historique, il y a peu de signes de pressions généralisées sur les prix. Il reste que l’inflation des prix du logement est encore trop élevée. Malgré quelques signes précoces de ralentissement, c’est ce qui contribue encore le plus à l’inflation globale. L’inflation reste élevée pour certains autres services, mais a nettement baissé pour la fabrication et les biens.

Comme l’indique le Rapport sur la politique monétaire de la Banque du Canada, l’inflation devrait poursuivre sa baisse dans les prochains mois. Elle pourrait cependant remonter brièvement vers la fin de l’année quand les effets de glissement annuel se dissiperont. Il y a aussi un risque que les pressions à la hausse qui s’exercent sur l’inflation soient plus fortes qu’anticipé. En même temps, comme l’inflation se rapproche de la cible, la banque centrale doit de plus en plus parer le risque que l’économie et l’inflation ralentissent trop. D’après les commentaires entendus à la conférence de presse d’aujourd’hui, la Banque du Canada s’inquiète au moins autant d’une désinflation excessive – qui entraînerait l’économie dans une spirale déflationniste.

« Nous sommes déterminés à ramener l’inflation à la cible de 2 % et nous voulons qu’elle y reste, de déclarer le gouverneur Macklem. Nous ne voulons pas qu’elle soit supérieure ou inférieure à cette cible, car l’économie fonctionne bien quand l’inflation est autour de 2 %. »

Comme les pressions inflationnistes généralisées continuent de s’atténuer, le Conseil de direction a abaissé le taux directeur de 25 points de base. L’offre excédentaire dans l’économie maintient des pressions à la baisse sur l’inflation. En même temps, les hausses des frais de logement et des prix d’autres services nuisent à la baisse de l’inflation. Le Conseil de direction évalue avec soin ces forces opposées s’exerçant sur l’inflation. « Les décisions de politique monétaire seront guidées par les nouvelles informations que nous recevrons et notre évaluation de leurs implications pour les perspectives d’inflation. La Banque reste déterminée à rétablir la stabilité des prix pour les Canadiennes et les Canadiens. »

La politique monétaire reste restrictive
•    Le taux à un jour reste 185 pb plus haut que le taux actuel d’inflation de l’IPC.
•    Le taux réel moyen des 30 dernières années est de seulement 60 pb.
•    Le taux à un jour est sans doute destiné à baisser à 2,75 % d’ici la fin de 2025
La Banque du Canada réduit les taux de 25 pb, à 4,25 %
Taux préférentiel c. cible de la Banque du Canada pour le taux à un jour
En somme

La politique monétaire reste restrictive, comme l’illustre le graphique ci-dessus. La cible du taux à un jour est maintenant de 4,25 %, alors que l’inflation fondamentale est d’environ 2,4 %. Les taux d’intérêt réels restent trop élevés pour que l’économie puisse réaliser sa croissance potentielle d’environ 2,5 %. Une croissance plus faible implique une hausse continue du chômage et une offre excédentaire dans certains secteurs.

Aux États-Unis, les données récentes révèlent que les offres d’emploi sont à leur plus bas niveau depuis janvier 2021, ce qui concorde avec d’autres signes d’un affaiblissement de la demande de travailleurs.

La croissance de l’emploi aux États-Unis ralentit depuis quelque temps, le chômage augmente et les demandeurs d’emploi éprouvent une difficulté croissante à trouver du travail. Le tout alimente les craintes d’une éventuelle récession.

Les responsables de la Réserve fédérale ont indiqué clairement qu’ils ne veulent pas voir le marché du travail continuer de faiblir. On s’attend généralement à ce qu’ils commencent à réduire les taux d’intérêt lors de leur prochaine réunion, dans deux semaines.

Par ailleurs, comme ce serait prévisible dans un contexte de ralentissement économique mondial, les prix pétroliers ont chuté à leur plus bas niveau de 2024. Des prix pétroliers plus bas laissent entrevoir une baisse de l’inflation, de la croissance et des taux hypothécaires.

Les obligations ont rebondi au vu des données décevantes aux États-Unis. Le rendement des obligations du gouvernement du Canada sur 5 ans n’est plus que de 2,89 %, soit bien moins que les 3,4 % affichés quand la Banque du Canada a commencé à réduire les taux d’intérêt en juin. Cette baisse des taux d’intérêt déterminés par le marché réduit les rendements des hypothèques à taux fixe. De plus, la réduction d’aujourd’hui du taux à un jour sera bientôt suivie par une réduction de 25 pb du taux préférentiel, à 6,45 %, ce qui réduira aussi les rendements des hypothèques à taux variable.

La Banque du Canada prendra encore deux décisions cette année : le 23 octobre et le 11 décembre. Selon toute attente, la Banque décrétera de nouveau des réductions d’un quart de point. Le taux à un jour serait ainsi ramené à 4,0 % à la fin de l’année, et à 2,75 % l’année prochaine.

Encore deux décisions de la Banque du Canada cette année
23 octobre
11 décembre
Le taux à un jour est destiné à baisser à 2,75 % d’ici la fin de 2025.
Taux avant la COVID : 1,75 %
20 Août

L’inflation annuelle au Canada baisse à 2,5 % en juillet, ce qui assure une réduction de taux de la Banque du Canada le 4 septembre

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Publié par: Robert Perrier

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Encore de bonnes nouvelles sur l’inflation au Canada

 

L’inflation au Canada a de nouveau ralenti en juillet, à son niveau le plus bas depuis trois ans. La banque centrale réduira assurément les taux d’intérêt pour une troisième fois consécutive le 4 septembre. Selon toute attente, les États-Unis commenceront aussi à assouplir la politique monétaire en septembre.

Comme le marché s’y attendait, le taux d’inflation annuel au Canada a baissé à 2,5 % en juillet, contre 2,7 % en juin. Le ralentissement de la croissance de l’inflation globale a été généralisé, découlant de la baisse des prix des voyages organisés, des véhicules automobiles et de l’électricité. Cette évolution a confirmé la prévision de la Banque du Canada que l’inflation tomberait à 2,5 % au deuxième semestre de cette année.

Sur une base mensuelle, l’IPC a crû de 0,4 % en juillet, après avoir diminué de 0,1 % en juin. Les prix de l’essence (+2,4 %) ont progressé d’un mois à l’autre en juillet, ce qui a exercé une pression à la hausse sur l’IPC mensuel. Sur une base mensuelle désaisonnalisée, l’IPC a augmenté de 0,3 % en juillet.

 

 

L’inflation canadienne est tombée à 2,5 % sur un an en juillet

 

Les mesures de l’inflation fondamentale privilégiées par la Banque du Canada, les taux dits tronqué et médian, excluent les fluctuations plus volatiles. L’IPC tronqué était de 2,7 % le mois dernier, contre 2,9 % en juin. L’IPC médian a perdu deux dixièmes de point, à 2,4 %.

Les deux mesures de l’inflation fondamentale de la banque centrale sont en diminution, au rythme annuel moyen de 2,55 %; le taux révisé à la baisse du mois précédent était de 2,7 %. Le troisième graphique ci-dessous indique les moyennes mobiles sur 3 mois et sur 6 mois de l’IPC médian et tronqué, en termes de variation annualisée. Les moyennes mobiles sur 3 mois et sur 6 mois ont baissé en juillet, le chiffre sur 6 mois étant à peine supérieur à la cible de 2 % de la banque centrale.

 

 

 

Les mesures d’inflation sous-jacente de la Banque du Canada s’améliorent en juillet

 

En somme

Les données d’aujourd’hui sur l’inflation sont de bonnes nouvelles pour la Banque du Canada. Elles lui donnent la latitude de réduire les taux d’intérêt la semaine prochaine. Voilà maintenant sept mois consécutifs où l’inflation globale est dans la plage cible de la Banque du Canada, ramenant le rythme annuel des pressions haussières à leurs niveaux les plus bas depuis 2021.

Les nouveaux chiffres rassureront la banque centrale que la hausse de l’inflation constatée en mai était temporaire. L’inflation annuelle atteindra la cible de 2 % de la Banque du Canada au courant de l’année prochaine. Cela étant, la Banque pourrait réduire le taux directeur le 4 septembre, de 25 points de base, à 4,25 %.

En juillet, les coûts de l’intérêt hypothécaire et les loyers sont restés les facteurs les plus importants dans l’évolution du taux d’inflation annuel. Les coûts de l’intérêt hypothécaire étaient en hausse de 21 % en juillet, contre 22,3 % en juin, alors que les loyers ont augmenté de 8,5 % au lieu de 8,8 %. En excluant les coûts du logement, l’indice des prix à la consommation a augmenté de 1,2 %, contre 1,3 % en juin.

Les marchés du travail se sont assouplis depuis la dernière décision de la Banque du Canada. Le Canada a perdu 2800 emplois en juillet, et le taux de chômage était stable à 6,4 %, son plus haut niveau depuis plus de deux ans. Les responsables de la Banque ont exprimé leur crainte qu’un déclin supplémentaire du marché du travail puisse retarder une relance des dépenses des ménages, ce qui exercerait une pression baissière sur la croissance.

 

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Dre Sherry Cooper
Économiste en chef, Centres Hypothécaires Dominion

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16 Juil

L’inflation au Canada ralentit, à 2,7 %

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Publié par: Robert Perrier

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L’inflation a baissé au Canada en juin, ouvrant la voie à une réduction de taux de la Banque du Canada

 

L’inflation a fléchi de 0,1 % (données non désaisonnalisées) en juin, après l’augmentation de 0,6 % en juin. C’est la première baisse en six mois. Elle est principalement attribuable au recul des prix des voyages organisés (-11,1 %) et de l’essence (-3,1 %).

L’Indice des prix à la consommation (IPC) a augmenté de 2,7 % d’une année à l’autre en juin, en baisse par rapport à la hausse de 2,9 % observée en mai. Le ralentissement de l’inflation a été en grande partie attribuable à l’augmentation moins marquée, d’une année à l’autre, des prix de l’essence, lesquels ont crû de 0,4 % en juin, contre 5,6 % en mai. Sans l’essence, l’IPC a augmenté de 2,8 % en juin.

D’une année à l’autre, la baisse des prix des biens durables (-1,8 %) a également contribué au ralentissement de la croissance de l’IPC d’ensemble en juin. Ils avaient décliné de 0,8 % en mai. Le ralentissement a été atténué par la hausse des prix des aliments achetés en magasin (+2,1 %) et par le recul moins prononcé des prix des services de téléphonie cellulaire en juin (-12,8 %) par rapport à mai (-19,4 %).

 

 

L’inflation au Canada a baissé en juin, à 2,7 % sur un an

 

Les mesures de l’inflation fondamentale privilégiées par la Banque du Canada, les taux dits tronqué et médian, excluent les fluctuations plus volatiles. L’IPC tronqué n’a pas bougé en juin, restant à 2,9 % alors que le marché s’attendait à 2,8 %. L’IPC médian a perdu deux dixièmes de point, à 2,6 %.

Le troisième graphique ci-dessous indique les moyennes mobiles sur 3 mois et sur 6 mois de l’IPC médian et tronqué, en termes de variation annualisée. La moyenne mobile sur 3 mois a accéléré, jusqu’à environ 3 %, et la moyenne mobile sur 6 mois a baissé, presque à 2 %.

 

 

Les mesures de l’inflation fondamentale surveillées par la Banque du Canada s’améliorent en juin

 

 

En somme

Les données d’aujourd’hui sur l’inflation sont de bonnes nouvelles pour la Banque du Canada. Elles lui donnent la latitude de réduire les taux d’intérêt la semaine prochaine. Voilà maintenant six mois consécutifs où l’inflation globale est dans la plage cible de la Banque du Canada, ramenant le rythme annuel des pressions haussières à leurs niveaux les plus bas depuis 2021.

Les nouveaux chiffres rassureront la banque centrale que la hausse de l’inflation constatée en mai était temporaire. L’inflation annuelle atteindra la cible de 2 % de la Banque du Canada au courant de l’année prochaine. Cela étant, la Banque pourrait réduire le taux directeur le 24 juillet, de 25 points de base, à 4,5 %.

D’après Bloomberg News, les opérateurs en swaps à un jour misent davantage sur l’hypothèse que la Banque du Canada réduira les taux mercredi prochain, estimant que la probabilité en est de 90 %, contre 80 % avant les nouvelles données.

Les enquêtes d’hier sur les perspectives des entreprises et les attentes des consommateurs laissent entrevoir une réduction des prix des intrants et des prix de vente des entreprises, dans une conjoncture économique plus faible. Les attentes d’inflation ont chuté en juin, se trouvant maintenant dans la fourchette cible de la Banque du Canada. Les entreprises prévoient une demande affaiblie. Le taux de chômage est à la hausse, et le pourcentage d’entreprises signalant des pénuries de main-d’œuvre est presque aussi bas qu’il ne l’a jamais été. Les entreprises prévoient un ralentissement des augmentations de salaire dans l’année à venir. Dans l’ensemble, les contraintes de capacité « sont revenues près de leur moyenne historique ».

La banque centrale fait remarquer que les répondants à l’enquête auprès des consommateurs pensent encore que des facteurs propres au pays, y compris les dépenses publiques et les coûts élevés du logement, contribuent à la forte inflation. Les intentions d’acheter un logement frisent les moyennes historiques, rapporte la Banque, et elles sont soutenues par les « fortes intentions d’achat des nouveaux arrivants ».

Une nouvelle réduction de taux d’intérêt s’annonce la semaine prochaine, ce qui aidera à stimuler l’activité immobilière.

 

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Économiste en chef, Centres Hypothécaires Dominion

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12 Juil

Les ventes résidentielles de juin au Canada laissent entrevoir une reprise après l’assouplissement de la Banque du Canada

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Publié par: Robert Perrier

Signes précoces d’une reprise sur les marchés résidentiels de juin
L’Association canadienne de l’immobilier (ACI) a annoncé aujourd’hui que les ventes résidentielles nationales ont augmenté de 3,7 % entre mai et juin, à la suite de la réduction de taux d’intérêt de la Banque du Canada. L’activité restait timide, mais était loin d’être aussi faible que les médias ne le laissaient entendre récemment.

« Le mois de juin n’a pas été spectaculaire, loin de là, mais les ventes résidentielles au Canada ont légèrement repris d’un mois à l’autre après la première baisse des taux d’intérêt de la Banque du Canada, a déclaré Shaun Cathcart, économiste principal de l’ACI. Les comparaisons d’une année à l’autre ne sont pas réjouissantes, principalement en raison du nombre d’acheteurs qui entraient encore sur le marché au printemps dernier, mais ça, c’est l’année dernière. À l’heure actuelle, les ventes ont augmenté entre mai et juin, les conditions du marché se sont resserrées pour la première fois cette année et les prix ont augmenté à l’échelle nationale pour la première fois en 11 mois. »

Les ventes résidentielles augmentent légèrement en juin, mais restent sous la moyenne mensuelle sur 10 ans.
Nouvelles inscriptions

Le nombre de propriétés nouvellement inscrites a augmenté de 1,5 % le mois dernier, et davantage dans la région du Grand Toronto et dans le Lower Mainland de la Colombie-Britannique. À la fin de juin 2024, environ 180 000 propriétés étaient inscrites à la vente dans les systèmes MLS® canadiens, soit une hausse de 26 % par rapport à l’année précédente, mais une statistique toujours inférieure aux moyennes historiques d’environ 200 000 pour cette période de l’année.

En juin, le nombre de nouvelles inscriptions au pays ayant augmenté moins que les ventes, le ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions s’est resserré pour s’établir à 53,9 %, par rapport à 52,8 % en mai. La moyenne à long terme de ce ratio est de 55 %. On parle normalement d’un marché de l’habitation équilibré lorsque le ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions se situe entre 45 et 65 %.

« On s’attend généralement à ce que la deuxième moitié de 2024 marque le début d’un retour lent et progressif des acheteurs sur le marché de l’habitation, a déclaré James Mabey, président de l’ACI. Ces acheteurs seront confrontés à une expérience d’achat hautement différente selon l’endroit où ils se trouvent au Canada, allant d’offres multiples dans des régions comme Calgary, à l’inventaire le plus important depuis plus d’une décennie dans des régions comme Toronto. »

On comptait 4,2 mois d’inventaire à l’échelle nationale à la fin de juin 2024, une baisse par rapport à 4,3 mois à la fin de mai. C’était la première baisse d’un mois à l’autre de cette mesure en 2024. La moyenne à long terme est d’environ 5 mois d’inventaire.

Nouvelles inscriptions en légère hausse au T2
Mois d’inventaire en légère baisse en juin
Prix des maisons

L’Indice des prix des propriétés MLS® (IPP MLS®) composé national a enregistré une hausse de 0,1 % entre mai et juin. La hausse est faible, mais elle est notable parce que c’est la première augmentation d’un mois à l’autre de cette mesure depuis 11 mois.

Les prix ont peu changé dans la plupart des régions du pays, à l’exception de Calgary, d’Edmonton et de Saskatoon, et dans une moindre mesure, de Montréal et de Québec, où les prix ont constamment progressé depuis le début de l’année dernière.

Cela dit, les prix ont récemment augmenté dans d’autres marchés, notamment dans les régions de villégiature de l’Ontario, à Mississauga, à Hamilton-Burlington, à Kitchener- Waterloo, à Cambridge, à London-St. Thomas et à Halifax-Dartmouth.

L’IPP MLS® composé national (non désaisonnalisé) était inférieur de 3,4 % par rapport à juin 2023. Cela reflète principalement la hausse marquée des prix en avril, mai, juin et juillet 2023, qui ne s’est pas répétée en 2024.

Les prix des logements sont de nouveau stables en juin
En somme

L’activité immobilière accélérera graduellement au cours de l’année à venir, à mesure que les taux d’intérêt continuent de baisser. Hier, les rendements hypothécaires ont fléchi sensiblement, en raison de la nette amélioration des données de juin sur l’inflation aux États-Unis. Les marchés escomptent maintenant une probabilité de 90 % que la Réserve fédérale américaine réduise les taux d’intérêt en septembre, dissipant les craintes d’un effondrement du dollar canadien si la Banque du Canada continuait d’être seule à assouplir la politique monétaire.

Les données de la semaine prochaine sur l’inflation détermineront si la Banque du Canada réduit les taux lors de sa réunion de juillet ou si elle attend celle de septembre. Une nouvelle réduction de l’inflation fondamentale ouvrira la voie à une nouvelle réduction de taux le 24 juillet, surtout au vu de la hausse du taux de chômage au Canada. L’augmentation des mensualités hypothécaires dans la foulée du nombre record de renouvellements de prêts continuera d’amortir les dépenses de consommation, ce qui justifiera d’autant plus une réduction de taux de la Banque du Canada.

5 Juil

Les données sur l’emploi plus faibles que prévu font que la Banque du Canada pourrait encore réduire les taux d’intérêt

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Publié par: Robert Perrier

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Les données de juin sur l’emploi plus faibles que prévu font que la Banque du Canada pourrait encore réduire les taux d’intérêt

 

Les données sur l’emploi au Canada que Statistique Canada a publiées aujourd’hui révèlent un net ralentissement. Historiquement, ce serait un signe avant-coureur d’une récession. Dans le présent cycle, l’immigration a alimenté la croissance de la population active et des dépenses de consommation, ce qui repousse tout important ralentissement économique. Quoi qu’il en soit, la Banque du Canada continuera de réduire les taux d’intérêt, d’au moins 175 points de base d’ici la fin de l’année prochaine. Qu’elle le fasse ou non dès sa prochaine réunion, le 24 juillet, dépendra des données sur l’inflation en juin. Celles-ci seront publiées le 16 juillet.

Le Canada a perdu 1400 emplois le mois dernier, après en avoir gagné 26 700 en mai. Les économistes s’attendaient à de meilleurs résultats. L’emploi a augmenté en moyenne d’environ 30 000 par mois dans la dernière année. Cependant, comme la population active progressait de plus de 50 000 par mois, le taux de chômage a grimpé. Le nombre d’emploi à temps plein a quelque peu baissé, tandis que le travail à temps partiel était plutôt en hausse. Les pertes d’emploi en juin ont été constatées surtout dans les transports et l’entreposage, l’information, les loisirs et le commerce de gros et de détail.

Sur le plan régional, l’emploi a diminué au Québec mais augmenté au Nouveau-Brunswick et à Terre-Neuve-et-Labrador.

 

 

L’emploi était stable en juin
La croissance de l’emploi atteignait en moyenne presque 30 000 par mois dans la dernière année.

 

La croissance de la population ne ralentira sans doute pas à court terme, de sorte qu’à moins de gains de 45 000 emplois, le taux de chômage grimpera. Il a atteint 6,4 %, deux dixièmes de point de plus qu’un mois plus tôt et 1,6 point de pourcentage de plus que son plus bas niveau du présent cycle, en juillet 2022. Il est aussi à son plus haut niveau depuis 2017 (en excluant la période de pandémie). La hausse du taux de chômage conforte la thèse de la Banque du Canada que les taux d’intérêt majorés ont nui au marché du travail. Elle renforce aussi l’argument en faveur de nouvelles réduction de taux d’intérêt pour soutenir l’économie.

 

 

Le taux de chômage en juin atteint 6,4 % – en hausse de 0,9 point de pourcentage sur un an
Il entraînera une pression à la baisse sur l’inflation salariale.

 

Le total des heures travaillées a diminué de 0,4 % en juin. Par rapport à un an plus tôt, le total des heures travaillées était en hausse de 1,1 %.

En juin, le salaire horaire moyen des employés a progressé de 5,4 % par rapport à un an plus tôt, après avoir augmenté de 5,1 % en mai (données non désaisonnalisées). Voilà qui ne fera pas l’affaire du Conseil de direction de la banque centrale – qui sait toutefois que l’inflation salariale est un indicateur économique tardif et que la hausse rapide du chômage finira par atténuer l’inflation salariale.

Les dernières données ont été publiées en même temps que celles des États-Unis révélant que l’embauche a ralenti en juin et révisant à la baisse les données des mois précédents. Le tout augmente les chances que la Réserve fédérale commencera à réduire les taux d’intérêt dans les prochains mois. Les fluctuations du dollar canadien sont souvent provoquées par l’écart entre les taux d’intérêt aux États-Unis et au Canada, compte tenu des étroits liens économiques entre les deux pays.

 

 

L’inflation salariale augmente en juin, à 5,4 %

 

En somme

Les opérateurs en swaps à un jour misent davantage sur l’hypothèse que la Banque du Canada réduira les coûts des emprunts de nouveau en juillet, établissant la probabilité à environ deux tiers au lieu d’environ 55 % comme avant les nouvelles données.

Le gouverneur de la Banque du Canada Tiff Macklem affirmait la semaine passée qu’il n’est pas étonnant de voir les hausses des salaires ralentir plus lentement que l’inflation, parce que les salaires ont tendance à évoluer avec un retard sur la croissance de l’emploi. Il soutenait également que le taux de chômage pourrait encore augmenter, mais qu’une forte augmentation n’est pas nécessaire pour ramener l’inflation à la cible de 2 %.

 

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Dre Sherry Cooper
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25 Juin

L’inflation de l’IPC au Canada a augmenté en mai, réduisant les chances d’une réduction des taux d’intérêt en juillet

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La hausse de l’inflation au Canada en mai surprend les marchés

 

Contre toute attente, l’inflation a augmenté en mai, décevant la Banque du Canada alors qu’elle envisage la possibilité d’une nouvelle réduction de taux d’intérêt le mois prochain.

L’Indice des prix à la consommation (IPC) a augmenté de 2,9 % d’une année à l’autre en mai, en hausse par rapport aux 2,7 % enregistrés en avril. L’augmentation est surtout attribuable aux prix des services et, dans une moindre mesure, des aliments. Selon un sondage de Bloomberg, les économistes prévoyaient une inflation de 2,6 % le mois dernier.

Les services cellulaires, les voyages organisés, les loyers et le transport aérien ont fait grimper les prix des services de 4,6 % en mai par rapport à un an plus tôt, contre 4,2 % en avril. La progression des prix des biens est restée à 1 %, bien que les prix des épiceries aient augmenté davantage.

Sur une base mensuelle, l’IPC a augmenté de 0,6 %, alors qu’on prévoyait un gain de 0,3 % et qu’on avait enregistré 0,5 % en avril. Sur une base mensuelle désaisonnalisée, l’inflation a augmenté de 0,3 %.

 

 

L’inflation annuelle au Canada augmente à 2,9 % en mai
L’inflation des prix des services a entraîné la hausse de l’IPC en mai

 

Les mesures de l’inflation fondamentale privilégiées par la Banque du Canada, les taux dits tronqué et médian, excluent les fluctuations plus volatiles. L’IPC tronqué a atteint 2,9 % en mai, après les 2,8 % (chiffre révisé à la baisse) du mois précédent. L’IPC médian a gagné deux dixièmes de point, passant à 2,8 %. La hausse des deux mesures de l’inflation fondamentale a surpris les économistes.

Les coûts du logement ont été un facteur majeur d’inflation dans le présent cycle. La hausse des loyers atteint non moins de 0,9 % en mai et 8,9 % sur un an, représentant le deuxième plus grand facteur contribuant à l’inflation annuelle. Le premier facteur, les coûts des intérêts hypothécaires, ont baissé légèrement en mai, à 0,8 %, ramenant le taux annuel à 23,3 %. Il avait culminé à plus de 30 % l’année passée. En excluant le logement, l’inflation est à 1,5 % sur un an, contre 1,2 % le mois passé.

 

 

Les mesures de l’inflation fondamentale surveillées par la Banque du Canada grimpent en mai

 

L’IPC moyen tronqué est passé de 2,8 % à 2,9 % sur un an
L’IPC médian est passé de 2,6 % à 2,8 % sur un an

 

En somme

Les données d’aujourd’hui sur l’inflation auront sans aucun doute déçu la Banque du Canada, et elles réduisent les chances d’une nouvelle réduction de taux d’intérêt lors de sa prochaine réunion, le 24 juillet. Il reste toutefois à voir les données de juin sur l’inflation, qui seront publiées le 16 juillet. À moins que celles-ci ne révèlent une forte baisse de l’inflation, la prochaine réduction de taux d’intérêt ne viendra probablement qu’à la réunion de septembre. Ce n’est guère favorable au marché de l’habitation, qui a été anémique ces derniers mois. Les taux hypothécaires continuent de s’alléger du fait que les forces du marché font baisser les rendements des obligations. Le marché du travail canadien ralentit, et le taux de chômage augmente légèrement. Le gouverneur de la Banque du Canada Tiff Macklem a affirmé hier ne pas prévoir que le taux de chômage augmente encore beaucoup dans le présent cycle.

Les réductions des taux d’intérêt seront plus graduelles, parce que la croissance démographique rapide a stimulé l’activité économique, ce qui permet d’éviter une récession et augmente la pression inflationniste. Le taux directeur de la banque centrale, qui est actuellement de 4,75 %, évoluera graduellement vers 3,0 % d’ici la fin de l’année prochaine.

 

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Dre Sherry Cooper
Économiste en chef, Centres Hypothécaires Dominion

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17 Juin

Le marché canadien de l’habitation était au ralenti en mai

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Publié par: Robert Perrier

Mai a été un nouveau mois tranquille pour l’habitation

 

L’Association canadienne de l’immobilier (ACI) a annoncé aujourd’hui que les ventes résidentielles nationales ont baissé de 0,6 % en mai, restant légèrement sous la moyenne des 10 dernières années. Les ventes réelles (non désaisonnalisées) ont diminué de 5,9 % par rapport à mai 2023.

À la suite de la réduction de taux de la Banque du Canada le 5 juin, l’activité prendra sans doute de l’élan dans les mois à venir. La banque centrale abaissera sans doute le taux directeur à un jour, de 4,75 % à 3,0 % d’ici la fin de l’année prochaine. Même si les taux d’intérêt restent bien supérieurs à leurs niveaux d’avant la pandémie, il y a une demande refoulée, et l’activité augmentera sans doute dans la prochaine année.

 

 

Les ventes d’habitations restent sous la moyenne mensuelle décennale en mai

 

Nouvelles inscriptions

Le nombre de propriétés nouvellement inscrites a augmenté en mai, mais seulement de 0,5 % d’un mois à l’autre. Le ralentissement des ventes, malgré un plus grand nombre de nouvelles inscriptions cette année, a entraîné une augmentation du nombre de propriétés à vendre dans la plupart des marchés de l’habitation canadiens.

À la fin de mai 2024, environ 175 000 propriétés étaient inscrites à la vente dans les systèmes MLS® canadiens, une hausse de 28,4 % par rapport à l’année précédente, mais une statistique toujours inférieure aux moyennes historiques.

« Le marché de l’habitation du printemps démarre habituellement avant la fonte de la neige, vers le début d’avril, mais je crois que cette année, beaucoup de gens attendaient que la Banque du Canada agite le drapeau vert, a déclaré James Mabey, président de l’ACI. Cette première baisse des taux devrait ramener une certaine demande refoulée sur le marché, et les acheteurs constateront qu’il y a plus de propriétés parmi lesquelles choisir en ce moment qu’à tout autre moment en près de cinq ans. »

Les ventes ayant légèrement baissé et le nombre de nouvelles inscriptions ayant légèrement augmenté en mai, le ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions a fléchi pour s’établir à 52,8 %, contre 53,3 % en avril. La moyenne à long terme de ce ratio est de 55 %. On parle normalement d’un marché de l’habitation équilibré lorsque le ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions se situe entre 45 et 65 %. On comptait 4,4 mois d’inventaire à l’échelle nationale à la fin de mai 2024, contre 4,2 mois à la fin avril. En faisant abstraction de la volatilité observée au début de la pandémie de la COVID-19, c’est le niveau le plus élevé pour cette mesure depuis l’automne 2019. La moyenne à long terme est d’environ cinq mois d’inventaire.

 

 

Les nouvelles inscriptions ont à peine bougé en mai
Le nombre de mois d’inventaire a augmenté légèrement en mai

 

Prix des maisons

L’Indice des prix des propriétés MLS® (IPP MLS®) composé national a enregistré une baisse de 0,2 % entre avril et mai. Les prix ont peu changé dans la plupart des régions du pays. Les exceptions sont Calgary, Edmonton et Saskatoon, où les prix ont constamment progressé depuis le début de l’année passée.

L’IPP MLS® composé national (non désaisonnalisé) était inférieur de 2,4 % par rapport à mai 2023. Cela reflète principalement le fait que les prix ont commencé à grimper en avril 2023, ce qu’ils n’ont pas fait en 2024.

 

 

Les prix des logements sont de nouveau stables en mai

 

En somme

L’activité immobilière accélérera graduellement au cours de l’année à venir, à mesure que les taux d’intérêt continuent de baisser. La Banque du Canada a été la première grande banque centrale à assouplir la politique monétaire. Bien que certains redoutent les répercussions sur le dollar canadien d’une tendance à l’assouplissement de la Banque du Canada alors que la Réserve fédérale américaine reste en attente, la divergence pourrait être moins importante qu’on ne le prévoit. Les récentes données sur l’inflation aux États-Unis révèlent une amélioration notable, si bien que la Fed pourrait réduire les taux deux fois avant la fin de l’année. De plus, l’évolution du cours du dollar canadien a peu d’effet à court terme sur l’inflation.

L’économie canadienne est bien plus sensible aux taux d’intérêt que l’économie américaine, et son taux de croissance accuse actuellement le retard le plus important depuis 1965. Des réductions supplémentaires de taux d’intérêt de la Banque du Canada sont justifiées.

31 Mai

Croissance du PIB canadien plus faible que prévu au T1 2024; réduction de taux d’intérêt d’autant plus probable la semaine prochaine.

Non classifié(e)

Publié par: Robert Perrier

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Réduction de taux d’intérêt plus probable la semaine prochaine vu la croissance décevante du PIB canadien

 

La probabilité d’une réduction de taux d’intérêt la semaine prochaine a augmenté en raison de la croissance décevante du PIB canadien. Le produit intérieur brut (PIB) a augmenté d’à peine 1,7 % (taux annuel désaisonnalisé) au premier trimestre de l’année, soit sensiblement moins que les 2,2 % attendus et les 2,8 % prévus par la Banque du Canada. Le taux de croissance économique du quatrième trimestre de 2023 a été révisé : 0,1 % au lieu de 1,0 %. Ces chiffres ont amené les opérateurs boursiers à parier d’autant plus que la Banque du Canada réduira les taux lors de sa réunion de la semaine prochaine.

Au premier trimestre de 2024, la croissance des dépenses des ménages en services – en particulier services de télécom, loyer et transport aérien – a été le principal facteur à l’origine de la hausse du PIB, tandis que le ralentissement de l’accumulation des stocks a atténué l’augmentation globale. Les dépenses des ménages en biens ont augmenté légèrement, notamment pour des camions, fourgonnettes et véhicules utilitaires sport neufs.

Les dépenses de consommation finale des ménages, mesurées par habitant, ont augmenté modérément au premier trimestre, après trois trimestres de baisse. Les dépenses en services par habitant ont progressé, tandis que les dépenses en biens par habitant ont diminué pour un 10e trimestre consécutif.

L’investissement des entreprises en immobilisations s’est accru au premier trimestre, en raison surtout de la hausse des dépenses en ouvrages de génie, principalement dans le secteur du pétrole et du gaz. L’investissement des entreprises en machines et matériel s’est aussi accru, ce qui a coïncidé avec une augmentation des importations de machines, de matériel et de pièces industriels.

L’activité de revente a accéléré au premier trimestre, stimulant l’investissement en logements, tandis que la construction à neuf était stable. L’Ontario, la Colombie-Britannique et le Québec ont affiché les plus fortes progressions des volumes de reventes, alors que les prix, dans ces provinces, ont diminué au premier trimestre.

La construction de logements neufs (+0,1 %) a peu varié au premier trimestre, les travaux de mise en place ayant ralenti pour tous les types de logements, à l’exception des logements jumelés. Les coûts associés à la construction de logements neufs, comme les taxes et les frais de clôture pour le transfert de propriété, ont augmenté durant le trimestre, et l’augmentation était principalement attribuable aux appartements nouvellement absorbés en Ontario.

Le taux d’épargne des ménages s’est élevé à 7,0 % au premier trimestre – le plus haut niveau depuis le premier trimestre de 2022 –, la progression du revenu disponible ayant surpassé la hausse des dépenses de consommation nominales. L’augmentation du revenu est principalement attribuable aux salaires et aux revenus de placements nets.

Les revenus de placements ont affiché une forte hausse au premier trimestre de 2024, attribuable à la croissance généralisée des instruments porteurs d’intérêts et des dividendes. Les ménages à revenu élevé ont tendance à profiter davantage de l’augmentation des taux d’intérêt par le biais des revenus de la propriété qu’ils perçoivent.

Les revenus de la propriété payés par les ménages, lesquels comprennent les dépenses hypothécaires et non hypothécaires, ont connu les taux de croissance les plus faibles depuis le premier trimestre de 2022, lorsque la Banque du Canada a amorcé une série d’augmentations de son taux directeur.

 

 

Croissance du PIB révisée à la baisse au T4 et modeste au T1

 

En somme

Les données d’aujourd’hui représentent le dernier rapport majeur sur l’économie avant la prochaine réunion de la Banque du Canada, le 5 juin. Les opérateurs sur les marchés à un jour estiment que la probabilité d’une réduction de taux lors de la réunion de la semaine prochaine est maintenant d’environ 75 %, contre 66 % un jour plus tôt. En conséquence, les obligations ont repris de la vigueur, et le rendement des obligations de deux ans du gouvernement canadien a chuté.

La Banque du Canada a de bonnes raisons de réduire le taux directeur la semaine prochaine. L’inflation fondamentale a nettement ralenti ces derniers mois, et l’économie croît bien plus lentement que la banque centrale ne le prévoyait. La Banque a été très prudente, et il reste possible qu’elle attendra encore un mois avant de déclencher des réductions de taux, mais nous ne voyons actuellement aucune raison de retarder l’échéance.

 

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Dre Sherry Cooper
Économiste en chef, Centres Hypothécaires Dominion

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15 Mai

Marché immobilier canadien : Les acheteurs restent timides en avril alors que les nouvelles inscriptions montent en flèche

Non classifié(e)

Publié par: Robert Perrier

Les acheteurs de maisons restent prudents alors que les inscriptions montent en flèche
L’Association canadienne de l’immeuble (ACI) a annoncé aujourd’hui que les ventes résidentielles au Canada ont diminué en avril 2024 par rapport à mars, bien que le nombre de propriétés en vente ait fortement augmenté pour le marché printanier.

Les ventes résidentielles enregistrées sur les systèmes MLS® canadiens ont diminué de 1,7 % de mars à avril 2024, s’établissant à un peu moins que la moyenne des 10 dernières années.

Les ventes résidentielles ont diminué d’un mois à l’autre en avril
Nouvelles inscriptions

Le nombre de propriétés nouvellement inscrites a augmenté de 2,8 % d’un mois à l’autre.
Le ralentissement des ventes et une augmentation des inscriptions ont entraîné une hausse de 6,5 % du nombre total de propriétés sur le marché, qui a atteint son plus haut niveau depuis avant la pandémie de la COVID-19. Il s’agit aussi d’une des plus fortes augmentations d’un mois à l’autre jamais enregistrées, derrière celles observées lors du ralentissement marqué du marché au début de 2022.

« Avril 2023 a été caractérisé par une forte augmentation du nombre d’acheteurs revenant sur un marché où les nouvelles inscriptions étaient les plus basses en 20 ans, tandis que c’est l’inverse ce printemps jusqu’à présent avec un nombre plus élevé de propriétés à vendre, mais moins d’enthousiasme du côté de la demande », indique Shaun Cathcart, économiste principal de l’ACI.

Forte hausse des inscriptions en avril
Les mois d’inventaire ont augmenté en avril
Les prix des logements sont de nouveau stables en avril
En somme

Comme les ventes ont diminué et que les nouvelles inscriptions ont augmenté en avril, le ratio national des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions a baissé à 53,4 %. La moyenne à long terme de ce ratio est de 55 %. On parle normalement d’un marché du logement équilibré lorsque le ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions se situe entre 45 et 65 %; les résultats au-dessus ou en dessous de cette plage indiquent qu’il s’agit d’un marché favorable soit au propriétaire-vendeur, soit à l’acheteur.

On comptait 4,2 mois d’inventaire à l’échelle nationale à la fin d’avril 2024, une hausse de 3,9 mois par rapport à la fin mars et le niveau le plus élevé depuis le début de la pandémie. La moyenne à long terme de cette mesure est de 5 mois.

« Après une longue période d’hibernation, le marché printanier est officiellement amorcé. L’augmentation du nombre d’inscriptions donne lieu aux conditions de marché les plus équilibrées à l’échelle nationale depuis avant la pandémie, précise James Mabey, nouveau président du conseil d’administration de l’ACI de 2024-2025. Les taux hypothécaires demeurent élevés et beaucoup de gens peinent toujours à pénétrer le marché, mais pour ceux qui sont en mesure de le faire, c’est le premier marché printanier depuis un certain temps où ils peuvent évaluer l’offre, prendre leur temps et exercer un certain pouvoir de négociation. Compte tenu de l’ampleur de la demande, il est difficile de savoir combien de temps cela durera. »

Les données sur l’inflation en avril, qui seront publiées le 21 mai, prendront une grande importance pour la Banque du Canada. Au vu de la vigueur des données d’avril sur l’emploi, la Banque attendra sans doute jusqu’en juillet avant de réduire les taux d’intérêt.

17 Avr

Budget fédéral canadien de 2024 : Déficit en hausse, dépenses gouvernementales en hausse et taxes en hausse pour les bien nantis

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Publié par: Robert Perrier

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Le budget fédéral vise les Canadiens bien nantis pour financer de nouvelles dépenses

 

Le budget veut surtout aider les milléniaux et la génération Z face à la hausse des coûts des logements et autres pressions inflationnistes. Le gouvernement a fixé des « points d’ancrage budgétaires », comme celui de maintenir le déficit à moins de 1 % du PIB à partir de 2027.

Le gouvernement fédéral canadien a présenté son budget de 2023 il y a plus d’un an, promettant de réaliser un examen stratégique des dépenses pour trouver 15,4 milliards de dollars d’économies. Les économies étaient censées apporter une crédibilité budgétaire en compensant les 43 milliards de dollars de nouvelles dépenses gouvernementales. Un an plus tard, l’examen a seulement trouvé 9 milliards d’économies, et le gouvernement rajoute de nouvelles dépenses.

La trajectoire budgétaire est essentiellement la même que dans l’Énoncé économique de 2023, sauf que l’augmentation des recettes grâce à une économie résiliente et à de nouvelles augmentations de taxe a mené à encore davantage de dépenses.

Les dépenses gouvernementales prévues sont de 480 milliards de dollars pour le prochain exercice, y compris 54 milliards sur la dette nationale.

La ministre des Finances Chrystia Freeland a aussi annoncé des mesures pour faire payer les riches, haussant l’impôt sur les gains en capital pour les gens qui gagnent plus de 250 000 $ à vendre des actions ou des propriétés autres que leur résidence principale.

Actuellement, 50 % des gains en capital sont imposés, au lieu de 100 % dans le cas d’un revenu d’emploi. Ce sera toujours le cas pour la première tranche de 250 000 $ de gains en capital, mais au-delà de ce niveau, le taux sera de 66,6 %. Ainsi, la proposition consiste à réduire le montant non imposable au tiers des gains en capital, au-delà de 250 000 $.

La réduction de l’exemption s’appliquerait aussi aux entreprises pour la totalité des gains en capital, et non seulement ce qui dépasse 250 000 $. Les recettes additionnelles de l’impôt sur les gains en capital s’élèveraient à 19,4 milliards dans les cinq années à venir, ce qui n’est pas rien. Il en découlera une réduction des dépenses en capital des entreprises, qui sont déjà au plus bas, ce qui aggravera encore le problème de la productivité canadienne. Une augmentation de l’impôt sur les gains en capital réduit aussi l’intérêt d’investir dans des habitations locatives. 

Le déficit budgétaire estimé de 2024-2025 s’élève à 39,8 milliards de dollars (1,3 % du PIB), les chiffres ayant été arrangés juste ce qu’il fallait pour respecter les diverses balises budgétaires. Il n’y a toujours aucune trace de trajectoire vers l’équilibre budgétaire.

Le gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem, a déjà dit que les dépenses des gouvernements provinciaux font qu’il est difficile de réduire l’inflation. Encourir des déficits fédéraux – en plus des importants déficits provinciaux au Québec, en Ontario et en Colombie-Britannique – est irresponsable. Le gouvernement avait fixé des « points d’ancrage budgétaires », comme celui de maintenir le déficit à moins de 1 % du PIB à partir de 2027.

Dans le National Post, Philip Cross écrit que « engager des dépenses déficitaires quand l’inflation dépasse la cible viole l’accord de 1991 entre le gouvernement du Canada et la Banque du Canada qui établit des objectifs pour la réduction de l’inflation et exige que les deux parties collaborent pour réaliser ce but ».

Au cumulatif, le déficit total des exercices de 2023-2024 à 2028-2029 dépasse maintenant de 10 milliards de dollars ce qui était prévu dans l’Énoncé économique de l’automne.

Le plan pour le logement

Les mesures concernant le logement avaient été annoncées d’avance, et les répercussions sur le marché devraient être minimes. Cependant, l’augmentation du taux d’inclusion des gains en capital influencera ceux qui veulent vendre des propriétés de valeur ayant une base de coûts très faible. Elle changera les paramètres économiques de l’investissement dans des biens locatifs, alors que ceux-ci auraient besoin d’un surcroît de financement. 

Autres mesures concernant le logement

Permettre une période d’amortissement de 30 ans pour les acheteurs d’une première propriété nouvellement construite. Cette mesure sert un petit segment du marché. Par contre, de façon générale, elle favorise une demande excédentaire et en fin de compte n’améliore guère l’abordabilité une fois que les prix se seront ajustés. En outre, les limites sur le montant des prêts hypothécaires assurés limitent aussi son effet dans nos villes plus chères. Les pré-ventes exigent habituellement une mise de fonds de 20 %, ce qui limite le recours à des prêts hypothécaires assurés, qui comptent pour seulement 15 % des prêts montés.

 

 

Les prêts hypothécaires assurés amortis sur 30 ans sont de retour après 12 ans

 

 Entrée en vigueur le 1er août
Uniquement pour les nouvelles constructions
Seulement environ 15 % des prêts hypothécaires montés sont assurés
Uniquement pour les acheteurs d’une première propriété
Depuis 2012, l’amortissement sur 30 ans était possible seulement pour les prêts non assurés
Est-ce que les constructeurs accepteront une mise de fonds inférieure à 20 % sur une pré-vente?    

 

Augmenter la limite des retraits permis au titre du Régime d’accession à la propriété, qui passe de 35 000 $ à 60 000 $, et prolongation de trois ans de la période de remboursement.

 

 

Régime d’accès à la propriété – REER

Le montant que l’acheteur d’une première propriété peut retirer augmente, de 35 000 $ à 60 000 $
Seulement une infime fraction des acheteurs approchent même la limite actuelle de 35 000 $
Les acheteurs qui retirent des fonds entre le 1er janvier 2022 et le 31 décembre 2025 auront cinq ans, au lieu de deux, pour commencer à rembourser

 

Créer une charte des droits des locataires et un fonds de protection des locataires. Ici, certains détails sont curieux – comme un modèle de bail uniforme à l’échelle nationale (ce qui est de compétence provinciale). Quoi qu’il en soit, rien n’encourage les propriétaires à augmenter l’offre de logements locatifs de qualité – pensez aux taxes.

Déduction pour amortissement accéléré pour la construction de nouveaux projets d’immeubles de logements locatifs admissibles, et élimination de la TVH pour la construction de résidences étudiantes.

Augmenter la limite annuelle des Obligations hypothécaires du Canada, à 60 milliards de dollars au lieu de 40 milliards de dollars.

Bonifier le Fonds pour accélérer la construction de logements, afin d’encourager l’élimination d’obstacles liés au zonage, et relier le financement du transport en commun à une densification le long des corridors de transport en commun.

 

 

Autres petits cadeaux budgétaires pour le logement
Vérification du revenu par voie numérique
Augmentation de l’offre de logements
Programme de prêt pour la construction d’un logement accessoire

 

En somme

Ce budget à saveur pré-électorale, qui hausse les taxes et les dépenses, fera peu pour régler les problèmes qu’il prétend résoudre. Il exacerbe d’autres problèmes, comme d’insuffisantes dépenses en immobilisations de la part des entreprises, une faible croissance de la productivité et un manque d’investissement dans l’immobilier locatif.

Avec le temps, ralentir l’augmentation de l’immigration non permanente en fera davantage qu’aucune de ces mesures pour régler le problème de pénurie de logements.

 

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