Selon les statistiques publiées aujourd’hui par l’Association canadienne de l’immeuble (ACI), les ventes résidentielles ont augmenté de 0,9 % à l’échelle nationale de septembre à octobre, la troisième hausse mensuelle de ce type, mais sont demeurées à presque 11 % sous le record établi en mars. Les ventes d’octobre ont affiché une hausse par rapport à celles du mois précédent dans environ la moitié des marchés locaux, surtout dans le Grand Toronto et la vallée du Fraser, ainsi que dans un certain nombre de marchés du logement de la région du Grand Golden Horseshoe.
Sur une base d’une année à l’autre, les ventes ont chuté de 4,3 % le mois dernier, prolongeant à sept mois consécutifs la période de chutes d’une année à l’autre. Les ventes ont connu une baisse par rapport à l’an dernier dans un peu plus de la moitié de tous les marchés locaux, les grands meneurs étant le Grand Toronto et les villes avoisinantes.
« Les nouveaux règlements hypothécaires signifient qu’à compter du 1er janvier, tous les acheteurs qui feront une nouvelle demande de prêt hypothécaire devront se soumettre à une simulation de crise pour avoir droit à du financement hypothécaire », explique Andrew Peck, président de l’ACI. « Cela incitera probablement certains acheteurs à passer à l’action avant l’entrée en vigueur de la simulation de crise, surtout dans les marchés canadiens où les prix sont plus élevés. »
« Les ventes à l’échelle nationale sont sur un élan positif à l’approche de la fin de l’année », indique Gregory Klump, l’économiste en chef de l’ACI. « Nous verrons bien si cet élan saura survivre à l’entrée en vigueur, à compter du 1er janvier, de la simulation de crise annoncée dernièrement. La simulation de crise est conçue pour ralentir la croissance de la dette hypothécaire. Si elle fonctionne comme prévu, la croissance économique canadienne pourrait connaître un ralentissement plus marqué que prévu à l’heure actuelle. »
Des marchés équilibrés, mais une diminution des nouvelles inscriptions
Le nombre de nouvelles inscriptions a affiché un léger recul de 0,8 % en octobre après un bond de plus de 5 % en septembre. Le résultat à l’échelle nationale provient surtout de la chute du nombre de nouvelles maisons à vendre à London-St. Thomas, à Calgary et dans le Grand Vancouver.
Les ventes ayant grimpé légèrement et les nouvelles inscriptions ayant diminué quelque peu, le ratio national des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions est passé à 56,7 % en octobre, une hausse comparativement aux 55,7 % de septembre. On parle d’un marché national du logement équilibré lorsque le ratio national des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions se situe entre 40 et 60 %; les résultats en dessous ou au-dessus de cette étendue indiquent qu’il s’agit respectivement d’un marché favorable à l’acheteur ou au propriétaire-vendeur. Selon le ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions, les marchés du logement à Toronto et à Vancouver demeurent équilibrés. Comme le démontrent les chartes ci-dessous, le marché de Toronto a changé radicalement et n’est plus un marché de vendeur depuis l’imposition des mesures sur le logement, en avril.
Le nombre de mois d’inventaire est une autre mesure de l’équilibre entre les nouveaux logements offerts et la demande, et elle représente une période qui serait nécessaire pour liquider les stocks actuels de maisons invendues au taux de vente actuel. On comptait 5 mois d’inventaire à l’échelle nationale à la fin octobre, comme c’était le cas les deux mois précédents, ce qui correspond largement à la moyenne à long terme pour cette mesure.
Dans la région du Grand Golden Horseshoe, y compris Toronto et ses environs, le nombre de mois d’inventaire s’établissait à 2,5, une forte hausse par rapport au creux record de 0,8 mois en février et en mars. Cet inventaire reste toutefois en deçà de la moyenne à long terme de 3,1 mois pour la région. |