30 Oct

La Banque du Canada reste à l’écart, comme prévu

Non classifié(e)

Publié par: Robert Perrier

Les emplois surpassent les attentes au Canada en mars, mais la croissance des salaires stagne
La Banque du Canada a maintenu le taux cible de financement à un jour à 1 %, après deux hausses consécutives lors des rencontres de juillet et de septembre. On s’attendait généralement à ce que la Banque reprenne son souffle cette fois-ci. La banque centrale a également publié son Rapport sur la politique monétaire (RPM) trimestriel aujourd’hui, dans lequel elle prévoit que la croissance atteindra 3,1 % cette année, 2,1 % en 2018 et 1,5 % en 2019. Le rythme rapide de la croissance économique au cours des quatre derniers trimestres a agréablement surpris la Banque. Quant à l’avenir, la Banque prévoit que le PIB ralentira à un rythme plus soutenable.

On s’attend à ce que les exportations et les investissements des entreprises contribuent à la croissance pendant la période de prévisions. Par contre, « le secteur du logement et la consommation devraient ralentir en raison des modifications apportées aux politiques touchant les marchés du logement et des taux d’intérêt plus élevés ». La Banque a poursuivi en déclarant que « du fait des hauts niveaux d’endettement, les dépenses des ménages seront probablement plus sensibles aux taux d’intérêt que par le passé ». J’irais un peu plus loin et suggérerais que la plus grande sensibilité aux taux d’intérêt est d’autant plus vraie en raison de la simulation de crise des emprunteurs imposée par le Bureau du surintendant des institutions financières (BSIF) qui se situe à 200 points de base au-dessus des taux hypothécaires contractuels.

La banque centrale entrevoit encore que la croissance mondiale s’établisse en moyenne à environ 3,5 % au cours de la période de 2017 à 2019, en mentionnant toutefois que l’incertitude demeure élevée en ce qui concerne l’évolution géopolitique et les politiques budgétaires et commerciales. Notamment, la renégociation de l’ALENA aura une incidence significative sur l’économie en Amérique du Nord, mais prenant en compte l’incertitude, les économistes de la Banque ont exclu ce facteur du scénario de référence.

Les mesures de l’inflation fondamentale ont augmenté comme prévu, mais la Banque prévoit maintenant que l’inflation augmentera à 2 % au cours du deuxième trimestre de 2018, ce qui est un peu plus tard que ce qui était prévu lors du RPM de juillet, reflétant ainsi la récente vigueur du dollar canadien.

Les investissements des entreprises contribuent à des augmentations de la capacité et de la productivité; de plus, la Banque du Canada présume maintenant que la croissance annuelle de la production potentielle se situe à 1,5 % pour 2018-2019, ce qui est légèrement au-dessus de l’hypothèse depuis avril 2017. Avec quelle rapidité l’économie peut-elle croître sans déclencher l’inflation est une grande question ces jours-ci. La banque centrale publiera une réévaluation complète de ce point critique en avril 2018. Plus le niveau de croissance potentielle est élevé, plus le niveau estimé du taux directeur nominal « neutre » est faible; il s’agit du niveau du taux à un jour qui correspond à la cible de 2 % de la Banque quant à l’inflation. Le Conseil de direction de la Banque du Canada estime maintenant que le taux neutre se situe entre 2,5 % et 3,5%. La projection économique de la Banque est fondée sur le point milieu de cette fourchette, soit 3,0 %. En d’autres mots, le Conseil de direction de la Banque du Canada estime qu’il finira par augmenter le taux directeur du niveau actuel de 1 % de 200 points de base pour atteindre 3 % lorsque l’économie aura atteint le niveau de plein emploi. Il s’agit d’une augmentation proportionnelle substantielle du taux, laquelle ralentirait sans aucun doute les dépenses sensibles aux taux d’intérêt, et rien n’est plus sensible au taux d’intérêt que le logement. C’est la raison pour laquelle on peut se demander pourquoi le BSIF a autant tenu à resserrer davantage les conditions entourant le crédit hypothécaire.

Le ton de l’énoncé de politique d’aujourd’hui était résolument plus conciliant et prudent en ce qui concerne les futures hausses du taux d’intérêt qu’il l’était en juillet et en septembre. Pourquoi? D’abord, parce qu’on a beaucoup critiqué la Banque pour avoir augmenté les taux plus rapidement que prévu, renversant les réductions de taux mises en œuvre (de manière imprévue) en 2016. Aussi, la Banque voit des risques importants dans ses perspectives. Ces risques sont précisés dans le RPM de la façon suivante :
•             Une tendance au protectionnisme aux États-Unis qui affaiblirait les exportations canadiennes.
•             Une incidence accrue sur l’inflation de facteurs structurels (Internet, numérisation, robots) et d’une offre excédentaire prolongée (croissance potentielle plus élevée).
•             La croissance du PIB réel plus forte aux États-Unis (en raison de la déréglementation potentielle et des réductions d’impôt).
•             Des dépenses de consommation plus élevées et un endettement en hausse des ménages canadiens.
•             Un recul marqué des prix du logement dans les marchés en surchauffe.
La Banque du Canada perçoit le risque de ses prévisions quant à l’inflation comme étant équilibré; en d’autres mots, il est autant probable que l’inflation monte au-dessus des niveaux prévus qu’elle se situe en dessous. De plus, la Banque sera prudente quand il s’agira d’augmenter le taux d’intérêt et ses décisions seront tributaires des données. Pour reprendre leurs propres mots, « même si un degré moindre de détente monétaire sera probablement nécessaire avec le temps, le Conseil fera preuve de circonspection au moment de procéder à de futurs ajustements du taux directeur. En particulier, la Banque sera guidée par les nouvelles données sur lesquelles elle se fonde pour évaluer la sensibilité de l’économie aux taux d’intérêt, l’évolution des capacités économiques et la dynamique de la croissance des salaires et de l’inflation. »

Dre Sherry Cooper
Économiste en chef, Centres hypothécaires Dominion
drcooper@dominionlending.ca
30 Oct

Le gouvernement Trudeau augmente ses dépenses alors que l’économie frôle le plein emploi

Non classifié(e)

Publié par: Robert Perrier

Les emplois surpassent les attentes au Canada en mars, mais la croissance des salaires stagne
L’économie canadienne a crû au taux annuel de 3,7 %, ce qui est plus élevé que ce qui avait été prévu au cours de l’année dernière, entraînant le taux de chômage à son niveau le plus faible depuis près de dix ans. L’économie du Canada étant la plus vigoureuse parmi les pays du G7, Ottawa prévoit maintenant un déficit plus petit qu’il l’avait fait en mars dernier. Le gouvernement libéral réduit la projection de son déficit pour l’exercice financier se terminant le 31 mars à un peu moins de 20 milliards de dollars, comparativement à la prévision de 28,5 milliards de dollars qu’il avait faite dans le budget de mars. Il s’attend maintenant à ce que le déficit cumulatif des cinq prochains exercices financiers s’élève à 86,5 milliards de dollars, comparativement aux 120 milliards de dollars prévus antérieurement.

Le ministre des Finances Bill Morneau a annoncé hier de nouvelles dépenses de l’ordre de 7,7 milliards de dollars sur six ans, ce qui porte le total des nouvelles dépenses depuis le budget de mars à 19,1 milliards de dollars sur six ans. Ces mesures de stimulation supplémentaires sont annoncées alors que l’économie fonctionne à un rythme beaucoup plus rapide que son rythme non inflationniste potentiel à long terme, se rapprochant rapidement de la pleine utilisation de ses capacités. La Banque du Canada a déjà augmenté les taux d’intérêt à deux reprises depuis l’été et se réunit à nouveau mercredi. Bien que nous nous attendions à ce que la Banque ne hausse pas les taux aujourd’hui, il se peut que des mesures fiscales supplémentaires entraînent un resserrement de la politique monétaire, ce qui signifie des taux d’intérêt plus élevés que prévu. Des taux d’intérêt plus élevés ralentissent les dépenses sensibles aux taux d’intérêt et rien n’est plus sensible aux taux d’intérêt que les achats de maisons. Considérant l’inquiétude du gouvernement relativement aux dettes des ménages qui atteignent un niveau record, une politique monétaire plus serrée risque fort d’être bien accueillie.

Les interventions répétées du gouvernement ont déjà contribué à ralentir le marché du logement. Récemment, l’organisme de réglementation fédéral des institutions financières, le BSIF, a resserré les simulations de crise pour les emprunteurs dont les prêts hypothécaires ne sont pas assurés; cette mesure entrera en vigueur en janvier.

Le système de prestations pour enfants amélioré a indéniablement contribué au déficit budgétaire.  Le gouvernement a annoncé hier qu’il indexerait l’Allocation canadienne pour enfants à l’inflation à compter de juillet 2018, soit deux ans avant le moment prévu. Il a également élargi la Prestation fiscale pour le revenu de travail, laquelle complète les gains des travailleurs à faible revenu, à compter de 2019. Il a aussi réduit le taux d’imposition des petites entreprises pour le fixer à 10 %, ce qui a été annoncé la semaine dernière, et il a glissé des changements dans le système fiscal faisant en sorte que « les faibles taux d’imposition des sociétés servent à appuyer les entreprises, et non à procurer des avantages fiscaux inéquitables au 1 % des Canadiens les plus riches ».  À ce sujet, Ottawa imposera une nouvelle taxe sur les revenus de placement détenus dans des sociétés privées dont il présentera les détails dans son budget de 2018.

L’équipe de Justin Trudeau a fait volte-face sur trois propositions fiscales dévoilées par Bill Morneau en juillet et a présenté de nouveaux détails dans sa mise à jour mardi. Une restriction sera appliquée à ce qu’on appelle la répartition du revenu, c’est-à-dire le fait de rémunérer des membres de la famille qui ne travaillent pas pour l’entreprise, au moyen de nouvelles règles législatives, plus tard cette année. Les libéraux imposeront également une taxe sur les revenus de placement détenus dans des sociétés privées lorsqu’ils excèdent 50 000 $ par année et les nouvelles règles à ce sujet seront connues lors du budget de 2018. Il a abandonné une troisième proposition, laquelle changeaient les règles sur les gains en capital.

Malgré la perspective économique améliorée, il n’y a aucune prévision quant au retour à l’équilibre budgétaire, bien que le ratio de la dette au PIB chute plus rapidement que dans le budget de 2017.

Dre Sherry Cooper
Économiste en chef, Centres hypothécaires Dominion
drcooper@dominionlending.ca
18 Oct

Le marché de l’habitation canadien se stabilise bien en deçà des niveaux records

Non classifié(e)

Publié par: Robert Perrier

Les emplois surpassent les attentes au Canada en mars, mais la croissance des salaires stagne
Selon l’Association canadienne de l’immeuble (ACI), les ventes résidentielles ont légèrement augmenté à l’échelle nationale en septembre comparativement au mois précédent, mais elles sont demeurées sous les niveaux enregistrés il y a un an.  La revente de maisons a été de 12 % sous le record établi en mars, avant l’annonce d’avril concernant une taxe de 15 % imposée aux acheteurs étrangers et un programme en seize points visant à augmenter l’abordabilité du logement dans le budget provincial de l’Ontario.
Les ventes résidentielles effectuées ont augmenté de 2,1 % le mois dernier, cela à la suite d’un plus petit gain effectué en août. L’activité a été à la hausse dans environ la moitié de tous les marchés locaux, surtout dans le Grand Vancouver et l’île de Vancouver, le Grand Toronto, London et St. Thomas, et Barrie. Dans la région du Grand Golden Horseshoe et ses environs, l’activité a été mitigée, certains marchés ayant affiché des augmentations des ventes mensuelles alors que d’autres sont demeurés près des niveaux les plus faibles connus récemment ou ont chuté davantage.
Les ventes réelles (non désaisonnalisées) de maisons ont chuté de 11 % en septembre, comparativement à il y a un an. Les ventes réelles se situaient à des niveaux inférieurs à ceux de l’année précédente dans près de 75 % des marchés locaux, surtout dans le Grand Toronto et les marchés avoisinants.

Nouvelles inscriptions
Après trois baisses mensuelles consécutives, le nombre de nouvelles inscriptions a augmenté de près de 5 % le mois dernier. L’augmentation du nombre d’inscriptions s’explique surtout par un bond du nombre de maisons à vendre dans le Grand Toronto. Le nombre des nouvelles inscriptions surpassant le nombre des ventes en septembre, le ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions a reculé à 55,7 % en septembre, comparativement à 57,2 % en août, à l’échelle nationale. On parle d’un marché national du logement équilibré lorsque le ratio national des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions se situe entre 40 et 60 %; les résultats en dessous ou au-dessus de cette étendue indiquent qu’il s’agit respectivement d’un marché favorable à l’acheteur ou au propriétaire-vendeur.
Environ deux tiers de l’ensemble des marchés locaux étaient en équilibre le mois dernier, selon une comparaison des ratios des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions.  Le nombre de mois d’inventaire est une autre mesure importante de l’équilibre entre l’offre et la demande de logements. On comptait 5 mois d’inventaire à l’échelle nationale à la fin de septembre 2017, comme c’était le cas le mois précédent, ce qui correspond largement à la moyenne à long terme pour cette mesure.
L’inventaire dans la région du Grand Golden Horseshoe se situant à 2,4 mois, il s’agit d’une forte augmentation par rapport au creux record de 0,8 mois enregistré en février et en mars. Cet inventaire reste toutefois en deçà de la moyenne à long terme de 3,1 mois pour cette région.

Diminution de la hausse des prix à l’échelle nationale
L’appréciation des prix a continué de s’atténuer d’une année à l’autre. L’IPP MLS global et composé (IPP) a grimpé de 10,7 % d’une année à l’autre en septembre 2017, ce qui représente un ralentissement plus marqué des gains enregistrés d’une année à l’autre depuis avril.  Le ralentissement de la hausse des prix reflète surtout l’assouplissement des tendances des prix dans les marchés du Grand Golden Horseshoe suivis par l’indice. L’appréciation des prix a été plus marquée dans les appartements et plus faible dans les habitations de référence.
En septembre, les hausses de prix des habitations de référence suivies par l’indice ont diminué alors que celles des appartements ont légèrement augmenté. Les appartements ont encore affiché les hausses de prix les plus importantes d’une année à l’autre en septembre (+19,8 %), suivis des maisons en rangée (+13,5 %), des maisons unifamiliales à un étage (+7,9 %) et des maisons unifamiliales à deux étages (+7,2 %).
L’Indice des prix des propriétés MLS est le meilleur moyen d’évaluer les tendances des prix, puisque la moyenne des prix est sujette à de fortes distorsions occasionnées par les fluctuations qui surviennent dans la composition des ventes d’un mois à l’autre.

Région de Toronto
En août et en septembre, la revente des maisons à Toronto a augmenté de 18 %, ce qui ne recoupe que partiellement la chute de 44 % des ventes de maisons existantes entre avril et juillet 2017. Les nouvelles inscriptions ont augmenté de près de 19 % le mois dernier, ce qui est favorable aux acheteurs. Les prix demeurent sous la pression à la baisse pour le quatrième mois consécutif.

Région de Vancouver
Après un ralentissement plus tôt l’été dernier, l’activité a repris dans la région de Vancouver en août et en septembre. Le gain de 6,1 % des reventes constaté en septembre a été le plus important parmi les grands marchés canadiens. Cette augmentation a surpassé la hausse substantielle des nouvelles inscriptions, laquelle a resserré les conditions de la demande et de l’offre, exerçant plus de pression à la hausse sur les prix. À Vancouver, le prix de référence a augmenté à 10,9 % d’une année à l’autre en septembre, alors qu’il s’établissait à 9,4 % en août. Compte tenu du resserrement du marché actuel, nous prévoyons une autre accélération au cours des prochains mois.

Calgary
À Calgary, le marché du logement est sur la voie de la reprise. En septembre, les ventes de maisons ont augmenté de 2,8 % pour un deuxième mois consécutif.  Cependant, les inventaires importants de copropriétés ont un effet modérateur et font en sorte que les prix des copropriétés subissent une pression à la baisse. Le prix de référence global à Calgary a continué d’augmenter d’une année à l’autre en septembre, mais le taux de 0,6 % était minimal. Il n’est guère possible qu’une appréciation plus importante survienne jusqu’à ce qu’il y ait un déclin considérable des inventaires.

Montréal
Le marché du logement de Montréal continue d’être vigoureux et les prix des maisons augmentent toujours.

Aperçu pour un atterrissage en douceur
Alors que l’économie du Canada a atteint un sommet au cours du deuxième trimestre et que le marché du logement a sensiblement ralenti, il semble que nous connaissions les premières étapes d’un processus de ralentissement prolongé dans le marché immobilier canadien. L’augmentation des taux d’intérêt et la perspective de l’introduction de simulations de crise plus serrées pour les emprunteurs non assurés continueront de faire chuter les reventes cette année et l’année prochaine. Globalement, les prix des maisons risquent d’augmenter de 10,5 % à 11 % cette année, considérablement à la baisse par rapport au 20 % du rythme d’une année à l’autre enregistré en avril. Pour 2018, nous nous attendons à ce que les prix composés des maisons augmentent de seulement 3 % à l’échelle nationale, ce qui représente un déclin de 4 % à 5 % environ dans le Grand Toronto en 2018.

Dre Sherry Cooper
Économiste en chef, Centres hypothécaires Dominion
drcooper@dominionlending.ca
7 Oct

La croissance des salaires s’accélère au Canada alors qu’on a créé des emplois pour le 10e mois consécutif.

Non classifié(e)

Publié par: Robert Perrier

Les emplois surpassent les attentes au Canada en mars, mais la croissance des salaires stagne
Bien que le gain d’emplois net global affichait un décevant 10 000, ce qui est beaucoup inférieur à la moyenne mensuelle au cours de la dernière année, les données sous-jacentes transmises dans le communiqué de ce matin de Statistique Canada étaient plutôt robustes! Le taux de chômage est demeuré inchangé à 6,2 pour cent et l’accélération dans les gains salariaux laisse entendre que l’économie est près du plein emploi. Le salaire horaire moyen a augmenté de 2,2 pour cent comparativement à 12 mois plus tôt, le rythme le plus rapide depuis avril 2016, ce qui reflète une accélération des salaires attendue depuis longtemps au cours des quelques derniers mois. La Banque du Canada a évoqué une hausse des salaires morose comme preuve d’un relâchement dans l’économie. Dans une inversion du processus du mois d’août, l’augmentation des emplois à temps plein a été dominante, à la hausse de 112 000, compensant une perte de 102 000 postes à temps partiel.

Le marché canadien du travail a généré plus d’emplois cette année depuis qu’il a émergé de la dernière récession en 2009. La croissance dans les emplois et l’augmentation des revenus alimentent la frénésie de la consommation, ce qui fait en sorte que l’économie du Canada est la plus solide parmi les membres du G7. Une telle croissance, cependant, devrait ralentir pendant le trimestre en cours puisque les exportations ont diminué pendant trois mois consécutifs et les activités liées au logement ne sont plus à leur sommet, particulièrement dans le Grand Golden Horseshoe, près de Toronto.

Une croissance des salaires plus rapide, ce qui devrait tôt ou tard se répercuter sur des prix plus élevés, soutient le point de vue de la Banque du Canada selon lequel l’inflation retourna à sa cible de deux pour cent au cours de la prochaine année. Après qu’un discours du gouverneur Poloz plus axé sur les compromis, la semaine dernière, ait réduit les probabilités d’une autre hausse du taux d’intérêt cette année, le rapport d’aujourd’hui a incité quelques commentateurs à suggérer qu’une autre augmentation avant la fin de l’année est probable. Cela dépendra beaucoup du rythme de l’activité économique mondiale, laquelle est au ralenti. Le rapport d’aujourd’hui sur les emplois correspond à notre point de vue selon lequel la croissance s’essouffle pour atteindre la fourchette des 2,0 % à 2,5 %, ce qui est de beaucoup inférieur au rythme de 4,5 pour cent affiché au deuxième trimestre.

Le taux de chômage qui se situe à 6,2 pour cent est le plus faible depuis des décennies sauf pendant la période qui a immédiatement précédé la crise financière de 2008-2009 lorsque l’économie tournait à son plein potentiel.

Selon Statistique Canada, l’Ontario a été la seule province à afficher une hausse notable de l’emploi pour un deuxième mois consécutif. Des pertes d’emplois ont été enregistrées au Manitoba et à l’Île-du-Prince-Édouard. La plupart des gains d’emplois ont été faits dans le secteur public, surtout dans les services éducatifs, compensant ainsi les pertes subies en août. Aussi, plus de gens ont travaillé dans le secteur du commerce de gros et de détail en septembre, alors que l’emploi a diminué dans le secteur de l’information, de la culture et des loisirs. Les emplois sont demeurés stables dans le secteur de la construction et ceux liés à l’immobilier ont un peu fléchi.

Taux de chômage provinciaux
(en pourcentage, en ordre ascendant)
Province Septembre Août
Colombie-Britannique 4,9 5,1
Manitoba 5,5 4,9
Ontario 5,6 5,7
Québec 6,0 6,1
Saskatchewan 6,2 6,4
Nouveau-Brunswick 7,8 7,8
Alberta 7,9 8,1
Nouvelle-Écosse 9,0 8,9
Île-du-Prince-Édouard 9,5 8,8
Terre-Neuve-et-Labrador 15,1 14,7

D’autres détails du rapport canadien

  • Les heures travaillées ont augmenté de 2,4 pour cent d’une année à l’autre, la hausse annuelle la plus importante depuis juin 2012.
  • Le nombre total d’emplois a augmenté d’environ 320 000 au cours des 12 derniers mois, surtout en raison des 289 000 nouveaux emplois à temps plein.
  • Chez les jeunes, le taux de chômage a chuté à 10,3 pour cent, le plus faible enregistré alors que leur taux de participation a diminué. Cela reflétait une augmentation dans le taux de fréquentation d’un établissement d’enseignement qui est à son niveau le plus élevé depuis 2011.

Les ouragans ont nui aux emplois aux États-Unis

Pour la première fois depuis 2010, le nombre d’employés salariés aux États-Unis a chuté en septembre. Le nombre d’emplois non agricoles a chuté de 33 000 alors que le taux de chômage a diminué de deux dixièmes de point pour se situer à 4,2 pour cent, un record de 16 ans, et les hausses salariales ont accéléré. Cette inconsistance apparente est le résultat de sondages séparés utilisés pour déterminer chacun de ces nombres. De plus, les ouragans Harvey et Irma ont empêché 1,47 million de personnes d’aller travailler, la pire situation depuis janvier 1996. Généralement, les travailleurs rémunérés à l’heure ne reçoivent pas leur salaire s’ils ne se présentent pas au travail, sans égard à la raison.

Le département américain du Travail laisse entendre que les ouragans ont eu un effet net de réduire le nombre d’emplois en septembre, bien qu’il n’y ait « pas eu d’effet perceptible » sur le taux de chômage national qui, à 4,2 pour cent, est le plus faible depuis février 2001. Le U-6, ou le taux de sous-emploi, a chuté à 8,3 pour cent alors qu’il affichait 8,6 pour cent; cette mesure inclut ceux qui travaillent à temps partiel involontairement et ceux qui veulent un emploi, mais ne recherchent pas activement.

Des marchés de l’emploi très restreints ont fait augmenter le salaire horaire moyen de 0,5 pour cent d’un mois à l’autre, faisant en sorte que la progression d’une année à l’autre se situe à 2,9 pour cent. Une partie de cette augmentation reflète probablement les travailleurs moins bien rémunérés qui n’ont pu se rendre au travail en raison des conditions météorologiques. Il faudra compter plusieurs mois pour que les effets liés aux conditions météorologiques s’effacent.

Aucun élément de ce rapport ne fait changer mon point de vue selon lequel la Réserve fédérale augmentera son taux d’intérêt encore une fois avant la fin de l’année.

Dre Sherry Cooper
Économiste en chef, Centres hypothécaires Dominion
drcooper@dominionlending.ca
3 Oct

La croissance fulgurante au Canada prend une pause

Non classifié(e)

Publié par: Robert Perrier

Les emplois surpassent les attentes au Canada en mars, mais la croissance des salaires stagne
La croissance de 4,5 pour cent du produit intérieur brut (PIB) au cours du deuxième trimestre au Canada a entraîné deux hausses consécutives du taux par la Banque du Canada. Mais aujourd’hui, Statistique Canada a publié des données qui révèlent un ralentissement dans les données mensuelles des industries pour juillet. Au Canada, le PIB est demeuré stable en juillet, mettant fin à une suite de huit hausses consécutives de l’expansion économique. Cette pause correspond à la vision qu’a récemment exprimée la Banque du Canada selon laquelle le rythme impressionnant de croissance qui a prévalu au cours de la dernière année n’est pas durable pour l’avenir.
Le ralentissement de la production du pétrole et de l’automobile et un marché du logement au ralenti sont les freins les plus importants à la croissance en juillet. Les chiffres semblent démontrer que le repli dans le logement est devenu un frein. L’intermédiation du crédit a diminué de un pour cent, la construction résidentielle a reculé de 0,9 pour cent et l’activité des agents immobiliers a ralenti de 1,5 pour cent. Le secteur de la finance et des assurances a enregistré un recul de 0,6 pour cent, soit le plus important depuis avril 2015.
Un ralentissement de 3,7 pour cent comparativement à un an auparavant n’est pas une mauvaise chose et il y a beaucoup d’espace pour que l’économie continue de croître à un taux supérieur à son potentiel. Il demeure probable que l’économie croisse à un taux vigoureux de 2,5 pour cent au cours du troisième trimestre dont les données seront d’ailleurs publiées le vendredi 1er décembre, au moment où nous verrons également le rapport de novembre sur l’emploi.
Les autorités monétaires demeureront prudentes en raison des préoccupations constantes encourant la vigueur du dollar canadien, des risques liés aux renégociations de l’ALÉNA et du taux d’inflation qui demeure sous la cible. De plus, la politique commerciale américaine devient plus agressive que jamais, comme en témoignent les droits importants imposés à Bombardier qui ont eu un effet d’onde de choc sur toute l’industrie canadienne. Avec le tarif assommeur de 219 pour cent sur les jets de la CSeries de Bombardier, le secrétaire au commerce américain Wilbur Ross a décrété une augmentation de 48 pour cent par rapport aux mesures antidumping et compensatoires imposées par le département du commerce en 2016. Cela s’est produit dans la foulée d’une étude qui a révélé une montée de 26 pour cent dans les mesures prises par les États-Unis contre des partenaires du G20 au cours du premier semestre de cette année comparativement à la même période en 2016, selon une Global Trade Alert du Center for Economic Policy Research. L’industrie canadienne du bois d’œuvre goûte à cette médecine punitive depuis des mois. Les mesures commerciales des États-Unis créent de l’incertitude dans le secteur manufacturier, y compris auprès des industries qui fournissent des matières premières. La mesure agressive menace d’interrompre les processus manufacturiers bien intégrés entre le Canada et les États, particulièrement dans des industries comme l’acier et l’aluminium et le raffinage de l’aluminium est susceptible de subir des dommages collatéraux découlant des pourparlers commerciaux.

Le rapport d’aujourd’hui contient le dernier ensemble de données sur le PIB avant la prochaine décision de la Banque du Canada sur le taux d’intérêt qui aura lieu le 25 octobre. Le gouverneur Stephen Poloz a affirmé plus tôt cette semaine que les décideurs procéderaient de manière « prudente » alors qu’on évalue actuellement l’incidence des deux augmentations du taux d’intérêt.

Dre Sherry Cooper
Économiste en chef, Centres hypothécaires Dominion
drcooper@dominionlending.ca
27 Sep

DLC BLOG FOR September 27th Bank of Canada Rate Change – Should I lock in?

Non classifié(e)

Publié par: Robert Perrier

This month, the Bank of Canada increased their lending rate for the 2nd time in as many months. The changes in the Prime Lender Rates means that those with a variable mortgage rates will have seen that their mortgages rates adjusted alongside the changes to Prime Rate. For those of you with variable rates, the first thing that probably crossed your mind was “should I lock in?”

Even though your interest rate may have increased, it does not mean that you should immediately lock into a fixed rate mortgage. An associate from B.C, Dustan Woodhouse had this to share about the increase:

“If your discount from Prime (now 3.20%) is 0.50% or deeper – then the variable rate product remains a really great place to be.

If your discount from Prime is 0.25% or less, then depending on which lender you are with you may consider converting to a fixed rate, BUT…

Keep in mind the penalty to prepay (i.e. refinance or sale of property) a variable early is ~0.50% of the mortgage balance, whereas if in a (4yr/5yr or longer) fixed rate mortgage the penalty can be closer to 4.5% of the mortgage balance ***depending upon which specific lender you are with and how long of a term you lock in for.

It is usually to the lenders greater benefit that you lock into a fixed rate, rarely is it to your own benefit.”

I could not have summarized it any better myself, so I won’t try.

So what should you do?
The first thing that you should be doing is avoiding the immediate draw or feeling of “I need to lock in”. There are several different aspects of your mortgage and personal financial situation that should be considered prior to locking in. There are many questions to ask yourself prior to locking in and most of which the lenders are unlikely to ask you. Your lender is re-active, not pro-active – you need to be pro-active. And sometimes being pro-active results in no action being taken at all.

Simply because the Bank of Canada increased interest rates twice, this does not immediately mean that they will do it again. There are many economic factors outside of their control that will impact their decisions regarding future potential increases.

Presently, the key is not to react quickly. If you have questions about your specific situation and how the increase may impact you, feel free to give Dominion Lending Centres mortgage specialist a call to chat about things in more detail. Allow us the opportunity to ask the questions that need to be asked prior to making a quick switch.

Food for thought…
Back in 2010 rates increased 0.25% three times, and that sat stagnant for nearly five full years before two 0.25% decreases back downward.

In other words the last time Prime was pushed as high as it stands today, it sat there for five full years. And was then cut.

The next Bank of Canada meeting is October 25, 2017.

21 Sep

Pas de hausse de taux de la Fed aujourd’hui, mais elle commencera à réduire son bilan le mois prochain

Non classifié(e)

Publié par: Robert Perrier

Les emplois surpassent les attentes au Canada en mars, mais la croissance des salaires stagne
Bien que les décideurs de la Réserve fédérale aient laissé les taux inchangés aujourd’hui, comme prévu, ils ont annoncé qu’il y aurait une autre hausse de taux cette année et trois au cours de la prochaine année. Au moins un décideur de la Fed s’est joint à Jim Bullard, président de la Fed de Saint-Louis et partisan d’une attitude conciliante relativement à l’inflation, en ne prédisant aucune hausse de taux cette année; mais la prévision médiane des décideurs de la Fed comporte une autre décision cette année et trois hausses de taux l’an prochain. La Réserve fédérale a révisé à la baisse son estimation médiane de l’inflation de base de 1,7 % à 1,5 % cette année, tout en augmentant sa projection médiane quant à la croissance économique cette année de 2,2 % à 2,4 %. Leur prédiction à long terme quant à la croissance de l’économie américaine demeure inchangée à 1,8 %, ce qui est aussi similaire à l’estimation de la Banque du Canada.

Les décideurs de la Fed ont également réduit l’estimation à long terme quant au taux « neutre » des fonds fédéraux, le taux auquel l’offre et la demande s’équilibrent, à une médiane de 2,75 % alors qu’elle se situait à 3 % lors des prévisions de juin. Le taux cible de financement à un jour se situe actuellement dans la fourchette de 1 % à 1,25 %, considérablement à la hausse comparativement à ses faibles niveaux de 0 % à 0,25 % avant que la Fed amorce un resserrement en décembre 2015.

Les dirigeants de la banque centrale américaine comptent sur une croissance soutenue et un faible taux de chômage pour faire augmenter l’inflation plus près de leur objectif de 2 %, lequel soutient leur politique de resserrement graduel par des augmentations du taux d’intérêt et le renversement de l’assouplissement quantitatif. La Fed a invariablement surestimé les prévisions relatives à l’inflation pendant une période prolongée.

Les dirigeants de la Fed ont maintenu leur estimation du niveau non inflationniste du chômage à 4,6 %, tout en réduisant leurs projections du taux de chômage en 2018 et en 2019 à 4,1 %. Aux États-Unis, le taux de chômage actuel demeure à 4,4 % et la pénurie de travailleurs émerge alors qu’on constate le maintien d’un faible niveau de participation de la main d’œuvre chez les travailleurs d’âge très actif, particulièrement les hommes.

La décision de la Fed de retirer du bilan, pour la première fois, les obligations à échéance en octobre correspond aux attentes. La réduction du bilan suivra le cadre de travail publié en juin : 6 milliards de dollars en bons du Trésor et 4 milliards de dollars en titres hypothécaires par mois, augmentant tous les trois mois jusqu’à ce que les montants atteignent 30 milliards de dollars en bons du Trésor et 20 milliards de dollars par mois en titres hypothécaires. La Fed ajustera ce plan au besoin selon la réaction du marché et les données économiques qui prévaudront. La banque centrale prévoit mettre fin à l’écoulement des bons à un certain moment, mais elle n’a pas précisé quand.

La Banque du Japon et la Banque centrale européenne procèdent également à un assouplissement quantitatif, mais la Fed est la première à amorcer le renversement de la politique. Les ventes des bons de la banque centrale réduisent la liquidité du marché et resserrent les conditions de crédit. Quelle est la pression vers la hausse que cela exercera sur les taux d’emprunt est un élément inconnu; la Fed procèdera donc à son resserrement des conditions de crédit de manière graduelle et prudente.

La Banque du Canada n’a pas effectué d’assouplissement quantitatif, car la récession générée par la crise financière a été relativement faible et de courte durée, au Canada. Mais la Banque avait déjà augmenté le taux cible de financement à un jour deux fois pour atteindre 1,0 %, et avec la situation créée par le resserrement de la Fed, la Banque a annoncé cette semaine qu’elle sera plus modérée dans ses hausses de taux futures. Comme d’habitude, la Banque considérera les nouvelles données sur la situation économique canadienne, américaine et mondiale.

La proposition du Bureau du surintendant des institutions financières (BSIF) dans cet environnement

Nous pouvons uniquement souhaiter que l’organisme de réglementation canadien, le BSIF, soit également prudent et modéré dans ses décisions visant à resserrer le marché du logement. Dans le but de réduire davantage l’activité hypothécaire, le BSIF a annoncé, en juillet, qu’il propose d’exiger que les emprunteurs qui versent une mise de fonds initiale supérieure à 20 % se qualifient à deux points de pourcentage au-dessus du taux hypothécaire contractuel. Cette catégorie d’emprunteurs est typiquement composée d’acheteurs d’un cran supérieurs dont les versements initiaux sont importants et ils représentent apparemment jusqu’à 80 % des achats de propriétés. Par conséquent, cette action, dans le contexte de la hausse déjà existante des taux hypothécaires, pourrait vraisemblablement être plus importante que les mesures antérieures. La proposition du BSIF pourrait fort bien être déstabilisante à un moment où le marché du logement à Toronto est déjà au ralenti. Compte tenu de l’importance élevée du marché du logement dans l’économie canadienne, une décision aussi agressive pourrait s’ajouter en trop à une myriade d’efforts de resserrement déjà mise en place par les organismes de réglementation, le gouvernement fédéral et les gouvernements provinciaux de la Colombie-Britannique et de l’Ontario.

Dre Sherry Cooper
Économiste en chef, Centres hypothécaires Dominion
drcooper@dominionlending.ca
19 Sep

Dominion Lending Centres Named to Profit 500 for Fifth Consecutive Year

Non classifié(e)

Publié par: Robert Perrier

Dominion Lending Centres Named to Profit 500 for Fifth Consecutive Year

Vancouver, B.C. – Dominion Lending Centres Group of Companies is proud to announce that it has been named, for the fifth straight year, to the 2017 PROFIT 500 list, as measured by CanadianBusiness.com and Maclean’smagazine.

This year, DLC took spot #276 on the list, which ranks Canadian companies in terms of revenue growth as a percentage over a five-year period (2010-2015). According to the report, the BC-based company achieved a growth rate of 217%.

“It’s always exciting to make the Profit 500 list. It’s the fifth year in a row for DLC, and it illustrates just how much we continue to grow and succeed in the mortgage industry, » said DLC president Gary Mauris. “We’re looking forward to making the list again in 2018.”

Dominion Lending Centres, which was founded in 2006 by Gary Mauris and Chris Kayat, was previously also named to the PROFIT 50 list of Emerging Growth Companies (2009 & 2010) and the PROFIT 200 list in 2012.

15 Sep

Les ventes de propriétés demeurent bien au-dessous du sommet au Canada

Non classifié(e)

Publié par: Robert Perrier

Les emplois surpassent les attentes au Canada en mars, mais la croissance des salaires stagne
Ce matin, la publication des données du mois d’août de l’Association canadienne de l’immeuble (ACI) a révélé une hausse modeste des ventes du mois dernier, mettant fin à une suite de quatre mois consécutifs de diminutions. Cependant, l’activité est demeurée à 13,8 % sous le record établi en mars, avant l’annonce d’avril concernant une taxe de 15 % imposée aux acheteurs étrangers et un programme en seize points visant à augmenter l’abordabilité du logement dans le budget provincial de l’Ontario.
À la surprise générale, la Banque du Canada a augmenté son taux cible de financement à un jour pour la deuxième fois consécutive en septembre, ce qui a exercé une autre pression à la hausse sur les taux hypothécaires. De plus, les banques ont augmenté leur taux préférentiel, lequel fait augmenter le coût d’emprunt sur les marges de crédit hypothécaire, une méthode populaire qui puise dans la valeur nette des maisons des propriétaires. Les consommateurs ont fait augmenter leur solde créditeur au cours des quatre derniers trimestres de 10 milliards à 12 milliards de dollars, et les marges de crédit hypothécaire comptent pour une partie importante de ce solde. Les surprises positives de l’économie canadienne cette année ont fait en sorte que la Banque a décidé de prévenir les pressions inflationnistes plus tôt que plusieurs le croyaient. En réaction à la décision de la Banque, la valeur du dollar canadien a aussi augmenté. Le taux hypothécaire affiché a maintenant augmenté de 20 points de base pour se situer à 4,84 %, ce qui est d’une importance particulière, car depuis octobre 2016, il s’agit du taux d’emprunt pour lequel les demandeurs de prêts hypothécaires doivent se qualifier lorsque les prêts sont assurés. Le Bureau du surintendant des institutions financières (BSIF) a présenté une proposition en juillet visant à resserrer les critères d’admissibilité pour les emprunteurs non assurés également, c’est-à-dire ceux dont le versement initial est supérieur à 20 % lors de leur achat. Si la proposition est mise en œuvre, les emprunteurs de prêts hypothécaires à ratio prêt-valeur élevé devront satisfaire aux exigences du service de la dette à des taux hypothécaires se situant à 200 points de base au-dessus du taux contractuel.
Beaucoup croient que cela aurait un effet négatif beaucoup plus important sur le logement que les mesures d’octobre 2016. Le solde des prêts hypothécaires assurés a diminué au cours de la dernière année. Seulement de 20 % à 30 % de tous les prêts hypothécaires sont assurés. Avec le resserrement des conditions de crédit, les prêteurs sont devenus plus prudents et les évaluateurs réduisent la valeur des propriétés dans certaines régions, particulièrement celles entourant Toronto. De plus, Statistique Canada a publié aujourd’hui des données qui révèlent que les emprunts hypothécaires par ménage (ajusté selon les facteurs saisonniers) ont diminué de 2,6 milliards de dollars au cours du second trimestre, reflétant un recul dans les ventes de maisons à l’échelle nationale, alors que les emprunts prenant la forme du crédit à la consommation et de prêts non hypothécaires ont augmenté de 6,1 milliards de dollars.
Les données nationales de l’ACI ont révélé que le nombre de maisons vendues par les systèmes MLS canadiens a légèrement augmenté de 1,3 % de juillet à août. Le regain mensuel dans les ventes du Grand Toronto de 14,3 % a contribué à l’augmentation à l’échelle nationale. Pour l’ensemble du Canada (hormis le Grand Toronto), les ventes sont demeurées stables. Le bond dans les ventes dans la région du Grand Toronto a été la première augmentation mensuelle depuis l’annonce faite en avril concernant le plan de l’Ontario pour le logement équitable, le nombre de ventes étant demeuré 36 % sous le sommet atteint en mars et 32 % sous les niveaux de l’année dernière.
Les ventes réelles (non corrigées des variations saisonnières) ont diminué de près de 10 % comparativement à l’année précédente en août. Les ventes ont diminué par rapport à leurs niveaux de l’année précédente dans près de 60 % de tous les marchés locaux, surtout dans le Grand Toronto et les marchés avoisinants.
« Les répercussions des récentes hausses des taux d’intérêt sur le logement seront plus claires lorsque les prêts hypothécaires qui étaient préautorisés avant les récentes hausses des taux d’intérêt expireront », affirme Gregory Klump, l’économiste en chef de l’ACI.

Les nouvelles inscriptions diminuent encore en août
Le nombre de maisons nouvellement inscrites a reculé une fois de plus le mois dernier, cette fois de 3,9 %, ce qui représente une troisième baisse mensuelle consécutive. À l’échelle nationale, ce résultat découle en grande partie d’une diminution du nombre de maisons nouvellement inscrites dans le Grand Toronto, Hamilton-Burlington, London-St. Thomas et Kitchener-Waterloo, ainsi que dans la vallée du Fraser.
Alors que les ventes ont augmenté et les nouvelles inscriptions ont chuté en août, le ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions à l’échelle nationale a, quant à lui, affiché une hausse pour atteindre 57 %, par rapport à 54,1 % en juillet. À l’inverse, le ratio se situait dans le soixantième percentile au premier trimestre de 2017. Un ratio qui se situe entre 40 % et 60 % est généralement considéré comme constant dans des conditions de marché du logement équilibrées. Un ratio supérieur à 60 % indique un marché de vendeurs, alors que s’il est inférieur à 40 %, il s’agit d’un marché d’acheteurs.
Si l’on effectue une comparaison entre le ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions et sa moyenne à long terme, quelque 70 % de l’ensemble des marchés locaux se trouvaient en équilibre en août, soit une hausse par rapport au mois de juillet (63 %). Une baisse du nombre de nouvelles inscriptions a raffermi l’équilibre dans un certain nombre de marchés immobiliers du Grand Golden Horseshoe, qui avaient récemment commencé à pencher du côté des acheteurs.

Nombre de mois d’inventaire
Le nombre de mois d’inventaire est une autre mesure importante de l’équilibre entre l’offre et la demande de logements. Il représente le temps qu’il faudrait compter pour vendre tout l’inventaire actuel au taux de vente actuel. On comptait cinq mois d’inventaire à l’échelle nationale à la fin d’août 2017, soit une baisse par rapport à 5,1 mois en juillet et à la moyenne à long terme, qui s’établit à 5,2 mois.

À 2,3 mois d’inventaire, le Grand Golden Horseshoe affiche une forte hausse par rapport au creux record de 0,8 mois enregistré en février et mars, juste avant l’annonce de changements à la politique du logement faite par le gouvernement ontarien en avril. Cet inventaire reste toutefois bien en dessous de la moyenne à long terme de 3,1 mois.

Diminution de la hausse des prix à l’échelle nationale
Les prix moyens globaux des maisons ont continué de chuter en avril, à la baisse de 0,8 % comparativement au mois précèdent et de 2,33 % comparativement à trois mois auparavant, poursuivant le déclin qui a commencé à la fin avril. L’IPP MLS global et composé a grimpé de 11,2 % d’une année à l’autre en août, ce qui représente un ralentissement par rapport au rythme constaté plus tôt cette année. Le ralentissement de la hausse des prix reflète surtout l’assouplissement des tendances des prix dans les marchés du Grand Golden Horseshoe suivis par l’indice.
L’Indice des prix des propriétés MLS® (IPP MLS®) est le meilleur moyen d’évaluer les tendances des prix, puisque la moyenne des prix est sujette à de fortes distorsions occasionnées par les fluctuations qui surviennent dans la composition des ventes d’un mois à l’autre.
Les hausses de prix ont reculé dans toutes les catégories de référence, plaçant en tête les maisons unifamiliales à deux étages. Les appartements ont affiché les gains les plus importants d’une année à l’autre en août (+19,5 %), suivis des maisons en rangée (+14,4 %), des maisons unifamiliales à deux étages (+8,3 %) et des maisons unifamiliales à un étage (+8,1 %).
Alors que les prix des propriétés de référence ont augmenté par rapport à l’année dernière dans 12 des 13 marchés du logement suivis par l’IPP MLS®, les tendances des prix n’ont cessé de varier énormément d’une région à l’autre.
Après avoir fléchi dans la seconde moitié de l’année dernière, les prix des propriétés de référence ont repris une pente ascendante dans le Lower Mainland, en Colombie-Britannique, pour atteindre de nouveaux records à l’heure actuelle (Grand Vancouver : +9,4 % d’une année à l’autre; vallée du Fraser : +14,8 % d’une année à l’autre).
Entre-temps, les hausses des prix des propriétés de référence ont ralenti pour atteindre environ 16 % d’une année à l’autre à Victoria. Elles continuent d’osciller autour de 20 % ailleurs sur l’île de Vancouver.
Les hausses des prix de référence ont encore ralenti d’une année à l’autre dans le Grand Toronto, à Oakville-Milton et à Guelph; cependant, ils continuent de se maintenir bien au-dessus des niveaux de l’année précédente dans ces marchés (Grand Toronto : +14,3 % d’une année à l’autre; Oakville-Milton : +11,4 % d’une année à l’autre; Guelph : +19,5 % d’une année à l’autre).
En août, la croissance du prix de référence d’une année à l’autre est demeurée en territoire positif à Calgary (+0,8 %). Pendant que les prix des maisons ont augmenté pour atteindre des niveaux supérieurs à ceux de l’année précédente à Regina (+5,6 % d’une année à l’autre), ceux de Saskatoon sont restés en baisse (-0,3 % d’une année à l’autre). Ces derniers temps, cependant, les prix ont montré une tendance à la hausse tant à Regina qu’à Saskatoon. Si cette tendance se maintient, les prix de Saskatoon pourraient eux aussi passer en territoire positif d’une année à l’autre d’ici la fin de l’année.
La croissance des prix des propriétés de référence s’est accélérée à Ottawa (+5,9 % d’une année à l’autre dans l’ensemble, poussée par une hausse de 7 % du prix des maisons unifamiliales à un étage) et dans le Grand Montréal (+4,6 % d’une année à l’autre dans l’ensemble, poussée par une augmentation de 7,1 % du prix des maisons en rangée). Les prix se sont globalement accrus de 5,1 % dans le Grand Moncton, hausse poussée par un gain de 7,9 % d’une année à l’autre du prix des maisons en rangée.
Le prix moyen réel (non désaisonnalisé) des maisons vendues au pays en août 2017 s’élevait à 472 247 $, soit une hausse de 3,6 % par rapport à l’année passée. Les ventes dans le Grand Vancouver et le Grand Toronto, de loin les marchés les plus actifs et ceux où les prix sont les plus élevés, ont grandement faussé le prix moyen des maisons à l’échelle nationale. Si l’on exclut ces deux marchés du calcul, le prix moyen baisse de presque 100 000 $ par rapport à la moyenne nationale (373 859 $).
Dre Sherry Cooper
Économiste en chef, Centres hypothécaires Dominion
drcooper@dominionlending.ca
8 Sep

Le taux de chômage chute à 6,2 %, en août, au Canada

Non classifié(e)

Publié par: Robert Perrier

Les emplois surpassent les attentes au Canada en mars, mais la croissance des salaires stagne
Cette semaine, la Banque du Canada nous a informés qu’elle suivrait de près les données sur l’emploi afin d’évaluer le besoin d’un nouveau resserrement de la politique monétaire. Le rapport du mois d’août sur les emplois a confirmé que le marché du travail canadien demeure robuste et qu’il se rapproche du plein emploi.

Pas moins de 22 000 emplois ont été créés au pays en août, le neuvième mois consécutif où on a enregistré des gains d’emplois, surpassant les attentes encore une fois. Le taux de chômage a chuté à 6,2 %, son niveau le plus faible depuis la crise financière. Des marchés du travail plus serrés ont fait croître le salaire horaire moyen de 1,8 %, le niveau plus élevé depuis octobre 2016. La hausse de 1,8 % des gains en août se démarque de celle de 1,2 % en juillet et d’un faible 0,5 % en avril. De plus, les heures travaillées ont augmenté de 2,2 %, la croissance la plus élevée en deux ans. Des indications de l’augmentation des pressions salariales ont validé la hausse de 25 points de base du taux de financement à un jour de la Banque du Canada, qui l’a établi à 1,0 %. Cette hausse faisait suite à une augmentation semblable lors de la rencontre de juillet.
À l’échelle des provinces, seul l’Ontario a enregistré une hausse notable de l’emploi en août. La Nouvelle-Écosse a connu une baisse et les autres provinces, peu de variation (voir le tableau ci-dessous).

L’emploi a augmenté à son rythme le plus élevé en presque dix ans, faisant croître les revenus et aidant à alimenter ce que plusieurs considèrent comme étant de folles dépenses de consommation. Le ratio de la dette par rapport au revenu des ménages continue d’augmenter, ce qui est une préoccupation constante pour la Banque du Canada et le gouvernement fédéral. Avec une croissance du PIB de l’ordre de 4,5 % au second trimestre, l’économie canadienne est celle dont la croissance est la plus rapide parmi le Groupe des Sept.

La prochaine rencontre de la Banque du Canada aura lieu le 25 octobre. D’ici là, le rapport de septembre sur l’emploi aura été également été publié. Un autre rapport solide risque de soutenir la fermeté de la Banque du Canada à augmenter les taux d’intérêt, particulièrement si les augmentations des salaires s’accélèrent davantage.
Les détails du rapport d’aujourd’hui n’étaient pas aussi solides que le suggèrent les titres. La croissance générale des emplois cache une forte baisse des emplois à temps plein dont le nombre a diminué de 88 100. Quant aux emplois à temps partiel, lesquels sont moins intéressants, ils ont augmenté de 110 400. La majeure partie de la baisse des emplois à temps plein s’est produite chez les jeunes de 15 à 24 ans. La baisse de l’emploi global chez les jeunes s’est accompagnée d’un recul prononcé de leur activité sur le marché du travail, car moins de jeunes cherchaient de l’emploi. Notons que les chiffres sur les emplois dans cette catégorie d’âge sont souvent faussés à cette époque de l’année en raison du retour à l’école et des emplois d’été.
Un autre point négatif, les travailleurs autonomes, y compris les travailleurs non rémunérés œuvrant dans les entreprises familiales, ont été responsables de toute l’augmentation dans l’emploi total. De plus, le secteur de la fabrication de biens a affiché une baisse de 13 700 emplois, mettant fin à une suite de cinq mois de gains en emploi. Cela est dû à une baisse de 11 100 postes chez les fabricants.

Si nous continuons de voir une croissance supérieure au potentiel dans l’économie, comme je le prévois, et que l’inflation des prix à la consommation commence à tendre vers la cible de 2 %, la Banque du Canada continuera probablement son resserrement. Je m’attends à ce que le taux cible de financement à un jour augmente de 100 points de base pour s’établir à 2,00 % d’ici la fin de 2018. Pour atteindre 2 %, quatre autres hausses de taux devront avoir lieu d’ici la fin de l’année prochaine.

Taux de chômage provinciaux
(en pourcentage, en ordre ascendant)
Province Août Juillet
Manitoba 4,9 5,0
Colombie-Britannique 5,1 5,3
Ontario 5,7 6,1
Québec 6,1 5,8
Saskatchewan 6,4 6,6
Nouveau-Brunswick 7,8 6,5
Alberta 8,1 7,8
Île-du-Prince-Édouard 8,8 10
Nouvelle-Écosse 8,9 7,9
Terre-Neuve-et-Labrador 14,7 15,7
Dre Sherry Cooper
Économiste en chef, Centres hypothécaires Dominion
drcooper@dominionlending.ca