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24 Mai

La Banque du Canada maintient sa politique actuelle

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Publié par: Robert Perrier

Les emplois surpassent les attentes au Canada en mars, mais la croissance des salaires stagne
La Banque du Canada a encore une fois maintenu inchangé le taux à un jour à 0,5 pour cent, présageant la poursuite d’une inflation faible et un estompement de la croissance des salaires, lequel la Banque juge cohérent par rapport aux capacités excédentaires continues dans l’économie.
Dans un communiqué de presse très concis, la Banque laisse entendre que l’économie des États-Unis et l’économie mondiale se renforceront graduellement. Aux États-Unis, la faiblesse de l’économie enregistrée au cours du premier trimestre semble être tributaire de facteurs temporaires et elle devrait être suivie d’une reprise au cours du deuxième trimestre.
L’évaluation que fait la Banque de l’économie canadienne est prudente. Malgré la croissance qui semble être de l’ordre de 3,8 % au cours du premier trimestre, la Banque l’a commentée uniquement par le terme « très forte » dans le premier trimestre et a ajouté qu’elle « sera suivie d’une quelconque modération au cours du deuxième trimestre ». Nous n’avons perçu aucun indice quant à de prochaines hausses des taux d’intérêt ou d’autres orientations prospectives.
Le gouverneur Poloz et ses collègues ont estimé que les récents indicateurs économiques sont encourageants, y compris les investissements des entreprises, lesquels ont tardé au cours du cycle. L’essor économique a été alimenté par les dépenses de consommation et le secteur du logement, « ce qui s’observe de plus en plus dans les régions. »  La Banque s’attend à ce que le secteur du logement ralentisse en raison des mesures adoptées par les gouvernements fédéral et provinciaux. À la fin avril, l’Ontario a imposé une taxe aux acheteurs étrangers et les nouvelles inscriptions dans le Grand Toronto ont grimpé de plus de 30 pour cent au cours de ce mois. Une preuve anecdotique suggère que les ventes de maisons ont ralenti jusqu’à maintenant en mai.
Tout comme à la suite de l’imposition de la taxe aux acheteurs étrangers en août dernier à Vancouver, l’inflation du prix des maisons dans le Grand Toronto est susceptible de ralentir au cours des prochains mois. Mais les données sur Vancouver démontrent que le marché du logement a atteint son creux le plus bas et que l’inflation des prix des maisons risque de demeurer autour de 11 pour cent sur douze mois.
La Banque a déclaré que « les mesures macroprudentielles et autres mesures de politique ont contribué à rendre les profils d’endettement plus soutenables », bien que les niveaux de la dette au revenu des ménages aient atteint des niveaux records.
Les exportations demeurent « modérées », cela étant dû aux défis de la concurrence. Bien entendu, les incertitudes persistent particulièrement sur le plan commercial, alors que l’ALÉNA sera renégocié dans moins de 90 jours. Des droits d’exportation ont déjà été imposés sur le bois d’œuvre et la rhétorique du président Trump demeure hostile, bien que le délégué commercial général des États-Unis nouvellement nommé, Robert Lighthizer, semble être plus conciliant.
On s’attend généralement à ce que la Réserve fédérale américaine hausse les taux d’intérêt à un jour encore une fois plus tard cet été, faisant en sorte que le dollar canadien continuerait de subir des pressions à la baisse.
Dre Sherry Cooper
Économiste en chef, Centres hypothécaires Dominion
drcooper@dominionlending.ca