En somme
La hausse de taux décrétée par la Banque du Canada a refroidi les ardeurs sur le marché de l’habitation. Il semble que l’activité ait ralenti et que la demande de prêts hypothécaires à taux fixe ait fortement augmenté. De nombreux ménages doivent maintenant composer avec des mensualités majorées dans les deux prochaines années. La Banque du Canada le sait, et voudrait voir un ralentissement des dépenses des ménages par rapport au niveau élevé du premier trimestre. La confiance des consommateurs a nettement augmenté depuis mars. Cependant, ayant un ratio dette-revenu près de niveaux records, les ménages sont extrêmement sensibles aux taux d’intérêt.
Ironiquement, au moment où la Banque du Canada se remettait à hausser les taux après des mois de pause, la Réserve fédérale américaine décidait au contraire de faire une pause des hausses pour la première fois dans le cycle actuel. Aux États-Unis, l’inflation a culminé à plus de 9,1 % et était retombée à 4,0 % en mai. Au Canada, l’inflation a grimpé jusqu’à 8,1 %, et elle était à 4,4 % en avril. Les données canadiennes de mai seront publiés le 27 juin.
Les opérateurs boursiers s’attendent à une hausse de taux supplémentaire au Canada cette année. L’idée que la Banque pourrait réduire les taux cette année s’est évanouie. La plupart des observateurs prévoient que la première réduction viendra plus probablement à la mi-2024. Nous avons appris que l’incertitude règne, mais pour ma part, je gagerais que nous ne reverrons pas les taux d’intérêt d’avant la COVID avant très longtemps. |