Diminution de la hausse des prix à l’échelle nationale
L’appréciation des prix a continué de s’atténuer d’une année à l’autre. L’IPP MLS global et composé (IPP) a grimpé de 10,7 % d’une année à l’autre en septembre 2017, ce qui représente un ralentissement plus marqué des gains enregistrés d’une année à l’autre depuis avril. Le ralentissement de la hausse des prix reflète surtout l’assouplissement des tendances des prix dans les marchés du Grand Golden Horseshoe suivis par l’indice. L’appréciation des prix a été plus marquée dans les appartements et plus faible dans les habitations de référence.
En septembre, les hausses de prix des habitations de référence suivies par l’indice ont diminué alors que celles des appartements ont légèrement augmenté. Les appartements ont encore affiché les hausses de prix les plus importantes d’une année à l’autre en septembre (+19,8 %), suivis des maisons en rangée (+13,5 %), des maisons unifamiliales à un étage (+7,9 %) et des maisons unifamiliales à deux étages (+7,2 %).
L’Indice des prix des propriétés MLS est le meilleur moyen d’évaluer les tendances des prix, puisque la moyenne des prix est sujette à de fortes distorsions occasionnées par les fluctuations qui surviennent dans la composition des ventes d’un mois à l’autre.
Région de Toronto
En août et en septembre, la revente des maisons à Toronto a augmenté de 18 %, ce qui ne recoupe que partiellement la chute de 44 % des ventes de maisons existantes entre avril et juillet 2017. Les nouvelles inscriptions ont augmenté de près de 19 % le mois dernier, ce qui est favorable aux acheteurs. Les prix demeurent sous la pression à la baisse pour le quatrième mois consécutif.
Région de Vancouver
Après un ralentissement plus tôt l’été dernier, l’activité a repris dans la région de Vancouver en août et en septembre. Le gain de 6,1 % des reventes constaté en septembre a été le plus important parmi les grands marchés canadiens. Cette augmentation a surpassé la hausse substantielle des nouvelles inscriptions, laquelle a resserré les conditions de la demande et de l’offre, exerçant plus de pression à la hausse sur les prix. À Vancouver, le prix de référence a augmenté à 10,9 % d’une année à l’autre en septembre, alors qu’il s’établissait à 9,4 % en août. Compte tenu du resserrement du marché actuel, nous prévoyons une autre accélération au cours des prochains mois.
Calgary
À Calgary, le marché du logement est sur la voie de la reprise. En septembre, les ventes de maisons ont augmenté de 2,8 % pour un deuxième mois consécutif. Cependant, les inventaires importants de copropriétés ont un effet modérateur et font en sorte que les prix des copropriétés subissent une pression à la baisse. Le prix de référence global à Calgary a continué d’augmenter d’une année à l’autre en septembre, mais le taux de 0,6 % était minimal. Il n’est guère possible qu’une appréciation plus importante survienne jusqu’à ce qu’il y ait un déclin considérable des inventaires.
Montréal
Le marché du logement de Montréal continue d’être vigoureux et les prix des maisons augmentent toujours.
Aperçu pour un atterrissage en douceur
Alors que l’économie du Canada a atteint un sommet au cours du deuxième trimestre et que le marché du logement a sensiblement ralenti, il semble que nous connaissions les premières étapes d’un processus de ralentissement prolongé dans le marché immobilier canadien. L’augmentation des taux d’intérêt et la perspective de l’introduction de simulations de crise plus serrées pour les emprunteurs non assurés continueront de faire chuter les reventes cette année et l’année prochaine. Globalement, les prix des maisons risquent d’augmenter de 10,5 % à 11 % cette année, considérablement à la baisse par rapport au 20 % du rythme d’une année à l’autre enregistré en avril. Pour 2018, nous nous attendons à ce que les prix composés des maisons augmentent de seulement 3 % à l’échelle nationale, ce qui représente un déclin de 4 % à 5 % environ dans le Grand Toronto en 2018. |