Fait sans précédent, les rendements des obligations grimpent partout dans le monde. À l’échelle mondiale, les rendements obligataires sont maintenant à des niveaux qui n’avaient plus été vus depuis la propagation mondiale du coronavirus. En même temps, les prix des produits de base s’emballent, y compris dans les secteurs de l’énergie, des métaux et minéraux, des produits agricoles et du bois d’œuvre. Le programme de stimulation économique de 1900 milliards de dollars du gouvernement Biden a engendré la crainte qu’un retour trop rapide au plein emploi aux États-Unis pourrait créer de l’inflation.
Les banques centrales ont tenté d’apaiser les marchés. L’économiste en chef de la Banque centrale européenne, Philip Lane, affirme que son institution est prête à acheter des obligations de façon flexible. Le président de la Réserve fédérale américaine, Jerome Powell, a affirmé que la récente montée des rendements est un témoignage de confiance dans les perspectives économiques. Le gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem, nous a dit cette semaine qu’il y a encore un long chemin à parcourir pour rétablir l’économie du Canada. La Banque du Canada continuera d’offrir son soutien jusqu’au bout. De nombreux économistes de Bay Street y voient la confirmation de l’engagement de la Banque du Canada à maintenir le taux directeur à sa valeur plancher effective de 25 points de base jusqu’en 2023.
Tout ceci a eu des répercussions au Canada. Mardi, j’ai fait remarquer que le rendement des obligations gouvernementales sur cinq ans avait grimpé de 27 points, jusqu’à 0,69 %, depuis le début du mois (voir le premier graphique ci-dessous). Aujourd’hui, l’augmentation est devenue exponentielle, atteignant 1,00 % (voir le deuxième graphique). |