Nouvelles inscriptions
Le nombre des nouvelles inscriptions de propriétés a grimpé de 3 % d’août à septembre, principalement dans le Lower Mainland et le Grand Toronto. Plus de la moitié de tous les marchés locaux ont affiché une hausse mensuelle des nouvelles inscriptions, ce qui a compensé les déclins de plus de 3 % dans plus de la moitié des marchés locaux restants.
Les ventes ayant légèrement baissé et le nombre de nouvelles inscriptions ayant augmenté, le ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions a baissé légèrement pour s’établir à 54,4 % en septembre, par rapport à 56,2 % en juillet et en août. La moyenne à long terme de cette mesure de l’équilibre du marché se situe à 53,4 %.
Si l’on effectue une comparaison entre le ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions et la moyenne à long terme, environ 75 % de l’ensemble des marchés locaux étaient en équilibre en septembre 2018.
On comptait 5,3 mois d’inventaire à l’échelle nationale à la fin d’août 2018. Même si ce chiffre correspond presque exactement à la moyenne nationale à long terme pour cette mesure, le nombre de mois d’inventaire dépasse largement la moyenne à long terme dans toutes les provinces des Prairies, ainsi qu’à Terre-Neuve-et-Labrador.
Prix des propriétés
L’Indice des prix des propriétés MLS® (IPP MLS®) global et composé a grimpé de 2,3 % d’une année à l’autre en septembre 2018. Cette hausse correspond à celles enregistrées au cours des deux mois précédents. Les prix des propriétés de référence ont chuté de 0,26 % d’août à septembre (voir le tableau ci-dessous). La pression à la baisse sur les prix continue de se généraliser en Colombie-Britannique.
Suivant un modèle bien établi, les appartements ont affiché les hausses de prix les plus remarquables d’une année à l’autre en septembre (+8,4 %), suivis des maisons en rangée (+4,5 %). Pendant ce temps, le prix des maisons unifamiliales à un étage et à deux étages était sensiblement le même en septembre (respectivement -0,3 % et -0,3 % sur un an).
Les tendances continuent de varier grandement au sein des 17 marchés immobiliers suivis par l’IPP MLS®. En Colombie-Britannique, les augmentations du prix des propriétés montrent un ralentissement d’une année à l’autre dans le Lower Mainland (Grand Vancouver : +2,2 %; vallée du Fraser : +8,5 %). En septembre, les prix ont monté de 8,7 % sur un an à Victoria. Ailleurs sur l’île de Vancouver, les prix ont grimpé de 13,2 %.
Dans les marchés résidentiels du Grand Golden Horseshoe suivis par l’indice, les prix des propriétés étaient en hausse par rapport à l’année précédente à Guelph (+8 %), à Hamilton-Burlington (+6,1 %), dans la région du Niagara (+5,9 %), dans le Grand Toronto (+2 %) et à Oakville-Milton (+1,4 %). Par contre, les prix des maisons ont glissé à Barrie and District (-3,6 %).
Dans les Prairies, les prix des propriétés de référence sont restés en recul sur une base annuelle à Calgary (-2,6 %), à Edmonton (-2,6 %), à Regina (-4,7 %) et à Saskatoon (-1,9 %).
Les prix des propriétés de référence ont augmenté de 6,9 % d’une année à l’autre à Ottawa (poussés par une hausse de 7,9 % du prix des maisons unifamiliales à deux étages), de 6,1 % dans le Grand Montréal (en raison d’une hausse de 7 % du prix des maisons en rangée) et de 3,4 % dans le Grand Moncton (augmentation attribuable à une hausse de 10,3 % du prix des appartements).
Conclusion
Les marchés du logement continuent de s’ajuster aux resserrements réglementaires du gouvernement et aux taux hypothécaires plus élevés. La frénésie spéculative s’est calmée et les nombreuses situations d’enchérissement à Toronto et dans les environs ne sont plus monnaie courante. Les marchés du logement dans le GGH semblent avoir atteint un creux et les limites de l’offre peuvent fort bien enrayer la baisse des prix au cours des prochains mois. Le ralentissement dans les marchés du logement dans le Lower Mainland de la Colombie-Britannique s’est accéléré le mois dernier alors que le secteur continue de ressentir les actions provinciales visant à ralentir les activités, ainsi que les changements réglementaires plus larges et les taux d’intérêt plus élevés.
Le coût de propriété d’une maison au Canada est à son niveau le plus élevé en 28 ans, et il semble qu’il augmentera davantage en raison des taux d’intérêt qui poursuivent leur croissance (voir le graphique ci-dessous). Selon la Banque Royale, les frais liés à la propriété, qui comprennent le prêt hypothécaire, les impôts fonciers et les services publics, représentaient jusqu’à 54 % du revenu avant impôt d’un ménage au deuxième trimestre, comparativement à 43 % il y a trois ans.
La hausse des prix étant l’élément responsable de la perte d’accessibilité entre 2015 et 2017, les augmentations des taux d’intérêt hypothécaire sont responsables de l’augmentation totale des coûts de propriété depuis l’année dernière. La banque centrale a augmenté les taux d’intérêt à quatre reprises depuis juillet 2017, ce qui a eu une incidence sur la hausse des coûts d’emprunt des acheteurs.
Je m’attends à ce que la Banque du Canada procède à d’autres hausses de taux, augmentant notamment le taux de financement à un jour de 1,5 % à 2,25 % au cours du premier semestre de 2019. Cela maintiendra une pression à la hausse sur les taux hypothécaires et fera augmenter davantage le coût de propriété partout au Canada.
On ne peut tenir les spéculateurs responsables des coûts plus élevés du logement. Une analyse récente du registre des terrains et des logements de Teranet Inc. effectuée par Bloomberg révèle que le spécule de copropriétés n’a jamais été généralisé lors des booms immobiliers à Vancouver et à Toronto et que le qu’il a diminué depuis la fin de 2016. Ceci laisse entendre que des mesures plus strictes visant à freiner les spéculateurs ne rendront pas ces villes plus abordables. |