Croissance des emplois aux États-Unis alors que l’augmentation des salaires diminue
Aux États-Unis, les emplois non agricoles ont augmenté de 313 000 en février, comparativement à une attente de gains nets de l’ordre de 200 000. Les gains ont été faits essentiellement dans le secteur privé et ont été révisés à la hausse comparativement aux deux mois précédents, en ajoutant un autre 54 000 emplois. Le taux de chômage est demeuré à 4,1 % pour le cinquième mois d’affilée, alors qu’un nombre grandissant de nouveaux travailleurs se sont joints au marché du travail. Le taux d’activité à la hausse reflétant le retour des travailleurs découragés peut être un facteur qui empêche la hausse des salaires.
La croissance des salaires, qui a affiché une augmentation modeste de 0,2 % d’un mois à l’autre en février, a fléchi à 2,6 % d’une année à l’autre comparativement à un niveau de 2,8 % le mois précédent. Les salaires ont tout de même augmenté à un rythme annualisé de 3,0 % au cours des trois derniers mois. La croissance considérable des salaires a effrayé le marché le mois dernier, mais il semblerait qu’elle ne se fasse plus sentir.
Les données sur les emplois publiées aujourd’hui indiquent que le marché de l’emploi américain demeure vigoureux et qu’il continuera de contribuer à la croissance économique, alors que les chiffres sur les salaires affichent un certain refroidissement à la suite d’un rythme qui a stimulé la turbulence financière le mois dernier, craignant que la Réserve fédérale augmente les taux d’intérêt plus rapidement. Le taux de chômage demeure considérablement sous les estimations de la Fed en ce qui concerne les niveaux viables à long terme.
Le nouveau président de la Réserve fédérale Jerome Powell présidera sa première réunion du Federal Open Market Committee les 20 et 21 mars. La question que les acteurs du marché se posent est à savoir si les dirigeants de la banque centrale maintiendront leurs projections de trois hausses de taux cette année, ou s’ils augmenteront leur perspective à quatre.
Le président Donald Trump a déclaré que la loi sur les baisses d’impôt qu’il a signée en décembre favoriserait la croissance économique et stimulerait les emplois et les salaires. En même temps, ses tarifs sur les importations d’acier et d’aluminium peuvent entraîner l’effet contraire selon l’ampleur de leur mise en œuvre et la façon dont les autres pays répliqueront. Le Canada peut pousser un soupir de soulagement pour le moment puisque Donald Trump a fait un revirement de dernière minute pour exempter des tarifs les partenaires des États-Unis dans l’ALENA. Le président a fait preuve d’un optimisme inhabituel sur le sort de l’ALENA, mais a répété sa menace de résilier l’entente si les pourparlers ne sont pas concluants.
« Aujourd’hui, nous faisons des progrès », a indiqué Chrystia Freeland, ministre des Affaires étrangères du Canada, à Toronto, jeudi, selon Bloomberg News. Elle a dit que le Canada poursuivrait jusqu’au moment où « la perspective de ces droits de douane disparaisse totalement et de manière permanente », ajoutant qu’il serait inconcevable d’appliquer des tarifs à un proche allié militaire comme le Canada pour des raisons de sécurité nationale. |