En somme
Il ne semble certainement pas que les mesures de confinement seront levées prochainement. Nous ne cessons d’établir de nouveaux records de cas de COVID, et un variant plus contagieux de la COVID est arrivé. De plus, la distribution du vaccin a été désespérément lente. Ainsi, jusqu’à ce que l’hiver soit passé, il est improbable que l’économie puisse réellement être relancée. Tout compte fait, l’économie du Canada a été relativement résiliente. Ce n’est guère étonnant, compte tenu du soutien du revenu assuré par le gouvernement – le plus généreux parmi les pays du G7. En outre, les conditions financières sont extrêmement accommodantes.
Bien que personne ne sortira indemne de la pandémie, ce sont surtout les petits salariés qui ont subi les pertes d’emploi. De nombreux travailleurs à revenu élevé continuent de travailler à domicile. Et même si la pandémie s’aggrave, bon nombre des marchés du logement du Canada ont enregistré leur plus fort mois de décembre de tous les temps. Les taux d’intérêt au plus bas, les taux élevés d’épargne des ménages et les changements dans les besoins en logement ont fait de 2020 une année exceptionnelle pour l’activité immobilière.
Selon les chambres immobilières locales, les ventes de décembre ont été étonnamment fortes dans ce qui est habituellement un mois tranquille. La revente de maisons a bondi de 32 %, d’une année à l’autre, à Montréal, Ottawa et Edmonton, et de 65 % à Toronto, selon des données préliminaires. Des banlieues plus distantes ont attiré des familles à la recherche de plus de place, étant donné que la l’éloignement importe moins quand des emplois permettent le télétravail. La valeur des propriétés a continué de grimper dans la plupart des marchés. Les prix des condos en ville ont continué de faire exception à la tendance, en raison de vastes inventaires dans la plupart des grandes villes du Canada. La faiblesse du marché locatif a incité de nombreux investisseurs dans des condos à vendre. Cela étant, les prix plus faibles des condos attirent maintenant les acheteurs. Les reventes de condos ont monté en flèche presque partout en décembre.
Le marché de l’habitation continue d’amortir le coup porté à l’économie par la pandémie. Ce n’est pas tout le monde qui en profite, mais ce fait aidera à mener à une plus forte reprise de l’emploi au printemps.
Il reste indiscutable que la lumière au bout du très sombre tunnel, c’est un vaccin largement disponible. Le premier ministre Trudeau a réaffirmé cette semaine que le vaccin sera disponible pour tous ceux qui le veulent d’ici septembre 2021. Au rythme où vont les inoculations jusqu’à présent, cela ne se fera pas. À peine plus de 0,6 % de la population canadienne avait été vaccinée au jeudi 7 janvier. En comparaison, les États-Unis avaient vacciné 1,8 % de leur population à la même date, et Israël, presque 20 %, selon les données du projet de recherche sans but lucratif de l’Université d’Oxford Our World in Data. Le Royaume-Uni avait vacciné 1,9 % de sa population au 3 janvier, la dernière date pour laquelle les données sur la vaccination étaient disponibles (voir le graphique ci-dessous). |