La Banque du Canada a encore une fois maintenu inchangé le taux à un jour à 0,5 pour cent, présageant la poursuite d’une inflation faible et un estompement de la croissance des salaires, lequel la Banque juge cohérent par rapport aux capacités excédentaires continues dans l’économie.
Dans un communiqué de presse très concis, la Banque laisse entendre que l’économie des États-Unis et l’économie mondiale se renforceront graduellement. Aux États-Unis, la faiblesse de l’économie enregistrée au cours du premier trimestre semble être tributaire de facteurs temporaires et elle devrait être suivie d’une reprise au cours du deuxième trimestre.
L’évaluation que fait la Banque de l’économie canadienne est prudente. Malgré la croissance qui semble être de l’ordre de 3,8 % au cours du premier trimestre, la Banque l’a commentée uniquement par le terme « très forte » dans le premier trimestre et a ajouté qu’elle « sera suivie d’une quelconque modération au cours du deuxième trimestre ». Nous n’avons perçu aucun indice quant à de prochaines hausses des taux d’intérêt ou d’autres orientations prospectives.
Le gouverneur Poloz et ses collègues ont estimé que les récents indicateurs économiques sont encourageants, y compris les investissements des entreprises, lesquels ont tardé au cours du cycle. L’essor économique a été alimenté par les dépenses de consommation et le secteur du logement, « ce qui s’observe de plus en plus dans les régions. » La Banque s’attend à ce que le secteur du logement ralentisse en raison des mesures adoptées par les gouvernements fédéral et provinciaux. À la fin avril, l’Ontario a imposé une taxe aux acheteurs étrangers et les nouvelles inscriptions dans le Grand Toronto ont grimpé de plus de 30 pour cent au cours de ce mois. Une preuve anecdotique suggère que les ventes de maisons ont ralenti jusqu’à maintenant en mai.
Tout comme à la suite de l’imposition de la taxe aux acheteurs étrangers en août dernier à Vancouver, l’inflation du prix des maisons dans le Grand Toronto est susceptible de ralentir au cours des prochains mois. Mais les données sur Vancouver démontrent que le marché du logement a atteint son creux le plus bas et que l’inflation des prix des maisons risque de demeurer autour de 11 pour cent sur douze mois.
La Banque a déclaré que « les mesures macroprudentielles et autres mesures de politique ont contribué à rendre les profils d’endettement plus soutenables », bien que les niveaux de la dette au revenu des ménages aient atteint des niveaux records. |
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