De l’aide pour les étudiants et les travailleurs à faible revenu
Le budget vise à créer 500 000 possibilités de formation et d’emploi. Il affecte 2,4 milliards de dollars sur trois ans pour le développement des compétences et les métiers, dont environ 40 % pour la formation dans des secteurs allant des soins de santé à la construction.
Il ajoute 8,9 milliards de dollars pour bonifier l’Allocation canadienne pour les travailleurs afin d’améliorer la situation des travailleurs à faible revenu : le seuil de revenu auquel les prestations commencent à baisser sera rehaussé.
Par ailleurs, le salaire minimum fédéral est augmenté à 15 $ l’heure, 300 millions de dollars sont affectés à des programmes pour l’entrepreneuriat des communautés noires, des femmes et d’autres groupes sous-représentés. Il y a aussi un renouvellement de la volonté de protéger les travailleurs à la demande au moyen de modifications promises au Code canadien du travail.
Environ 300 000 Canadiens qui avaient un emploi avant la pandémie sont encore sans emploi.
De l’aide pour les petites entreprises, le secteur du tourisme et les arts
Le gouvernement a annoncé un prolongement de la Subvention d’urgence du Canada pour le loyer (SUCL) et de la Subvention salariale d’urgence du Canada (SSUC) au-delà de leur échéance actuelle du 5 juin, en précisant toutefois qu’il entend y mettre fin graduellement d’ici la fin de septembre. Le gouvernement a aussi annoncé un nouveau crédit à l’embauche et des programmes d’aide pour les secteurs durement touchés du tourisme et des arts. Les entreprises qui touchent la SSUC devront la rembourser si leurs cadres gagnent davantage en 2021 qu’ils ne le faisaient avant la pandémie. D’aucuns affirment que cette dernière mesure aurait dû être prévue dès que la subvention est entrée en vigueur à la mi-2020.
Le secteur du tourisme, qui a particulièrement souffert, obtient aussi 500 millions de dollars dans un fonds d’aide au tourisme qui sera administré par les agences de développement régional. Le fonds aidera les entreprises locales à se relever de la récession provoquée par la COVID. Il y aura en plus 100 millions de dollars pour une campagne de marketing encourageant les Canadiens à visiter des destinations de vacances au pays – même si elles affichent déjà complet pour le reste de l’année.
Le budget annonce encore 200 millions de dollars de dépenses à l’appui de grands festivals artistiques et culturels, par l’entremise des agences de développement régional.
Le gouvernement Trudeau fait le pari que les mesures augmenteront la productivité et s’autofinanceront
Le budget du gouvernement estime que ses dépenses créeront ou préserveront quelque 330 000 emplois l’an prochain et ajouteront environ deux points de pourcentage à la croissance économique, dans le cadre de la stimulation produite par les nouvelles dépenses de 101,4 milliards de dollars sur trois ans.
La plus grande part en est les presque 30 milliards de dollars, sur cinq ans, devant faire baisser les frais de garderies de qualité jusqu’à 10 $ par jour d’ici 2026. Ces fonds s’ajoutent aux dépenses déjà prévues pour les garderies. Il y a toutefois le problème que le plan exige l’adhésion des provinces, les dépenses devant être partagées à parts égales. Cette condition pourrait causer des retards.
Des fonds supplémentaires sont aussi prévus pour l’infrastructure à large bande, et il y a 7 milliards de dollars en fonds, en financement et en conseils pour aider les entreprises à adopter et développer de nouvelles technologies afin de réduire le retard du pays en matière de productivité. |