L’économie canadienne a faibli bien davantage au deuxième trimestre que ne le prévoyaient le marché et la Banque du Canada. Le PIB réel a diminué de 0,2 %, en taux annuel, au T2. Selon le consensus, il allait augmenter de 1,2 %. Le léger recul fait suite à un taux de croissance, révisé à la baisse, de 2,6 % au T1. (À l’origine, la croissance annoncée au T1 était de 3,1 %.) La situation implique que le troisième trimestre a démarré lentement.
La Banque du Canada prévoyait une croissance de 1,5 % au T2 et au T3, dans son Rapport sur la politique monétaire publié en juillet. La Banque centrale serait maintenant justifiée d’éviter toute hausse de taux lors de sa prochaine réunion, le 6 septembre. Le rapport d’aujourd’hui est cohérent avec la hausse récente du chômage. Il semble que la demande excédentaire se résorbe, même en prenant en compte les effets de facteurs comme les vastes feux de forêt et la grève dans les ports de Colombie-Britannique.
Détails de la croissance au T2
Les investissements en logement ont reculé de 2,1 % au T2, ce qui représente une cinquième baisse trimestrielle consécutive. En particulier, il y a eu une baisse marquée des constructions neuves et des rénovations. Ce n’est pas surprenant, avec la hausse des coûts d’emprunt et la baisse de la demande de crédit hypothécaire, après que la Banque du Canada a augmenté le taux directeur à 4,75 % au T2. Malgré la hausse des taux hypothécaires, l’activité de revente a augmenté au T2, pour la première fois depuis le dernier trimestre de 2021.
Fait important, la croissance des dépenses de consommation a nettement ralenti au T2, et les données du T1 ont été revues à la baisse. |