Nouvelles inscriptions
Le nombre de maisons nouvellement inscrites a baissé de 3,2 % en février, particulièrement dans les municipalités régionales qui entourent la ville de Toronto, puis à Hamilton-Burlington, Calgary, Edmonton et Winnipeg.
Puisque la chute des ventes a été plus importante que le nombre de nouvelles inscriptions en février, le ratio national des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions a reculé à 54,1 % comparativement au ratio de 57,6 % de janvier. Outre son instabilité mensuelle, cette mesure de l’équilibre du marché se maintient près de sa moyenne à long terme de 53,5 % depuis le début de 2018.
La comparaison du ratio des ventes par rapport aux nouvelles inscriptions à la moyenne à long terme montre qu’environ 70 % de l’ensemble des marchés locaux étaient en équilibre en février 2019.
À ce propos, on comptait 5,7 mois d’inventaire à l’échelle nationale à la fin de février 2019, soit le niveau le plus élevé en trois ans et demi, et légèrement supérieur à sa moyenne à long terme de 5,3 mois. Cela dit, il existe des différences considérables à l’échelle régionale. Le nombre de mois d’inventaire dépasse largement la moyenne à long terme dans les provinces des Prairies, ainsi qu’à Terre-Neuve-et-Labrador; par conséquent, les acheteurs dans ces régions ont beaucoup de choix parmi les inscriptions qui leur sont offertes. À titre comparatif, la mesure demeure bien en deçà de sa moyenne à long terme en Ontario et dans les Maritimes.
Prix des maisons
L’Indice des prix des propriétés MLS® (IPP MLS®) global et composé a très peu changé (-0,1 %) d’une année à l’autre en février 2019. Il s’agit toutefois de sa première baisse depuis presque 10 ans.
Les appartements, quant à eux, ont affiché une augmentation de prix de 2,4 % d’une année à l’autre en février, tandis que les prix des maisons en rangée augmentaient de 1 %. En comparaison, le prix des maisons unifamiliales à un étage et à deux étages a baissé respectivement de 1,7 %, et de 1 % d’une année à l’autre, toujours en février.
Les tendances continuent de varier grandement au sein des 17 marchés immobiliers suivis par l’IPP MLS®. Les résultats d’une année à l’autre demeurent variés en Colombie-Britannique. Les prix sont en baisse dans le Grand Vancouver (-6,1 %) et dans la vallée du Fraser (-2,8 %). En revanche, les prix ont affiché une augmentation de 3 % à Victoria, et de 7,7 % ailleurs sur l’île de Vancouver.
Dans les marchés résidentiels du Grand Golden Horseshoe suivis par l’Indice, les prix des propriétés de référence étaient en hausse par rapport à l’année précédente à Guelph (+6,8 %), dans la région de Niagara (+6,5 %), à Hamilton-Burlington (+5 %) et dans le Grand Toronto (+2,3 %). Entre-temps, le prix des propriétés a peu changé d’une année à l’autre à Oakville-Milton (+0,2 %), tandis que les prix à Barrie and District demeurent bien en deçà de ceux d’il y a un an (-4,3 %).
Dans les Prairies, l’inventaire de propriétés à vendre est généralement plus élevé que la demande, et le prix des propriétés a baissé comparativement à l’année dernière. Les prix de référence ont baissé de 4,4 % à Calgary, de 4,5 % à Edmonton, de 5,1 % à Regina et de 3 % à Saskatoon. Le prix des propriétés demeurera vraisemblablement faible dans ces villes jusqu’à ce qu’un équilibre entre l’offre et la demande soit atteint.
Le prix des propriétés a augmenté de 7,4 % d’une année à l’autre à Ottawa (poussé par une hausse de 10,8 % du prix des maisons en rangée), de 6,2 % dans le Grand Montréal (poussé par une hausse de 7,8 % du prix des appartements) et de 1,6 % dans le Grand Moncton (poussé par une hausse de 7,9 % du prix des maisons en rangée). (Voir le tableau 1 ci-dessous.)
Conclusion
Il semble que le ralentissement de l’activité dans le secteur du logement s’accentue, ce qui ajoute à la faiblesse de l’économie dans son ensemble. Une partie de l’affaiblissement en février est peut-être attribuable aux conditions météorologiques, mais le resserrement de l’accès au crédit hypothécaire a sans aucun doute été un autre problème. Nombreux sont ceux qui réclament maintenant un assouplissement du taux d’admissibilité hypothécaire de la simulation de crise affiché qui est actuellement de 5,34 % (taux fixe sur cinq ans), pour se rapprocher davantage du taux conventionnel courant actuel, soit environ 200 points de base de moins.
Le ministre des Finances Bill Morneau, qui doit présenter son budget préélectoral la semaine prochaine, subit également des pressions pour prolonger la durée des prêts hypothécaires de 25 à 30 ans afin d’améliorer la situation.
« Pour les aspirants acheteurs, le fait d’être tenus à l’écart par la simulation de crise pour les prêts hypothécaires est une pilule difficile à avaler, alors que les responsables de la politique affirment qu’elle produit les effets prévus », a déclaré Barb Sukkau, présidente de l’ACI. « Une réduction du nombre d’acheteurs admissibles touche aussi les propriétaires vendeurs. »
La publication d’aujourd’hui survient une journée après que Statistique Canada ait annoncé que la valeur des maisons au Canada a chuté l’an dernier pour la première fois en 30 ans, alors que les prix dans la région de Vancouver – la plus chère du pays – ont chuté, et que le fardeau de la dette des ménages a atteint un autre sommet record. La baisse de 0,6 % du prix des maisons est la première baisse de la valeur des maisons à l’échelle du pays dans les données remontant à 1990.
De leur côté, les ménages ont connu une hausse de leur endettement à la fin de l’année dernière, le ratio de l’endettement par rapport au revenu disponible atteignant un niveau record de 174 % au quatrième trimestre. Cette détérioration reflète un net ralentissement de la croissance des revenus à la fin de 2018.
Les Canadiens consacrent également une plus grande proportion de leur revenu au service de la dette. Le ratio du service de la dette a atteint 14,9 %, son niveau le plus élevé depuis le quatrième trimestre de 2007.
Dans un rapport distinct, l’agence a déclaré que le prix des logements neufs a chuté de 0,1 % en janvier par rapport à un an plus tôt, la première baisse depuis 2009. Bien que l’indice n’inclue pas les appartements, cette faiblesse est attribuable à des baisses dans les régions de Toronto et de Vancouver, qui ont chuté de 1,5 % et de 0,3 % respectivement. |